Après plus d’une décennie aux commandes de la série, le studio Colossal Order, fondateur et développeur de Cities: Skylines 2, met fin à sa collaboration avec l’éditeur de la licence, Paradox Interactive. C’est Paradox Interactive qui en conserve les droits, dans une décision annoncée comme bénéficiant aux deux partis.
Colossal Order n’a malheureusement rien d’autre que son bébé naît en 2011, Cities in Motion, et devenu au fil du temps la série des Cities. Si le studio peut compter sur son savoir-faire et semble toujours autant porté sur les jeux de simulation, il lui sera certainement difficile de repartir d’emblée. C’est pourquoi il continuera d’aider le nouveau développeur de Cities: Skylines 2, Iceflake Studios, jusqu’à l’aube 2026 afin de tenir les promesses de mises à jour annoncées.
Des Finlandais qui s’échangent une patate chaude
Car des promesses, il y en a beaucoup à tenir. Cities: Skylines 2 n’a pas vraiment fait honneur à son prédécesseur à sa sortie, qui avait proposé une expérience de city builder particulièrement poussée, et qui avait su conquérir le cœur de beaucoup. Cities: Skyline avait à la fois su faire oublier la déception de Cities in Motion 2, mais surtout, s’imposer comme référence à côté de SimCity, même si cela vient surtout de son opus de 2013 à la sombre réputation (contenu pauvre, serveurs à la ramasse, obligation de connexion à un compte Origin pour jouer en solo, etc.).
Cities: Skylines 2 n’a pas tenu la comparaison face à son aîné. Son lancement se fait sans avoir atteint les objectifs fixés d’après Paradox, et sa pauvre optimisation amène un report des versions consoles, et un framerate très bas même sur les meilleurs PC. S’ajoute à tout ça un contenu plutôt décevant, et sans workshop pour un enrichissement via la communauté, ainsi que des DLC payants qui ne fixent aucun problème.
Le jeu avait alors déjà une mauvaise réputation, mais rien que quelques correctifs et un peaufinage aux petits soins ne saurait fixer, n’est-ce pas ? Pas d’histoire à la No Man’s Sky cette fois, les mises à jour ne corrigent aucun des problèmes profonds, tout en rendant occasionnellement incompatibles certains mods. L’engagement des développeurs à fixer le jeu est malheureusement loin d’être tenu.
Et cet engagement relèvera donc désormais d’Iceflake Studios. Studio qui partage avec Colossal Order la nationalité finlandaise ainsi que la spécialisation sur les simulation de gestion, puisqu’à l’origine de Surviving the Aftermath. C’est une lourde tâche qui est transmise à ce nouveau studio. Cities: Skylines 2 semble presque condamné actuellement, et même si le jeu continue d’être enrichi en contenu, notamment avec l’ajout de vélos et de bâtiments au style vieille ville, il reste une épave dont la qualité des paillettes ne saurait faire oublier les nombreuses fuites.
Malgré la perte de leur série phare, Colossal Order est peut-être le gagnant de cette affaire. Le studio n’aura désormais plus à se préoccuper de son dernier fiasco, et pourra se concentrer sur de nouveaux projets, laissant dernier lui un chantier dont il ne fait pas bon être le contremaître.

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