Alors qu’à chaque chaque nouvelle affaire de licenciements ou de fermeture de studio, on se dit que l’état de l’industrie vidéoludique est déjà au plus bas, d’autres histoires continuent malheureusement de venir émailler notre média favori, au point de nous donner l’impression que la majorité de l’actualité tourne autour de ces tristes nouvelles. À tout les coups ou presque, le même schéma narratif. Un post sur les réseaux sociaux, expliquant que la conjoncture actuelle est difficile et qu’il est nécessaire de faire des choix pour survivre. Enfin ça, dans les meilleurs des cas, lorsque le studio n’est pas purement et simplement obligé de mettre la clé sous la porte.
On ne compte plus dans nos articles de ces derniers mois ceux qui traitent d’économie plus que de jeux vidéo, à notre grand désarroi. Mais si nous avons régulièrement une pensée pour tous les salariés du jeu vidéo et même les patrons des petits studios, obligés de fermer à cause d’un marché complétement saturé, difficile d’avoir de l’empathie pour les patrons des grands groupes qui continuent de se gaver pendant que leurs employés trinquent.
Cette semaine, c’est du côté d’Ubisoft et de son studio Massive Entertainment, connu et reconnu pour son travail sur la franchise The Division, et plus récemment Star Wars: Outlaws et Avatar: Frontiers of Pandora, que les choses ont bougé. La décision a été prise de concentrer les forces uniquement sur la suite de The Division, avec à la clé, un abandon des autres projets en cours et donc la nécessité de procéder à une restructuration des effectifs.
Maladresse ou irrespect ?
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais plus que le fond, malheureusement vu et revu depuis des mois, c’est la forme qui dérange, et notamment les termes choisis pour évoquer ces décisions prises par ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Plutôt que de licencier immédiatement, la direction propose d’abord un plan de départ volontaire allant jusqu’au 15 décembre à ceux qui le souhaiteraient. Jusque là, rien de choquant ni de rare. Mais lorsque ces départs volontaires, qui ne sont rien d’autres que des licenciements déguisés, arrivent à être présentés aux yeux du grand public comme des opportunités d’avenir, la pilule doit avoir du mal à passer pour les salariés.
« Afin d’accompagner au mieux cette transition, nous proposons un programme donnant aux personnels éligibles l’opportunité de prendre eux-mêmes le contrôle de la suite de leur carrière […] avec notamment une aide financière. » Communiqué de Massive Entertainment.
Souhaitons simplement que le communiqué soit plus maladroit que totalement irrespectueux. Car aide financière ou non, il sera difficile pour les personnes licenciées de retrouver un travail tant la conjecture actuelle n’appelle pas à l’optimisme. Après le studio RedLynx, lui aussi propriété d’Ubisoft, et qui avait déjà annoncé une restructuration en début de semaine, voici donc un second studio de la firme française qui se retrouve dans l’oeil du cyclone. Oui, Ubisoft est bien en crise, et ce n’est peut-être que le début.

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