Depuis plusieurs années, la protection des données des utilisateurs sur internet est devenue une priorité de la lutte contre le cyber-harcèlement et de la lutte pour la sécurité des joueurs. Les réseaux sociaux comme Facebook ou Snapchat notamment ont déjà connu leur lot de polémiques par le passé, les amenant à retravailler les contours de leurs politiques de confidentialité. C’est maintenant au tour des créateurs de Fornite d’être dans l’œil du cyclone. Le studio Epic Games a accepté aujourd’hui de payer 520 millions de dollars d’amende pour mettre fin à des poursuites lancées par les autorités américaines.
Attaqué pour ne pas avoir suffisamment protégé les joueurs mineurs sur les serveurs de Fortnite, Epic Games a choisi de payer une première caution de 260 millions de dollars. Cette amende s’accompagne d’une obligation pour le studio de modifier certaines fonctionnalités du jeu en ligne le plus populaire de ces dernières années auprès des jeunes. Plus précisément, les poursuites judiciaires portent sur deux affaires distinctes.
La première porte sur la collecte illégale d’informations et de données personnelles de joueurs de moins de treize ans, sans autorisation parentale au préalable. De plus, lors de sessions en ligne de Fortnite, les micros sont activés par défaut, ouvrant automatiquement des dialogues non consentis avec les autres joueurs, adultes comme enfants. Selon la Federal Trade Commission, responsable du dossier, Epic Games a mis beaucoup trop de temps à réagir aux nombreuses plaintes déposées, et n’a pas su prévenir des risques importants d’être confrontés à des contenus malveillants pour des joueurs mineurs.
« Des enfants et des adolescents ont été victimes d’intimidation, de menaces, de harcèlement et exposés à des problèmes dangereux et psychologiquement traumatisants, comme le suicide, alors qu’ils étaient sur Fortnite. » Federal Trade Commission (FTC)
En plus de son amende, Epic Games s’est engagé à couper le micro des joueurs de moins de 18 ans par défaut, ainsi que toutes les fonctionnalités de tchat, et ce tant que l’autorisation parentale ne sera pas donnée. La seconde amende, d’une hauteur de deux-cent-quarante-cinq millions de dollars, va elle servir à indemniser des joueurs floués entre 2017 et 2018. Selon la FTC, l’interface de Fortnite était volontairement trompeuse et contre-intuitive, et aurait amené des milliers de joueurs à payer du contenu sans le vouloir. En un seul clic, il était possible d’être débité de sommes plus ou moins importantes en échange de skins ou d’objets à utiliser dans le jeu.
De plus, des joueurs mineurs auraient également eu accès à du contenu payant sans passer par un système de contrôle du moyen de paiement, leur permettant ainsi d’utiliser une carte bancaire ne leur appartenant pas. La pratique est illégale, et les familles touchées pourront donc bénéficier d’un remboursement, quelques années plus tard.
Epic Games, bien conscient de ses torts dans cette affaire, a donc fait le choix de régler le problème à l’amiable, sans passer par la case jugement. Un procès aurait constitué une publicité plus que négative pour le studio, et l’image de la marque aurait sans doute été largement entachée, d’autant plus après les plaintes récentes déposées contre Fortnite pour « addictions ». Une chose est sûre, la pression de la FTC aura donc fait plier un géant du jeu vidéo, et ce cas fera sans doute jurisprudence dans le futur, ce qui ne peut être qu’une bonne chose pour que chacun puisse un jour passer un moment de loisirs en toute sécurité devant son écran.
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