Si le Vision Pro, le casque VR d’Apple, a fait beaucoup parler de lui (essentiellement parce que c’est un produit Apple), il ne représente qu’un luxueux segment de niche dans un marché lui-même de niche. Autant dire qu’il ne faut pas compter sur ce matériel à 3 500$ (!) pour secouer un marché de la réalité virtuelle qui vivote péniblement. Celui qui fait vivre la VR aujourd’hui, c’est le leader du format : Meta, la maison-mère de Facebook.
La firme de Mark Zukerberg annonce ainsi lancer Horizon OS, qui a pour ambition de devenir le « Windows de la VR », soit créer un nouveau standard, avec en ligne d’horizon (justement…) l’espoir de voir le format s’étendre.
Et Meta ne s’arrête pas à un vœu pieux, et est allé chercher des partenaires pour s’assurer que l’offre en magasin – et donc les acheteurs, puis utilisateurs, potentiels – s’étende. Ainsi, le constructeur chinois Lenovo, connu pour proposer des appareils aux designs innovants (les PC portables Yoga qui se tordent à 360°, le laptop Yoga Book à double écran, les téléphones modulaires Moto Mods…) et le constructeur taïwanais ASUS, impliqué dans le gaming via sa gamme ROG, sortiront chacun un casque tournant sous Horizon OS. Fidèles à leur positionnement respectif, ASUS sortira un casque ROG dédié au jeu vidéo (excellente nouvelle !), tandis que Lenovo visera plus la productivité, pour titiller le Vision Pro sur son propre terrain.
On souhaite maintenant que l’apparition de nouveaux casques sur la marché (avec, on l’espère, des prix plus proches de celui du Quest que du Vision Pro…) pousse de nouveaux studios à se lancer dans le développement de jeux VR.
Récemment, Jesse Schell, PDG de Schell Games (I Expect You To Die…), déclarait à GameIndustry.biz que selon lui, la VR avait le potentiel de compter pour 15 % du marché du jeu vidéo, ce qui représente une part mineure, mais pas négligeable d’un marché à 200 milliards de dollars. Et si l’explosion VR qu’on imaginait au début des années 2010 n’a pas eu lieu, cela ne veut pas dire qu’elle n’aura jamais lieu. Schell explique ainsi que la visioconférence est restée anecdotique pendant près de soixante ans, jusqu’à la pandémie de COVID, et que c’est à ce moment-là qu’elle s’est durablement intégrée dans notre quotidien.
Toujours selon Schell, la VR pourrait devenir pour le jeu vidéo ce que le cinéma est à la télé : un support moins populaire, plus cher, mais plus spectaculaire, un peu événementiel. Il remet aussi l’église au milieu du village et rappelle qu’il y a probablement plus de casques VR en circulation que de Xbox (Ouch ! La balle perdue pour Microsoft…!).
Microsoft, qui cherche en ce moment à s’ouvrir en distribuant des jeux ailleurs que sur Xbox, a d’ailleurs déjà des accords avec Meta pour que le Game Pass soit accessible sur un écran géant virtuel via les casques Meta Quest. Casques qui sont également compatibles avec les jeux Steam VR, en passant par un câble (vendu en option) ou même sans fil via Air Link.
À y regarder de près, la VR de chez Meta a donc de nombreux arguments à faire valoir, et tout ce qu’il faut pour être (rester ?) le standard du format. Reste maintenant à convaincre le grand public de s’y intéresser. C’est la mission que se donne Meta avec Horizon OS et ses partenaires… On rappelle que le Meta Quest 3 est vendu à partir de 550€ et le Meta Quest 2, modèle plus ancien mais qui permet déjà de bien s’amuser, se trouve désormais à moins de 250€.
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