La peau de mon visage est en manque de tomates jetées avec hargne, et malgré le fait qu’au fond j’adore pêcher et m’occuper de mes fruits, j’ai bien envie de m’attirer vos foudres, villageois, en écrivant ce 5 avis impopulaires sur Animal Crossing.
- Social Media Shaming
On entame de suite ce 5 avis impopulaires sur Animal Crossing avec ce qui est sans doute mon plus gros problème avec ce jeu : les réseaux sociaux. Qu’on se le dise, certes, ce n’est pas la faute de Nintendo. Toutefois, l’utilisation de leur œuvre semble se fourvoyer pour aller à l’inverse de son but qui, je le rappelle, est de se détendre la nouille. Ainsi, à peine deux semaines après la sortie du jeu, les Twitter, Facebook et compagnie pullulent de villageois hardcores farmant tels des Osadoma sur Dofus. Cependant, ici, point de pano d’enfer à créer pour aller claquer du Canigou, noooon. Là, on farme pour du cosmétique uniquement.
Aujourd’hui déjà, nous faisons constamment face, où que nous allions, à des joueurs possédant une baraque de la taille de Neverland, nous poussant ainsi à rentrer dans ce jeu du « qui a la plus grosse », afin d’épater le voisinage virtuel (qui continue d’écraser sans vergogne mes tulipes jaunes). Ce qui transforme un sandbox relax en véritable course à la clochette. Le jeu perd donc de son intérêt, puisque basé sur un contexte de lenteur.
M’enfin, si le problème s’arrêtait ici, cela ne serait pas bien grave. Toutefois, de nombreuses réactions se font entendre de la part de personnes qui n’osent plus ouvrir leurs îles aux autres tant ils sont « complexés » face à ce qu’ils rencontrent une fois l’avion pris. Un état certes pas majoritaire, mais suffisamment présent pour trouver cela dommage.
- Tom Nook est quelqu’un de bien
Oui, notre bon vieux raton-laveur semble être au premier abord un suppôt du capitalisme. Il fait travailler ses enfants, vous la met à l’envers dès le premier quart d’heure du jeu avec un prêt surprise de 5000 miles et passe son temps à glander dans sa supérette. Maaaaais, quand on enfile notre monocle de vérité, c’est à un véritable humaniste que nous avons affaire.
Eh oui, quand vous allez à Carrefour, on vous reprend vos mauvaises herbes ? Oh que non. Tom, lui, vous les achète 10 clochettes pièce (enfin, lui ou son bénévole de rejeton). De plus, les prêts sont à taux 0, et vous pouvez les rembourser quand vous le voulez. Tiens, prends ça Cofidis. Et le plus beau dans tout ça, c’est que le mec, il s’est déjà fait une blinde sur l’ensemble des opus précédents, et par amour de la simplicité, il vient se paumer sur votre île, sans sa ratonne de femme, tout ça pour vous acheter vos bars communs.
Vous savez, moi, à 20h, c’est Tom Nook que je vais applaudir à ma fenêtre.
- Le jeu nous joue
D’ordinaire, quand on achète un jeu, lorsqu’on rentre à la maison, on l’installe, puis on le ponce allègrement jusqu’à plus soif, on le remet sur l’étagère le sourire aux lèvres, puis on recommence. Jusqu’à Animal Crossing qui, même en forçant, va vous pousser à attendre des heures, et des heures, avant de vous faire profiter de certaines de ses fonctionnalités. Vous imaginez-vous un peu, devoir attendre IRL trois mois avant que Végéta et Nappa daignent se poser sur Terre pour enfin aller leur caler quelques mandales ?
Eh bien, Nintendo nous propose cela, et sans aucun complexe. Ainsi, pour une fois, c’est le jeu qui joue avec nous, nous laissant choir sur le coin de notre canapé en attendant qu’il accepte enfin de nous en montrer un peu plus. Oh, on peut bien entendu continuer de faire le tour de l’île et de chopper quelques chinchards, mais tôt ou tard, il faudra stopper le jeu, car ce dernier aura décidé qu’il en était ainsi. Ce qui renforce, d’une certaine manière, l’envie d’y revenir, pour voir ce qu’il a à nous offrir.
- Kékénervant
Bon, parlons un peu de cette starlette d’opéra, ou star d’opérette (c’est selon) qu’est Kéké. Clébard de son état, il parcourt les campings pour pousser la chansonnette. Ainsi, il est le punk à chien ultime, mixant le punk à chien, et le chien, pour ne former qu’une pseudo-star pour beauf. Alors oui, le bougre a pondu quelques titres bien sympathiques tels que K.K Cruisin ou Soulful K.K et… Attendez. Mais bordel, qui met son nom dans chacune de ses chansons ?! Mais qu’est-ce que c’est que ce boulard ? On dirait une intro de rappeur has-been. Et en plus, comble du melon, il refuse de venir sur notre île tant qu’elle n’est pas assez stylaaaay.
Bref, comme si ça ne suffisait pas, ce beauf de Kéké (combo pléonasme) se paie en plus le luxe de se balader à poil en permanence. Oui, son seul habit, c’est sa guitare (non, Kéké, hors de question que tu fasse un tube avec cette phrase). Dégoûtant pour tous, sauf pour Marie et ce bon vieux Tom Nook qui semblent prendre plaisir à voir quelques nudistes de temps à autre.
- Pas de micro-transactions
« Quuooiii ?! » s’insurge E.A. Comment est-ce possible que dans un jeu uniquement centré sur le cosmétique personne n’ait pensé à encore plus faire raquer le chaland ? Quelle honte. Vous avez vu qu’en plus, avec le tournant compétitif que prend le bousin, il y aurait eu un vrai pactole de malade à se faire dessus. Ah, décidément, Nintendo, vous n’avez pas été bons sur ce coup-là.
Quoi ? Le fait qu’un jeu coûte 60€ devrait nous interdire de faire encore plus de marge dessus ? Ahaha, qu’elle est bien bonne ! T’entends ça, FIFA ? Nan mais, Nintendo, là, tu déconnes. Regarde, même Tom Nook pleure. Décidément, c’est une véritable honte qu’en 2020, on n’arrive pas à se faire encore plus de maille en profitant du business incroyable du skin et du cosmétique.
Voilà, nous en avons terminé avec ce 5 avis impopulaires sur Animal Crossing, et pour ce qui est des fruits à m’envoyer à la tête, privilégiez les cerises et les oranges, s’il vous plaît.