Depuis son adaptation animée initiée par CloverWorks et Wit Studio en 2022, Spy X Family jouit d’une popularité certaine. Surfaite ? Toujours est-il que la série, originalement pensée par Tatsuya Endo, est d’une douceur et d’une légèreté très appréciables. Car, en dépit des caractéristiques stéréotypées des personnages, le casting nous joue, somme toute, une partition pleine de tendresse et de fraîcheur. Une fraîcheur que l’on attribuera évidemment à la petite Anya.
Ainsi, par voie de conséquence, le succès aura mené l’œuvre vers le chemin des salles obscures avec l’opus Code: White, lequel est donc arrivé ce 17 avril dans nos contrées. Un film qui a des arguments solides à présenter ? À nos yeux, la réponse ne peut être que positive. On vous livre nos impressions…
Petite parenthèse
Sans surprise, Spy X Family Code: White ne s’inclut pas dans une continuité. Au contraire, il offre une petite parenthèse au récit principal. Autrement dit, il tendra à nous conter une histoire tout à fait inédite tranchant avec le schéma canonique établi par Endo. Une histoire, qui, à l’image de la série principale, ne sera qu’une sorte de prétexte à des rebondissement comiques. Du moins, en grande partie. Mais cela n’est guère un souci pour une œuvre telle que Spy X Family, qui, principalement, est axée sur la tranche de vie.
N’ayez crainte, on retrouve bel et bien notre « fausse » famille peu banale composée de Loid, Yor, Anya et, bien entendu, Bond. Ou plutôt, nous la redécouvrons, les premières minutes du film se centrant individuellement sur les personnages, en leur accordant un bref moment de présentation. Et même si cette attention est davantage d’ordre stylistique qu’utilitaire, cela reste un rappel bienvenu qui aura avant tout un objectif principal : introduire le nouveau venu dans l’univers, histoire qu’il ait conscience des liens qui unissent les personnages. Cela fait, tout le monde se retrouve à armes égales à l’abord des nouvelles aventures de la famille Forger. Enfin, plus ou moins.
Car, finalement, Code: White reste avant tout une production réservée à un public ciblé, qui a déjà quelques attaches certains. D’ailleurs, on n’échappe pas au fan service. Pour cause, durant les 1h50 de film, les amateurs de la série auront droit aux passages très succincts de quelques autres personnages secondaires, qui, déjà, n’occupaient pas réellement une place importante dans le canon.
Une aventure paisible
Pour ce nouveau périple, le spectateur accompagne alors notre petit groupe vers un paysage différent, vers un lieu de « vacances » enneigé. Pour autant, il n’est pas question pour nos protagonistes de rester les bras ballants, ils sont là pour une raison particulière, que, même s’il ne serait pas trop grave de la dévoiler, nous vous laisserons découvrir.
Toutefois, sur le plan scénaristique justement, Code: White peut sembler quelque peu famélique. Certes, comme dit plus haut, le film est à l’image de la série et repose ainsi principalement sur des ressorts comiques, qui, eux, fonctionnent assez pour maintenir l’intérêt et nous offrir un véritable moment de douceur, avec comme point central Anya. Car oui, comme toujours, la petite fille aux cheveux roses est la source principale de la bonne humeur véhiculée par le métrage. Avec sa palette d’expressions faciales, elle régale. Sans oublier, les moments qui la mettent en valeur, dont un passage particulièrement tordant, bien qu’il soit d’une ressort comique plus que potache et, somme toute, assez banal dans ce genre de production.
À froid, il y aura certainement quelques détails à, non pas reprocher, mais plutôt à relever. Puisque, finalement, il y a dans le film, une certaine légèreté qui ne rendra certainement pas sensible le non-initié, soit celui qui n’est nullement réceptif à l’œuvre ou, d’un point de vue plus général, à ce type de divertissement. Cela peut se traduire par l’absurdité de certaines situations, lesquelles confinent certainement à l’incohérence, et certains quiproquos maintes et maintes fois utilisés par des prédécesseurs. Mais, quand certains y verront qu’inepties, d’autres seront très certainement happés. D’ailleurs, c’est un peu l’essence même de la franchise, qui joue la carte de la parodie à fond. Et c’est ce qui fait son charme.
Un bon moment détente avant tout
Néanmoins, objectivement parlant, il est vrai que le résultat peut paraître un peu décousu (dans sa structure) et, de fait, laisser un léger sentiment d’incrédulité ou de lassitude, le véritable moteur du film mettant un certain temps avant d’apparaître au grand jour. Et même quand le récit prend un peu d’ampleur, avec l’apparition du grand méchant, nous restons un peu sur notre faim, dans le sens où l’on se contente du minimum, notamment vis-à-vis de cet antagoniste. Ce qui peut naturellement nourrir quelques regrets.
Prenons donc le cas du méchant comme exemple. Ce dernier est simplement esquissé et ne sort pas de la superficialité. En somme, il est très insignifiant. Et c’est un peu regrettable, puisqu’il y avait la possibilité de dresser un tableau plus profond de sa personnalité. Une scène, en particulier, nous le fait penser. Car, bien qu’elle soit elle aussi nimbé d’absurdité, elle introduit un trait intéressant de sa personnalité. Seulement, ce trait n’est jamais développé. Ce qui est néanmoins compréhensible, le personnage étant une composante même de cette parenthèse qu’est Code: White. Pour ainsi dire, son existence était dès sa conception placée sous le signe de la fugacité.
De plus, le film souffre un peu d’un tout petit problème de rythme et étire certains moments en longueur. Il reste bon mais ne sera nullement marquant sur le long terme. Qu’à cela ne tienne, Code: White cueille plutôt l’instant présent, essayant de divertir. Et son objectif est réussi. La recette est simple, peu originale, reposant en outre sur les acquis de la série, mais reste d’une incroyable efficacité. Il y a l’humour donc, mais aussi une bonne dose d’action, ainsi qu’une animation et une direction artistique au point, le tout étant nimbé d’une douce candeur.
Spy X Family Code: White n’a pas grand chose de spectaculaire à présenter. Pour le dire succinctement, il ne nous bouleversera pas et ne laissera certainement une forte impression dans nos esprits longtemps après le visionnage. À moins que l’on soit le fan ultime… Néanmoins, le métrage reste un très bon divertissement qui apportera, si l’on est réceptif, un instant détente garanti. Et puis, comment ne pas céder aux charmes malicieux d’Anya, la petite fille aux cheveux roses, qui, faut le dire, est l’âme de la franchise ?
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