Le jeu vidéo est entré à l’université, et il existe désormais des cursus qui lui sont consacrés, comme pour le cinéma. Il ne faudra plus très longtemps pour que l’étude du média vidéoludique se répande aussi bien au lycée que chez les amateurs enthousiastes, là encore, comme pour le cinéma. Mais pour que cela soit possible, il va falloir que des éditeurs le permettent en mettant à disposition du public des documents tels que The Making of Karateka, proposé aujourd’hui par Digital Eclipse
C’est sur le modèle très bien accueilli par la critique de la compilation Atari 50 qu’est publié aujourd’hui The Making of Karateka. Si le jeu vidéo embrasse différentes disciplines (du dessin à la musique, en passant par la mise en scène ou l’écriture…), comme le cinéma, il a en plus cette composante particulière qui n’appartient qu’à lui : l’interactivité. Et pour parler au mieux du jeu vidéo, il lui fallait un support particulier, que nous baptiserons jeucumentaire, un genre à la frontière de la compilation et du documentaire (si le terme fait son chemin, vous l’aurez lu ici en premier !).
Ainsi, comme dans Atari 50, The Making of Karateka n’est pas exactement une réédition du jeu de 1984, même si ce dernier sera bien évidemment de la partie. C’est un document qui, autour du titre lui-même, embarque de nombreuses archives, documents, photos, croquis, mais aussi des vidéos et interviews de Jordan Mechner, auteur du jeu, qui deviendra le légendaire créateur de Prince of Persia, et encore les prototypes qui ont précédé Karateka, y compris celui que Mechner a présenté aux éditeurs quand le jeu n’était encore qu’un projet.
Le titre présentera aussi pour la première fois au grand public et en version jouable quelques prototypes de Deathbound, un jeu abandonné par Jordan Mechner, mais qui donnera naissance à Karateka.
Karateka est entre autres devenu culte pour son usage avant-gardiste de la rotoscopie, sorte de motion-capture avant l’heure, qui donnera ensuite Prince of Persia, qui lui-même entraînera la sortie de Another World, qui donnera naissance au genre tout entier du cinematic platformer. Ou comment Limbo et Inside tirent leur origine de Karateka ! Dans l’histoire du jeu vidéo, comme dans l’Histoire tout court, il n’y a pas d’événement isolé, mais une cascade de faits liés les uns aux autres. Ce que montre bien la frise qui court tout au long du jeucumentaire, sur le modèle de celle qui traversait déjà Atari 50.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, The Making of Karateka porte la mention Gold Masters Series #1, indiquant par là même qu’il n’est que le premier d’une série qu’on espère aussi longue que possible…
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