On le voit aisément, le cinéma et le jeu vidéo ont des destins liés : l’un comme l’autre ont une influence mutuelle. Et bien souvent, cette dernière se dévoile à nos yeux sous la forme bien (trop) usitée des adaptations. Des adaptations auxquelles ont pu prétendre de lourdes sagas dont les noms sont à plus d’un titre évocateur, à l’instar des Super Mario Bros, Sonic, Uncharted ou Tomb Raider. Cela dit, toutes n’ont pas goûté au même succès. Quand certaines se sont envolées d’autres se sont écroulées.
Mais voilà, qu’elles aient connu la gloire ou la débâcle, au départ, elles avaient toutes le même potentiel. Par là, on entend qu’elles avaient en leur possession des assises jugées assez solides : une fanbase bien ancrée, une place de choix dans l’imaginaire collectif… Mais il y en a qui échappent un peu à cette règle, comme le japonais The Exit 8.
Alors, c’est vrai, le titre développé par Kotake Create n’est pas tout à fait ce que l’on peut appeler un « jeu obscur ». Et on peut on même dire de lui qu’il a eu son petit succès. En témoignent non seulement le nombre de ventes (un peu plus d’un million de copies distribuées), mais aussi la visibilité que lui ont octroyé certains steamers. Cependant, on nous le concédera, sa réussite ne peut être comparable avec ceux qui l’auront précédé sur le terrain des adaptations.
Déjà, le temps lui fait sûrement défaut : il est probablement encore trop tôt pour cette œuvre sortie en 2023 pour jouir d’une notoriété sans faille. Et puis, d’autre part, son concept, bien qu’original, n’a pas vraiment cet aspect flamboyant de bien d’autres de ses prédécesseurs. The Exit 8 fait fait montre d’une certaine sobriété, et c’est sûrement là ce qui sa force.
Disponible sur les différentes plateformes de téléchargement (Steam, PS Store et eShop) pour le très modeste prix de 4 euros, le titre a effectivement une allure des plus simples. Cependant, au-delà de ce dépouillement artistique se trouve une formule qui a conquis ici et là l’attention d’une certaine communauté. Une formule qui tient sa source dans l’exploitation d’univers actuellement en vogue : les espaces liminaux, plus communément désignés sous le noms de backrooms.
L’objectif de The Exit 8 est le suivant : sortir de la station de métro dans lequel le joueur est amené à évoluer. Or, il n’y aura rien de plus difficile. Les lieux se ressemblent, tout se répète… c’est dans une véritable boucle que l’on se retrouve prisonnier. Et pour s’en sortir, il faut seulement prêter l’œil à chaque indice posés sporadiquement.
Pas d’histoire à suivre dans ce titre, seulement une ambiance à vivre. The Exit 8 s’impose en effet comme une sorte de jeu d’horreur psychologique, qui, par son caractère étrange, crée un certain malaise. Mais seulement voilà, si cela fait le sel de l’œuvre vidéoludique, en sera-t-il de même pour le film prévu par TOHO ? Comment transposer avec réussite une production de la sorte, qui, après tout, laisse une grande liberté d’interprétation ?
Bref, on a hâte de connaître la réponse, qu’on attend pour 2025 au Japon. En attendant d’en savoir plus notamment quant à une exploitation sur le sol européen, on vous laisse (re)découvrir l’atmosphère de The Exit 8 avec le trailer diffusé à l’occasion de l’annonce.
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