G2 finit cette année de LEC en beauté avec un dernier trophée pour compléter un Grand Slam régional. La meilleure équipe d’Europe a, au cours de la saison, récupéré les trophées de chaque segment puis gagné le Season Finals. Une finale qui s’est jouée contre Fnatic, et remportée avec un score de 3-1.
Cette finale de Season Finals ressemble donc beaucoup à celle du segment d’été, dans laquelle Fnatic avait été battu par G2 avec un score de 3-0. Cependant, une chose change, le niveau de jeu. Si les équipes européennes ont, tout le long de l’année, montré un niveau inquiétant, il est indéniable que ces matchs et finale ont montré une progression rassurante.
Pour autant, Fnatic montre toujours les mêmes travers : un début de partie convaincant, mais une incapacité à conclure qui leur est fatale à chaque fois, même lorsque la partie s’étire sur plus de cinquante minutes.
Cette fin de saison est également l’occasion de faire le point sur l’année, qui a été pleine de changements pour la ligue, à commencer par la réduction des équipes de production suite à une série de licenciement. Une réduction qui s’est fortement retranscrite sur le contenu produit par le LEC.
Ce n’est pas la seule raison pour laquelle la ligue européenne a perdu en popularité et en niveau, le format porté par la région est aussi à blâmer. Afin de placer trois segments dans l’année, les saisons régulières se jouent en une manche gagnante pour chaque confrontation. Contrairement aux BO3 et BO5, plus classiques, chaque manche compte, ce qui laisse beaucoup moins de marge de manœuvre aux équipes pour expérimenter dans le contexte compétitif.
Ce Season Finals, joué en BO3 et BO5, ont permis aux équipes de mieux développer leur jeu au cours de la compétition, proposant ainsi des rencontres de plus en plus engageantes.
Les conséquences de ces coupes budgétaires ont également été ressenties lors de ce Season Finals : alors que les billets pour assister à l’événement au hall olympique de Munich étaient plus chers que l’année dernière, ni la demie-finale, ni la finale n’ont fait l’objet d’une cérémonie d’ouverture mettant à l’honneur les joueurs dans l’arène.
Une mise en scène qui n’aide pas à faire briller la région, surtout face aux autres ligues, majeures comme mineures, qui peuvent proposer une réelle mise en scène pour ouvrir leurs grands matchs, proposant ainsi des moments d’anthologie.
Or, ces spectacles, c’est précisément ce qui a permis à Riot de faire des temps forts de l’esport un réel événement, pour faire sortir son jeu du lot. Si le grand public peu sensibles à la discipline ne recherche pas forcément les matchs, il est difficile de passer à côté des diverses chansons et vidéos publiées pour promouvoir l’événement.
Heureusement, si le LEC reste une déception, il y a fort à parier que le championnat du monde de cette année sera synchronisé avec le dispositif promotionnel de la saison finale d’Arcane. On peut donc espérer avoir un spectacle d’anthologie pour accompagner des parties entre les meilleures équipes du monde.
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