Rendez-vous immanquable des collectionneurs et amateurs de jeux vidéo d’Europe, les Pixel Days 2024 se sont déroulés ces 27 et 28 avril dernier à la salle Sambrexpo d’Aiseau-Presle, en Belgique. Sous l’impulsion du vidéaste Ryu Gaming et de la Team Harpies, ce sont à nouveaux des milliers de personnes venus découvrir et acheter quelques-uns des dizaines de milliers de jeux proposés par plus de 150 exposants, professionnels comme particuliers, et rencontrer différents créateurs de contenus.
En effet, au-delà des achats dans cette immense bourse aux jeux vidéo, les Pixel Days sont avant tout des rencontres. Des rencontres entre passionnés, des échanges avec des personnes partageant un intérêt commun et des amitiés qui peuvent se tissés au gré des discussions autour d’une mousse ou d’un soft à la buvette des lieux.
Les petits plats ont d’ailleurs été mis dans les grands cette année pour accueillir nos youtubeurs préférés. Parmi les têtes d’affiche, on compte Edward, de la chaîne Retro Découverte, accompagné d’une partie de ses acteurs ou encore Tev, partie prenante du fameux projet Odyssée, un musée consacré au jeu vidéo, qui avait récolté fin d’année dernière sur le site de financement participatif Kisskissbankbank plus de deux millions d’euros alors que l’objectif initial était défini à cinquante mille.
D’un point de vue organisationnel d’ailleurs, le salon fut une franche réussite. Par exemple, alors que les années précédentes, les youtubeurs stars attiraient nombres de personnes qui bloquaient l’accès à certaines allées et autres personnalités moins cotées, ils disposaient cette fois d’un espace plus isolé, permettant de fait de mieux gérer l’afflux de monde. Quant à l’espace consacré aux exposants ou aux borne d’Arcade, le salon belge n’a pas à rougir des grosses conventions geek hexagonales.
Disons-le clairement. Quand on vient aux Pixel Days, on passe forcément un excellent moment. Les gens sont avenants, et il y a tellement de choses à voir et à faire qu’on a difficilement le temps de s’ennuyer. Pour autant, il y a un point qui atténue l’enthousiasme que l’on peut ressentir lors de nos déambulations à Sambrexpo, les prix.
Non pas les tarifs d’entrée du salon, très modeste au regard des autres festivals jeux-vidéo/mangas (huit euros par jour), mais bel et bien les prix des jeux et goodies des exposants. Évidemment, comme à chaque fois, il ne faut pas faire de généralités, et certains proposaient des prix plutôt raisonnables, mais ils étaient loin de représenter la majorité, hélas.
Ce n’est bien entendu pas une situation circonscrite aux Pixel Days 2024, l’envol des prix du retro (mais pas que) étant amorcé depuis bien des années, mais on a pu observer de véritables exagérations sur ce point, exagérations qui s’amplifient années après années. Un collector de Zelda: Tears of the Kingdom à 280 €, de l’occasion parfois plus cher que le neuf, et des « raretés » à des prix parfois indécents, au détours des allées, si notre œil est attiré par moults objets magnifiques, ce sont souvent leurs prix qui nous ont fait pâlir.
N’oublions toutefois pas que le maître mot aux Pixel Days, c’est la négociation, et bon nombre d’exposants rentraient bien volontiers dans ce jeu entre acheteur et vendeur. Un effet « brocante » s’ajoutant à l’ambiance très bon enfant du salon, bien que celui-ci soit probablement l’un des plus gros salons du genre en Europe.
Ainsi, quand vient l’heure du bilan, et si on peut regretter l’avidité de certains exposants, le salon belge est une sorte de parenthèse enchantée pour tous passionnés de l’univers vidéoludique. On y fait de belles rencontres, on s’y amuse grâce à l’espace Arcade notamment, on y découvre des jeux et y déniche de quoi compléter notre collection, et même si, cette année, notre pêche fut modeste, rendez-vous est déjà pris pour les dix ans des Pixel Days l’an prochain.
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