Une poignée de journalistes a eu la chance de voir tourner Everywhere, le projet AAA très ambitieux de Leslie Benzies, ex-Président de Rockstar North et producteur des jeux GTA depuis l’épisode 3.
Après une brouille avec les frères Houser, créateurs de Rockstar Games et de la licence Grand Theft Auto, Benzies avait claqué la porte (ou se l’était vue montrée, ce n’est pas très clair) et avait réuni plus de 40 millions de dollars pour monter un projet qui se voulait à l’époque un concurrent de GTA.
Deux ans et demi ont passé depuis la création du studio Build a Rocket Boy, en charge du projet, et Everywhere commence à se montrer. Ou en tout cas montrer de quoi il est capable. Car on est loin de l’open world qui avait été imaginé lors de l’annonce.
En effet, Everywhere ne serait pas vraiment un jeu, mais plutôt un moteur de jeu, à la manière d’un Disney Infinity (d’ailleurs, Infinity et Everywhere partagent un certain champ lexical des possibles) ou de Dreams, le moteur de jeu de Media Molécule sur PS4/ PS5.
Ainsi, le titre MindsEye, qui bénéficie aujourd’hui d’un court teaser, est en fait une création qui sera disponible au sein d’Everywhere. Création qui pourrait être désossée puis reconstruite pour en faire tout autre chose, comme le sont les jeux conçus dans Dreams.
Il s’agira probablement du produit d’appel pour Everywhere, qui aura pour mission de montrer les muscles et de prouver de quoi est capable le moteur de jeu, comme pour « Le Rêve d’Art », la grosse démo en forme de jeu complet livrée avec Dreams.
Les premiers retours des journalistes ayant pu voir l’outil en marche sont plutôt timides. Ceux-ci évoquent une formule datée, construite autour d’un hub central permettant d’accéder à différents univers : Combat, Racing, Entertainement, et Collection.
Les trois premiers « univers » sont assez parlants quant aux expériences auxquelles ils devraient permettre d’accéder, tandis que The Collection sera l’endroit où retrouver les assets utilisables en mode construction.
Si nous n’avons pas vu le jeu tourner, une telle segmentation nous apparaît néanmoins comme source de grosse limitation des expériences possibles. Et puis, difficile de ne pas penser à Disney Infinity, qui possédait lui aussi son hub central conduisant à différentes « expériences », ainsi que la maison du joueur, qui pouvait être personnalisée à l’aide d’assets remportés dans le jeu. Un titre qu’on a beaucoup aimé à sa sortie, mais qui date tout de même de… 2013 !
Mais surtout, Build a Rocket Boy dévoile Everywhere en tant qu’outil de construction de jeu au moment même où Epic Games sort l’UEFN, le moteur de jeu basé sur Unreal Engine 5 et Fortnite, fort de l’immense communauté de joueurs du Battle Royale, et accompagné d’un modèle économique particulièrement favorable aux créateurs de contenus.
Alors, peut-être que l’UEFN créera une dynamique propre aux expériences du genre, dynamique sur laquelle pourra surfer Everywhere ; ou alors il accaparera toute l’attention, et il ne restera au titre de Leslie Benzies qu’une niche de joueurs qui voudront bien s’investir, condamnant le jeu à l’oubli du grand public, comme ce fut le cas pour Dreams, pourtant pas dépourvu de qualités…
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