Si la série des jeux de combats Dead or Alive est relativement inattaquable sur ce qu’elle a pu apporter au genre VS fighting, arrivée avec de vraies propositions de mécaniques de gameplay, son empreinte dans la pop culture est aussi (pour ne pas dire surtout) due à la plastique de ses combattantes et au moteur 3D particulièrement performant sur le « jiggle physics ».
À tel point qu’une série spin-off est née de la popularité des personnages féminins et des animations qui leurs étaient propres : Dead or Alive Xtreme. Un jeu de beach volley prétexte à mettre en scène les héroïnes du jeu de combat dans des costumes sexy, où le beach volley n’est qu’une composante d’un titre comprenant aussi (pour ne pas dire surtout) un dating-sim, un mode photo, et évidemment une boutique permettant d’acheter des maillots de bain pour ses personnages.
Alors que la dernière entrée dans la série date de 2016, un nouvel épisode a été récemment annoncé : Venus Vacation Prism – Dead or Alive Xtreme. Et pour cet épisode, fini les prétextes de beach volley, le jeu sera un « pur » dating sim.
Quand on se souvient des réactions qu’a engendrées la sortie de Stellar Blade, on imagine ce que risque de se prendre Venus Vacation, dont le gameplay repose sur le fait de prendre en photo des jeunes filles dans des poses suggestives (le « suggestif » n’est certes pas obligatoire, mais on connait la clientèle de ce type de jeux…).
Il est « amusant » de voir que Koei Tecmo lui-même en est conscient, et, comme un aveu de culpabilité, a décidé de conserver le jeu à l’abri de l’occident. Alors que la version consoles ne sera pas publiée hors d’Asie, la page Steam consacrée du jeu est inaccessible sans un VPN. Néanmoins, et suivant le même genre d’hypocrisie que de faire passer les premiers jeux Dead or Alive Xtreme pour des jeux de beach volley, l’anglais sera bien intégré à la fois aux versions consoles et PC du jeu…
Alors le jeu vidéo en est-il encore là, à jouer sur le concept « waifu », à mettre en scène des jeunes filles dénudées pour attirer les nerds et autre otakus qu’on portraitise comme solitaires et un peu obsédés sur les bords ?
On peut se demander aussi si le problème vient bien du jeu vidéo, quand, pour revenir au beach volley qui est à la base de la série Dead or Alive Xtreme, on voit le traitement de ce sport, à la fois du point de vue réglementaire (jusqu’en 2012, le règlement imposait une taille *maximum* de 7 cm sous la taille pour les bas de la tenue !), médiatique (une étude à montré que pendant les J.O de 2004, presque 40% des images réalisées pendant la compétition de beach volley consistait en des plans serrés sur les fesses ou la poitrine…), et évidemment public (on vous passera les commentaires rédigés sur les joueuses et publiés sur les différents réseaux sociaux).
Mais si le jeu vidéo n’en n’est pas responsable, rien ne lui impose pour autant de participer à cette culture rétrograde. Venus Vacation Prism – Dead or Alive Xtreme sort, mais pas en Europe, le 27 mars prochain.
Stellar Blade – Le jeu atteint des sommets avec son DLC Nier Automata (et c’est désolant)
Bear
Test Dead or Alive 6 – Le vilain petit canard est toujours aussi percutant
Danceteria
Dead or Alive Xtreme 3: Scarlet fait déjà la totale
LD4K4