Dans une récente interview accordée à IGN, plusieurs responsables de Final Fantasy 16 ont eu l’occasion d’apporter de nombreux éléments de réponse autour du projet et de revenir notamment sur la question de l’inclusivité et de la représentativité dans le titre ou encore les diverses comparaisons avec des œuvres de fantasy emblématiques comme Game of Thrones ou The Witcher. La récente vidéo diffusée par Square Enix a confirmé une fenêtre de sortie pour l’été prochain, indiquant que le développement du prochain opus de la saga est quasiment achevé. L’occasion parfaite pour les développeurs de parler du projet et de faire patienter les joueurs jusqu’à la sortie.
Premier jeu Final Fantasy à être potentiellement classé PEGI-18, cet opus sera définitivement plus sombre et violent que ses prédécesseurs. Hiroshi Takai, réalisateur du titre, a notamment déclaré qu’ils avaient décidé de ne pas raconter une « histoire juvénile ». Il rappelle justement que sans pour autant être plus violent, Final Fantasy 16 se veut plus réaliste dans la manière de dépeindre les intrigues politiques, la guerre et les scènes de combat. C’est peut-être donc de cette volonté que sont nées les diverses comparaisons avec The Witcher et Game of Thrones qui, selon l’équipe, s’arrêtent à quelques « éléments de forme, qu’il s’agisse de l’apparence ou de la caractérisation ».
Cette interview a également été l’occasion pour les responsables de se prononcer vis-à-vis des débats autour des bandes-annonces révélées jusqu’à présent présentant des personnages majoritairement blancs et sur la question de la représentation des minorités dans Final Fantasy 16. Si Naoki Yoshida a conscience que la diversité est devenue un sujet de société très important ces derniers temps, il juge lui-même que sa réponse peut être décevante selon les attentes de chacun.
En effet, s’il ne figure aucun ou très peu de personnages de couleur dans le titre, c’est parce que, selon Naoki Yoshida, l’intrigue principale se déroule dans un royaume isolé inspiré des caractéristiques culturelles et historiques de l’Europe médiévale et qu’il ne serait donc pas assez réaliste de proposer des personnages de couleur.
« Dans un jeu qui, de par sa conception, permet aux joueurs de faire l’expérience de ces conflits et de ces luttes à travers des batailles dynamiques et réalistes, il peut être difficile d’attribuer des ethnies distinctes à l’antagoniste ou au protagoniste sans déclencher les idées préconçues du public, inviter des spéculations injustifiées et finalement attiser la controverse. » – Naoki Yoshida
Une justification qui paraît insuffisante notamment si l’on se penche sur le fait qu’elle ne soit pas historiquement exacte puisque les personnes de couleur étaient effectivement bien présentes dans l’Europe médiévale. En effet, la péninsule ibérique a été sous domination islamique pendant environ 800 ans.
D’autant que la cohérence du propos ne tient pas, puisque Naoki Yoshida ne peut pas expliquer que le monde fictif ne peut pas être relié à la réalité pour ensuite utiliser la réalité pour justifier pourquoi les minorités et les personnes de couleur ne peuvent pas exister au sein du royaume de Valisthea. Une explication maladroite qui, on l’espère, ne viendra pas entacher la sortie du titre et l’expérience qu’il propose aux joueurs.
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