Chaque septembre, c’est la même rengaine : qui de PES ou de FIFA est le meilleur jeu de football de l’année ? Une question qui risque fortement encore une fois d’être sur toutes les lèvres pour la sortie de FIFA 21 et de PES 2021. Toutefois, cette année semblerait bien marquer un tournant dans l’univers de ces jeux à sortie annuelle.
Konami sort des sentiers battus pour son prochain PES. Exit donc l’habituel jeu en bonne et due forme, le studio mise pour cette saison sur une grosse mise à jour payante de son jeu. Un format inhabituel, mais loin d’être stupide, car après tout, les changements d’une année sur l’autre sont-ils si flagrants ? Est-il nécessaire de débourser 70€ chaque année pour un jeu assez similaire à celui de l’année précédente ? La réponse, quelle qu’elle soit, est loin d’être simple. En effet, de nombreux arguments se font face, que ce soit du point de vue du joueur, ou celui du studio.
Tout d’abord (et c’est sans doute le plus important), le sacro-saint pognon, nerf de la guerre. La sortie de chaque nouvelle mouture s’accompagne évidemment (surtout pour FIFA) d’un succès commercial retentissant. Et évidemment, quand on vend plusieurs dizaines de millions d’unités à 70€, pourquoi s’arrêter ? Une logique comptable pour les studios, mais pas forcément pour le joueur, qui statistiquement parlant débourse de plus en plus en micro-transactions.
Une pratique commune aux deux studios, qui se justifie d’après eux par le travail fourni tout au long de l’année pour la préparation de la nouvelle mouture. Malheureusement, manette en main, les changements sont généralement trop sensibles pour pouvoir réellement faire la différence entre une année et la suivante. Toutefois, des « efforts » ont été réalisés par FIFA ces dernières années, pour au moins proposer du nouveau contenu (Aventure, Volta). Néanmoins, la question subsiste toujours, avons-nous une alternative à ce modèle économique ?
Car oui, de nombreux modèles économiques existent pour ces jeux de football qui ressemblent désormais plus à des jeux-services (à tendance gatcha) qu’à autre chose. Et c’est pas faute d’avoir des exemples en nombre dans l’industrie. En effet, du free-to-play au jeu à abonnement avec mise à jour récurrente, il y a pléthore de systèmes qui fonctionnent, sans léser ni le joueur ni le studio. Alors, pourquoi ne pas se servir ?
Une réflexion qui a peut-être fait son bonhomme de chemin dans les bureaux de Konami qui, en qualité d’outsider, se doit d’être innovant pour récupérer des parts sur le juteux marché du football virtuel. La crise du Covid-19 n’y est aussi peut-être pas pour rien dans cette évolution, tant le temps et les méthodes de travail ont dû être impactés durant cette période troublée. Cependant, il se pourrait que ce choix s’avère judicieux, car la mise en place d’une année en semi-jachère devrait permettre aux développeurs de proposer pour l’année suivante un jeu réellement différent, avec un temps de réflexion et de développement conséquent et adapté aux modèles d’aujourd’hui.
Que cela soit FIFA 21 ou PES 2021, la seule chose à retenir de cet article, c’est que c’est de la difficulté que naît le progrès, et qu’il n’est jamais trop tard pour bousculer les habitudes pour arriver à une meilleure cohésion entre le jeu, le studio derrière ce dernier, et le joueur.
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