Probablement échaudé par l’expérience Stadia, Amazon a décidé de se lancer à pas feutrés dans le cloud gaming. C’est ainsi que son service Amazon Luna est disponible depuis un peu plus de trois ans aux États-Unis, mais n’est déployé qu’aujourd’hui en France.
Accessible depuis un navigateur internet, les applications dédiées iOS ou Android, ou via les accessoires Fire d’Amazon (Fire Stick, tablettes Fire), Luna se positionne quelque part entre le Game Pass et Stadia. C’est ainsi un catalogue de jeux à la demande auquel on accède classiquement depuis un abonnement. Une première sélection, très réduite, est proposée sans surcoût aux abonnés Prime. Sept jeux, dont le free-to-play Fortnite, servent ainsi essentiellement de test technique pour décider de passer, on non, au niveau supérieur : un abonnement coûtant 10€, et permettant de jouer à une grosse centaine de jeux en tous genres.
On constate (bonne nouvelle) que la sélection ne contient que peu de « petits » jeux hérités des catalogues mobiles, et se concentre essentiellement sur des jeux plus « gamer » que casual, avec pas mal de titres AAA (Yakuza, Arkham Knight, Control, Devil May Cry 5…) ou des indés reconnus (Tetris Effect, Haven, Citizen Sleepers…). En revanche, peu, et même pas du tout, de nouveautés. Comme pour Prime Video, il est aussi possible de s’abonner à des catalogues supplémentaires, comme Ubisoft + ou Jackbox Games (le grand spécialiste du jeu vidéo de société).
Mais Amazon Luna se présente aussi, à la manière de Stadia, comme une sorte de « console dématérialisée », et au-delà du catalogue de jeux, il est possible d’y acheter certains titres (à l’heure actuelle, uniquement chez Ubisoft).
On pourra reprocher à l’application sa façon de présenter les jeux, avec une éditorialisation proche de zéro. La grille de jeux jouables semble être organisée de façon complètement aléatoire, ni par genre, ni par âge, ni même par série, les différents jeux Yakuza apparaissant à des endroits divers de la grille. D’autant que cette sélection semble s’adresser avant tout au grand public, au joueur occasionnel qui voudra se passer d’une machine dédiée, et qui, moins au fait de l’actualité du jeu vidéo, aurait peut-être besoin d’être guidé.
Si le service ouvre aujourd’hui en France, c’est probablement que la maison-mère a trouvé satisfaisante la réception dans les premiers pays où il a été proposé jusqu’ici. Néanmoins, on doute tout de même de la capacité du service à s’imposer quand un Game Pass, également présent via navigateur web, ou directement dans certains autres services récents, proposent pour le même prix une ludothèque bien plus importante, et ses fameux jeux « day one »… Sur un créneau un peu différent (pas de cloud, jeux uniquement sur mobiles), Netflix propose quant à lui sa bibliothèque sans aucuns frais supplémentaires. Dans ces conditions, il pourrait manquer un titre « flagship » à Luna pour se faire sa place.
Amazon Luna est d’ores et déjà accessible via luna.amazon.fr. À noter qu’une manette dédiée au service (utile pour jouer, par exemple, sur la télé via Fire Stick) est vendue 40€ au lieu de 70€ dans le cadre du lancement du service (pour les autres manettes, la compatibilité dépend essentiellement du terminal sur lequel est lu le service).
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