Nous avons récemment appris que l’UFC-Que Choisir de Nancy venait de porter plainte contre Activision Blizzard pour une raison pour le moins surprenante. Suite à plusieurs dossiers déposés par les joueurs, l’association de consommateurs bien connue des Français attaque Activision, et notamment la licence Call of Duty, pour pratiques de bannissement abusives.
En effet, de nombreux joueurs de la saga Modern Warfare se voient déconnectés en plein milieu de leur partie avec comme accompagnement le fameux message : « Vous avez été temporairement exclu(e) des serveurs de Call of Duty ». Là où le bât blesse, c’est que dans la majeure partie des cas qui attire l’interrogation de l’UFC-Que Choisir, le bannissement est injustifié et aucun délai n’est communiqué au joueur mis en cause.
Nous sommes tous d’accord pour dire que le bannissement peut intervenir lors d’une suspicion de triche ou pour comportement abusif pendant les parties. Mais ici, les joueurs concernés ne rentrent pas dans ces catégories. Alors, pourquoi ces joueurs ont-ils décidé de faire appel précisément à l’UFC-Que Choisir ? La raison est simple : le droit du consommateur.
Les joueurs touchés par cette vague de bannissements injustifiés ont souvent investi une somme importante par le biais de contenus additionnels multijoueurs et autres. Et après avoir fini la campagne (si nous pouvons parler de campagne dans le troisième opus du reboot de Modern Warfare), l’intérêt principal de ces jeux reste le multijoueur. Sauf si l’on a été banni…
Arnaud Fetter, vice-président de l’UFC-Que Choisir de Nancy, déclare :
« On est face à des consommateurs qui ont acheté un jeu vidéo, qui ont pour la plupart également acheté le droit de jouer en ligne sur celui-ci et on s’est rendu compte que le groupe Activision bannissait certains joueurs pour des motifs, la plupart du temps, de triche. »
Les deux plaintes déposées soulignent des pratiques commerciales douteuses, de tromperie et d’obsolescence programmée. En plus du recours devant la justice, l’UFC-Que Choisir a déjà tenté de se rapprocher d’Activision, mais les retours sont des plus lacunaires. L’éditeur indique que leur logiciel de ban et d’anti-triche procède de manière méthodique dans la recherche de profils suspects et que les sanctions ne sont jamais injustifiées. Toutefois, Activision ne fournit jamais de preuves de cette détection.
La justice étant saisie, et dans l’attente d’une réponse aux différentes plaintes, l’UFC-Que Choisir invite toutes les nouvelles victimes à se manifester pour mettre plus de poids dans la balance des joueurs. À suivre.
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