Voilà bientôt un an et demi que l’affaire Ubisoft a éclaté, et malheureusement, tout ce temps n’aura pas suffi à la société pour assainir sa culture d’entreprise. Alors qu’une affaire plus ou moins similaire a éclaté chez Activision-Blizzard l’été dernier, tout pile un an après les premières révélations de Libé et Numérama sur Ubisoft, les salariés de la société française avaient publié une lettre de soutien à leurs confrères, signée par des employés (plus de mille !) de 32 studios Ubisoft à travers le monde (voir notre article). Cette lettre venait aussi rappeler qu’un an après les faits, pas grand-chose n’avait changé concernant l’organisation de l’entreprise.
« Vous nous avez déçus, M. Guillemot ».
Derrière la bannière #ABetterUbisoft, des ex-employés ainsi que des salariés actuels se sont unis pour lancer une pétition publique pour un environnement de travail plus sain dans les studios, ainsi que dans l’industrie du jeu vidéo dans son ensemble. Une pétition lancée alors que cent jours après la lettre évoquée ci-dessus, rien n’a bougé. À noter que le tweet du groupe #ABetterUbisoft reprend le ton d’un mail envoyé par la compagnie pour pousser les joueurs de Far Cry 6 à s’engager un peu plus vis-à-vis du jeu. Ce qui met en lumière encore une fois le fossé entre le discours, progressiste et inclusif, que tient Ubisoft à travers ses jeux, et ses propres pratiques.
Les quatre demandes clés du groupe sont les suivantes :
- Arrêter de promouvoir les agresseurs, ou de les muter de studio en studio, sans autre conséquences.
- L’organisation d’une réunion qui permettra à la société d’exprimer comment elle compte définitivement mettre un terme à ces problèmes et aller de l’avant.
- Une collaboration à travers toute l’industrie pour mettre en place des règles communes et des moyens de s’assurer qu’elles soient respectées.
- Une implication importante d’employés n’appartenant pas aux équipes dirigeantes dans les processus décrits précédemment.
Chacun est libre de signer cette pétition, acteur de l’industrie ou « simple » joueur, et invité à s’exprimer sur le sujet. Des contributions qui pourraient ensuite être publiées (avec l’accord de leurs auteurs) pour qu’elles arrivent aux oreilles de qui de droit.
Ubisoft est la société de jeux vidéo la plus détestée au monde
Kyujilo
Skull & Bones, Beyond Good & Evil 2… Ubisoft face à la loi de l’emmerdement maximum
n1co_m
Ubisoft – Une plainte collective déposée contre la société
n1co_m