Pertes record, licenciements en masse, fermeture de studios, chute des cours… Dernièrement, dans l’industrie du jeu vidéo, les mauvaises nouvelles s’enchaînent et se ressemblent. Cette fois, c’est au tour de l’éditeur britannique Frontier Developments d’annoncer une vague de licenciements, suite à des résultats décevants sur l’année écoulée qui se traduisent par une perte de 24 millions d’euros.
Frontier compte pourtant des titres forts dans son catalogue, tels que les jeux de gestion Planet Coaster, Planet Zoo et Jurassic Park Evolution ou le jeu de simulation spatiale Elite Dangerous. Au-delà de ces licences développées en interne, il assurait également depuis 2020 la fonction d’éditeur pour des studios tiers via le label Frontier Foundry. Il avait notamment accompagné Complex Games dont il s’était d’ailleurs offert l’acquisition en novembre 2022, suite au succès de Warhammer 40,000: Chaos Gate – Daemonhunters.
Le vent avait commencé à tourner dès l’été dernier, avec la fermeture de Frontier Foundry qui ne s’était pas montré à la hauteur des espérances. On ignore encore de combien de ses quelque neuf cents employés Frontier envisage de se séparer aujourd’hui, mais l’objectif serait de réduire ses frais fixes de 20% afin de retrouver une stabilité économique. D’après l’éditeur, la manœuvre devrait permettre de « restructurer Frontier afin d’implémenter plus efficacement sa nouvelle stratégie, de permettre à la société de renouer avec le profit et de créer une base solide pour l’avenir ».
Si elle est mauvaise pour certains, la nouvelle de cette réorganisation a été bien accueillie par les investisseurs, l’action de l’éditeur ayant bondi de 19% dans la journée de mardi. Cependant, cela est loin de rattraper la chute historique de 40% qu’elle a enregistrée en début d’année suite à ses résultats décevants en périodes de fêtes (principalement attribués à F1 Manager 2022), ainsi que sa baisse constante depuis le milieu de l’été alors que F1 Manager 2023 s’est à son tour imposé comme un échec. L’action de Frontier représente aujourd’hui moins de 20% de ce qu’elle valait il y a un an, et à peine 7% de ce qu’elle coûtait à son plus haut, début 2021.
Frontier a déjà annoncé que cette restructuration ne permettrait pas de redresser la barre pour l’exercice fiscal en cours, mais devrait montrer ses bénéfices à partir de l’année prochaine. En parallèle de cela, la sortie de Warhammer Age of Sigmar: Realms of Ruin le 17 novembre prochain sera aussi déterminante pour le futur du studio. On a néanmoins du mal à imaginer qu’il puisse retrouver le succès d’autrefois après ces deux années de dégringolade.
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