Après un bref silence marketing de la part de Creative Assembly pour promouvoir le dernier DLC pour Total War: Warhammer III, le studio communique de nouveau sur l’imminent Total War: Pharaoh, développé par l’équipe basée à Sofia, connue pour avoir développé Troy, mais aussi l’excellent DLC Empire Divided pour Rome 2. C’est donc le 11 octobre que les Égyptiens, les Cananéens et les Hittites s’affronteront pour étendre leurs terres et survivre face aux catastrophes naturelles et à l’invasion des Peuples de la Mer.
Total War: Pharaoh arrive cependant avec un bien gros fardeau sur le dos. Présenté comme le nouveau jeu historique majeur du studio britannique, alors que la saga Warhammer est quasiment complétée et que les fans s’attendaient à d’autres périodes historiques pour le prochain jeu, le titre va devoir démontrer qu’il est bien différent de Troy, sorti il y a quelques années et situé à la même période dans une aire géographique voisine. En a-t-il les moyens ? Potentiellement.
Contrairement aux jeux précédents de la franchise où, passé le midgame, il ne reste qu’à peindre la carte à grands coups de compositions « méta » (les fameux doomstacks), Total War: Pharaoh met davantage l’accent sur la survie du royaume contrôlé par le joueur, ce qui devrait faire plaisir à certains fans qui ont apprécié cette dimension dans Total War: Attila, par exemple.
De fait, l’ambiance d’effondrement civilisationnel, qui marque historiquement la fin de l’âge du bronze, sera très présente dans le nouveau jeu de CA Sofia, et le joueur devra subir, tout autant que ses ennemis, les fléaux de l’époque, parmi lesquels une météo ingrate, des récoltes désastreuses ou encore l’arrivée par la mer de gens avec des chapeaux en bois circulaires garnis de plumes, ce qui laisse deviner leurs intentions un tantinet malveillantes, ça ne trompe personne.
Bien que l’aire géographique couverte par la carte soit relativement compacte, le titre parvient à représenter une certaine variété visuelle fidèle aux zones géographiques des civilisations présentes dans le jeu, et à en faire un élément de gameplay. Ainsi, l’infanterie lourde hittite est certes à l’aise dans les régions montagneuses et forestières de l’Anatolie, mais elle sera bien en peine dans les déserts égyptiens où les armées des prétendants au titre de Pharaon sont plus à l’aise et habituées aux tempêtes de sable. Ces dernières, en revanche, risquent de se retrouver à la merci des chariots lourds hittites en dehors des terres égyptiennes. Quant aux Cananéens, ils devront compter sur leurs armées versatiles pour résister aux deux empires expansionnistes qui bordent leurs frontières.
Précommander le jeu permettra d’obtenir des packs cosmétiques gratuits pour tous les leaders de faction ainsi que leur régiment de gardes du corps, mais offre également un accès anticipé au jeu, du 29 septembre au 2 octobre, au cours duquel il sera possible de jouer avec Ramsès III ou Irus pendant 60 tours. Nous ne vous conseillons pas, cependant, de précommander un jeu, quel qu’il soit.
Une bonne nouvelle réside du côté de la configuration recommandée qui s’avère plus que raisonnable, puisque une GTX 1660 Ti, un i5 de septième génération, 8 Go de RAM et 30 Go de place de stockage seront suffisants. Cette configuration témoigne d’un jeu a priori bien optimisé et fluide, dans la lignée de Troy et Warhammer III, ce qui est appréciable à l’ère des jeux mal finis, mal optimisés et flanqués de DLSS pour s’épargner une réelle optimisation. Rendez-vous le 11 octobre 2023 pour voir si Total War: Pharaoh, nouvel héritier de la franchise, sera capable d’assumer son rôle et son héritage, de plaire aux foules et ne pas provoquer de courroux divins.
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