Certaines firmes sont éternelles et Capcom est incontestablement de cette trempe. Une longévité hors-norme qui trouve ses origines au tout début des années 80. Et il va sans dire que la légende se poursuit, avec ténacité. D’autant plus que le développeur/éditeur se dote désormais d’un studio de motion capture. Coup du sort (ou clin d’œil à l’histoire, c’est selon), celui-ci se situe à Osaka, ville de son siège social. Une volonté d’indépendance qui tranche sincèrement avec l’ère de la PS3/360 où l’entreprise a connu un temps d’adaptation difficile, à l’instar de ses concurrents nippons. Sans doute n’étaient-ils pas préparés et il est vrai que le pays du Soleil-Levant paraissait complètement désorienté.
Toujours est-il que dans un souci de survie, l’émancipation s’effaça au profit d’une occidentalisation à outrance qui entraîna même un appel à des développeurs tiers, un paradoxe lorsque l’on croit connaître le savoir-faire « made in Capcom ». Dorénavant, c’est une toute autre tendance qui se dégage pour la société, pour le plaisir de ses aficionados et au grand dam de ses adversaires.
Les tâtonnements sont désormais aux oubliettes et, après avoir sérieusement redressé la barre grâce à ses licences cultes et à un moteur maison performant (le RE Engine pour ceux qui l’ignorent), le géant éternel se pare d’un nouvel atour, et non des moindres. C’est ainsi qu’est né ce fameux studio de motion capture dont le service com’ de Capcom n’est pas avare en illustrations.
Car en dépit de créations internes à succès, la boîte a toujours été dépendante des autres pour les enregistrements des mouvements effectués par des acteurs. On pense notamment à Resident Evil Village qui a bénéficié de la maestria de Santa Monica en la matière ou encore le récent remake du quatrième opus qui a nécessité le renfort de Beyond Captures.
Cela semble désormais appartenir au passé puisque les petits plats ont été mis dans les grands grâce à une superficie qu’on nous promet impressionnante dotée de 150 caméras dernier cri. Des chiffres qui donnent le tournis et qui démontrent les ambitions d’un éditeur qu’on retrouve en pleine forme. La période de disette est bien derrière nous et il va sans dire qu’en plus de propositions alléchantes concernant ses futures productions, Capcom donne l’impression de vouloir laisser libre cours à l’imagination de ses créateurs. Certes, nous gambadons toujours dans cette sphère de douce nostalgie des Inafune ou autres Mikami. Toutefois, les moyens sont à disposition pour envisager le meilleur. Si Hideaki Itsuno nous entend…
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