Le studio kazakhstanais Contrast Games a récemment levé le voile sur Welcome to Brightville, un jeu d’action/aventure en vue subjective prévu pour 2027. Située à la croisée du steam et du cyberpunk, du fantastique et d’un imaginaire rétrofuturiste teinté d’esthétique post-soviétique, cette création entend mêler libre exploration, narration environnementale et gameplay adaptatif dans un univers original. Derrière cette ambition, une volonté claire, comme pour beaucoup de nouveaux studios de ce côté du monde : proposer une alternative aux grands standards du jeu vidéo.
Basé à Almaty, dans le sud-ouest du Kazakhstan, Contrast Games s’inscrit dans une mouvance émergente de studios, jusque-là prestataires, issus de territoires peu représentés sur la scène internationale. En s’écartant des formats traditionnels, le studio mise sur une identité culturelle forte et une approche artistique singulière. Welcome to Brightville en est l’exemple : une ville fictive dans laquelle la magie côtoie la technologie, dans une tension constante entre traditions occultes et innovations futuristes.
Selon les créateurs, chaque ruelle, chaque recoin de cette cité doit pouvoir raconter une histoire. L’objectif est de créer un monde vivant, où les choix du joueur ont un véritable impact.
Les influences revendiquées sont claires. L’esthétique et l’ambiance rappellent BioShock : architecture délabrée, messages diffusés par haut-parleurs, atmosphère pesante. Côté gameplay et structure narrative, le jeu semble puiser dans System Shock : exploration non linéaire, éléments d’interactivité poussée, liberté d’approche.
Cependant, le studio affirme ne pas vouloir se contenter d’un hommage. Il cherche plutôt à détourner ces références pour construire une expérience inédite. Là où les titres cités baignaient dans une dystopie froide, Welcome to Brightville suggère une forme de contraste, entre chaos urbain et poésie latente.
Le terme « manapunk » décrit mieux l’univers du jeu : un monde où la magie, omniprésente, se mêle à des technologies de pointe. Dans Brightville, les circuits imprimés côtoient les rituels anciens. Cette hybridation influe non seulement sur le décor mais aussi sur les mécaniques de jeu. Magie et machines fonctionnent ensemble, modifiant l’environnement, les interactions et les choix disponibles.
L’architecture participe aussi à l’ambiance. Elle mélange les codes du steampunk — engrenages apparents, structures industrielles — à ceux du cyberpunk — néons, hologrammes, surfaces vitrées. Ce mélange visuel construit une ville qui semble autant issue du passé que du futur.
L’un des points mis en avant par Contrast Games est la liberté laissée aux joueurs. Infiltration, confrontation directe ou manipulation sociale : plusieurs approches seront possibles pour résoudre les situations. Ce système devrait encourager la rejouabilité et renforcer l’immersion narrative.
Les mécaniques de combat intègrent un outil central : un gant technomagique. Ce dispositif permet de manier des pouvoirs magiques de façon dynamique — par exemple, faire léviter un ennemi ou créer des illusions pour distraire les gardes. Ce système semble, pour le moment, ne pas se limiter à l’esthétique, il devrait introduire des possibilités d’interaction originales et une variété dans les affrontements. Et là, on pense aussi à Half-Life…
Avec Brightville, Contrast Games prend le parti de créer un univers à part, porté par une direction artistique assumée et un gameplay fondé sur la liberté. En mêlant traditions culturelles, références vidéoludiques et innovations de forme, le studio cherche à se faire une place dans un paysage dominé par les géants de l’industrie. C’est, en tout cas, une belle entrée pour y parvenir.
Reste à voir, d’ici à sa sortie en 2027, si Welcome to Brightville tiendra toutes ses promesses. Force est de constater, tel un Shift Up (Stellar Blade) ou un Neowiz (Lies of P) il y a quelques années, que l’intention est claire : faire entendre une voix différente, venue d’ailleurs, inspirée des meilleurs, mais tournée vers l’avenir du jeu vidéo. Nous prêtons désormais bien plus d’attention à ces jeux venus de petits studios asiatiques, qui, jusqu’à récemment, peinaient à s’imposer face aux grandes franchises du secteur. À notre tour donc, Bienvenue !
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