Coup de massue chez Avalanche Studios : le studio a annoncé une importante restructuration et des licenciements dans ses antennes suédoises, ainsi que la fermeture définitive de son bureau de Liverpool. Les développeurs de la série Just Cause viennent grossir la liste des travailleurs du jeu vidéo sacrifiés depuis le début de l’année.
« Défis de l’industrie » ou erreurs de stratégie ?
Dans un communiqué officiel sur son site, Avalanche invoque les « défis » rencontrés par l’entreprise et par l’industrie du jeu vidéo toute entière pour justifier sa décision. Personne n’ignore la crise que traverse l’industrie vidéoludique depuis plusieurs années : nous vous rapportons (trop) souvent des nouvelles de ce type, entre licenciements, rachats et restructurations.
Mais cette justification est-elle suffisante ? Quand on regarde l’actualité d’Avalanche ces derniers temps, on note tout de même une série de projets avortés et de échecs en séries.
Le cas le plus emblématique reste Contraband, exclusivité Xbox annoncée en fanfare en 2021 et annulé cet été, victime collatérale des 9000 licenciements chez Microsoft (au prétexte de vouloir se recentrer sur l’intelligence artificielle). Si la survie du titre était encore envisageable (Avalanche Studios disait « évaluer l’avenir de projet »), la fermeture des bureaux liverpuldiens semble être le dernier clou sur le cercueil.
Et malheureusement, Contraband n’est qu’un exemple parmi d’autres : polémiques et accusation de plagiat, ou annulation pure et simple de certains travaux suite à des accès anticipés trop tièdes, on peut dire qu’Avalanche Studios traverse une zone de turbulence depuis déjà quelques années. Dans un tel contexte, une restructuration est-elle vraiment surprenante ?
Quel avenir pour Avalanche Studios ?
Avalanche emploie aujourd’hui près de 600 personnes à travers ses différents bureaux. Si la proportion touchée par cette restructuration reste floue, c’est de toute évidence de nombreux emplois qui se retrouvent menacés.
Le studio est loin d’être seul : depuis la sortie du COVID, les fermetures et les licenciements s’enchaînent dans l’industrie du jeu vidéo, et on passe rarement un mois sans apprendre que des développeurs se retrouvent sur la touche. Nous l’avons également vu, l’arrivée en masse des intelligences artificielles génératives n’aide pas.
En parallèle, les travailleurs sont de plus en plus nombreux à se syndiquer (c’est d’ailleurs ce qu’avaient fait les salariés de Avalanche Studios en 2024, alors que 50 employés des bureaux nord-américains étaient remerciés), à faire grève, à faire valoir leurs droits et à réclamer des garanties. Est-ce aujourd’hui tout ce qu’il leur reste pour garder la tête hors de l’eau dans cette industrie en crise ?
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Espona
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