Sorti initialement en 2019 sur PS4, Xbox One et PC, World War Z est arrivé ce 2 novembre 2021 sur notre console portable de salon préférée : la Nintendo Switch. Dans cet article, on va se concentrer spécifiquement sur cette version. Mais pour rappel, World War Z est un TPS coopératif développé par Saber Interactive, studio de développement habitué au genre. Le jeu a malheureusement du mal à se détacher de ses principales références. On a en effet un titre qui ressemble énormément à Left 4 Dead : un FPS coopératif à quatre personnes, en ligne ou en local, avec des potes ou avec des IA (mais on vous déconseille cette version), avec des « zombies » spéciaux qui arrivent de temps en temps.
Sur Switch, mais pour qui ?
Quand on est arrivé sur l’écran titre de cette version Switch pour la première fois, on était nous-même un peu perdu. Il n’y a aucun tutoriel de disponible, et les contrôles adaptés pour la console sont un peu (beaucoup) rigides. Le jeu présente en plus énormément de modes de jeu différents, avec des personnalisations d’équipements, des classes et des personnages en tous genres. Le tout aurait pu être distillé petit à petit pour qu’on comprenne ce à quoi on joue.
Clairement si vous n’avez jamais joué à un jeu comme Left 4 Dead, c’est la frustration assurée. Et contrairement à une version PC où vous pourrez vous adapter rapidement, tant l’interface peut être vite parcourue, ici, ne serait-ce que pour changer de mod, c’est long, mais long ! Et rappelons-le, aucun didacticiel à portée. En d’autres termes, vous devrez passer par beaucoup de parties avant d’être à l’aise pour installer une simple tourelle.
Une optimisation digne des plus petits
C’est évidemment facile de parler de graphismes ratés pour un jeu Switch, sachant que de base, à ce niveau-là, elle n’est pas comparable aux autres consoles du moment. Mais à ce point, c’est assez effarant. Si vous jouez à World War Z Switch format TV, vous ressentirez ce décalage où on se sent sur Xbox 360, mais alors si vous jouez en nomade, là, c’est la débandade ! Tout est flou, et manque clairement d’une bonne dose de travail niveau optimisation. Quand on voit des infectés clipper à travers le mur, ça fait vraiment tache.
World War Z sur serveur Nintendo
On voit très vite les limites du mode solo. Rébarbatif, sans aucun fun, et vous devrez jouer les baby-sitters pour vos compagnons en plus de combattre des centaines d’infectés. Naturellement, on va vite se tourner vers le mode multijoueur, mais là encore, on est habitué aux serveurs instables de Nintendo.
Quand vous sélectionnez le mode multijoueur, le jeu se lance très vite avec des IA et se remplit au fur et à mesure au fil de la partie. C’est déjà bizarre, mais si vous avez le malheur d’appuyer sur le bouton home une demi seconde, c’est retour direct au menu principal. Le jeu est peut-être appréciable entre amis, cela pourrait gommer bon nombre d’aspects négatifs, mais il aurait fallu que ce mode en ligne soit impeccable. Ce qui est loin d’être le cas ici.
Le plus regrettable, c’est que pour les amoureux de World War Z (c’est-à-dire peu de personnes), c’est vraiment le sentiment de horde qu’on attend de ressentir. Les infectés du monde de Max Brooks ont la particularité d’être beaucoup plus virulents et rapides que toutes les autres représentations de morts-vivants. Vous l’aurez compris, Cette version Switch de World War Z fait pâle figure, alors même que le jeu de base avait déjà du mal à tenir debout. Peut-être que certaines mises à jour pourront rendre le jeu plus agréable, mais ça n’ira certainement jamais plus loin.
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