Voilà. On est reparti pour un troisième confinement dans seize départements français et avec cela, son lot de fermeture de commerces dits « non essentiels ». Les petites particularités étant ici que non seulement ce qui a été annoncé ne ressemble en rien à un confinement, mais aussi que certains types de magasins ont rejoint la liste des exemptés de fermeture. Parmi eux, certains du secteur culturel, comme les disquaires et les libraires, ce qui a fait réagir le SELL (Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs) entre autres.
Aussi, on peut décemment se poser la question de la cohérence des annonces, notamment pour tout ce qui a trait à la culture. Nous ne voyons aucun mal, bien au contraire, à considérer la lecture et l’écoute musicale comme des choses essentielles dans la vie de tous. Ce que l’on ne comprend pas, par contre, c’est pourquoi n’en est-il pas de même pour le jeu vidéo ? Pourquoi les boutiques et rayons dédiés à notre média favori sont-ils fermés dans les zones confinées ?
C’est d’autant plus incompréhensible que le premier bien culturel le plus vendu en France est le jeu vidéo, loin devant les films (dont les rayons sont aussi fermés…), la musique et la littérature. Incompréhensible aussi lorsque l’on regarde de plus près le discours de la ministre de la Culture, madame Roselyne Bachelot, à la dernière cérémonie des Pégases. Cette dernière n’avait pas hésité à louer le secteur et ce qu’il apporte au paysage culturel et économique français.
Alors, la réponse au pourquoi est sûrement qu’encore aujourd’hui, beaucoup considèrent le jeu vidéo comme un simple divertissement, ce qu’il peut être, entendons-nous bien, mais il est bien plus que cela aussi. Aussi, après l’annonce du troisième confinement, de la permission donnée aux disquaires, libraires et même coiffeurs et fleuristes de rester ouverts, certains acteurs de la scène vidéoludique sont montés au créneau pour exprimer leur incompréhension et demander à ce que les boutiques (dont beaucoup sont indépendantes) et rayons puissent rouvrir.
Des personnalités comme le YouTuber Julien Chièze en ont parlé et ont sonné la charge, mais aussi, et surtout, le SELL qui a dénoncé la situation via une série de Tweets et interpelé une partie du gouvernement, dont Roselyne Bachelot, le Premier ministre Jean Castex ou encore le ministre chargé des petites et moyennes entreprises, Alain Griset.
1/3 Suite aux annonces de @JeanCASTEX hier soir, le jeu vidéo semble totalement oublié alors qu’il est le 1er loisir numérique et culturel des Français, numéro 1 chez les jeunes : 87% des 19-24 ans, 82% des 25-34 ans jouent ! #JVEssentiel
— SELL (@SELL_JeuxVideo) March 19, 2021
3/3 @JeanCASTEX @alaingriset
Vous aimez la jeunesse ? Comprenez alors ce que sont ses loisirs, ses habitudes culturelles. Le JV, c’est le loisir de toute une génération, le moyen de s’évader, partager, souffler. On a besoin du jeu vidéo, premier bien culturel ! #JVEssentiel— SELL (@SELL_JeuxVideo) March 19, 2021
Voilà qui a le mérite d’être clair et nous vous encourageons à soutenir le secteur et la demande en tweetant avec le #JVEssentiel. Pour le moment, aucune réponse de la part du gouvernement et on espère qu’il y aura une réaction de sa part après la prise de parole du SELL. Il faudrait aussi que le SNJV (Syndicat National du Jeu Vidéo) rejoigne la lutte pour apporter encore un peu plus de poids aux demandes.
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