Je dois bien vous le dire, lorsque j’ai commencé à tester Yonder: The Cloud Catcher Chronicles, je me suis dit : « Encore un jeu « bac à sable », ce jeu sera-t-il un autre échec ou une nouvelle révolution ? » En effet, depuis le succès de Minecraft, le monde vidéoludique est envahi de jeux de ce type et beaucoup ne sont que de pâles imitations sans originalité (Portal Knights en est peut-être un triste exemple). Ce jeu d’aventure développé par Prideful Sloth l’est-il également ? La réponse dans ce test de Yonder: The Cloud Catcher Chronicles.
Un véritable Open World
Dans Yonder: The Cloud Catcher Chronicles, vous incarnez un jeune enfant abandonné pour sa sécurité par ses parents. Le moment du retour aux sources sur les îles de Gemea est venu ! Laissez-vous guider par votre boussole magique pour retrouver le chemin de votre origine. Ces îles sont tourmentées par des obscurités et c’est à vous que les esprits protecteurs ont confié la lourde tâche de rétablir la lumière.
Derrière ce scénario assez classique se cache la poésie d’un paysage radieux, la profondeur d’un open world merveilleux. Immédiatement, dès les premiers pas sur les îles de Gemea, on ne peut que s’arrêter et admirer. Pourquoi partir en vacances à l’autre bout du monde quand les plus beaux paysages se cachent dans notre PC ? Rien que pour ces premiers instants de contemplation et tous ceux qui ont suivi, Yonder: The Cloud Catcher Chronicles est déjà un pari réussi !
Au bout de quelques heures, j’ai voulu accuser le jeu de manquer de profondeur, de diriger trop ses actions vers des quêtes rectilignes et une histoire sans branchage. Dieu que j’avais tort ! Aussitôt la décision prise de sortir des sentiers battus, j’eus le plaisir de me perdre dans un monde réellement vaste. Il y a beaucoup à découvrir dans ce jeu, beaucoup à explorer. Et si on se perd facilement et que le jeu manque de moyens de transport rapides entre les zones, ce ne sont que de petites faiblesses par rapport à l’immensité d’un monde ouvert qui s’assume et ne se fixe pas de limites !
Un jeu « bac à sable », un jeu d’aventure ?
Dans ce jeu, vous ne construirez par vos propres maisons, vous ne révolutionnerez pas l’architecture du 21e siècle. En effet, le côté « sandbox crafting » de Yonder: The Cloud Catcher Chronicles s’arrête au simple fait de récolter des ressources et de construire des objets et des bâtiments pré-enregistrés.
Ce n’est donc pas tellement un jeu « bac à sable » mais bien plus un jeu d’aventure dans un monde ouvert rempli de ressources utilisables. Chaque ressource vous demandera un outil spécifique pour être collectée. La pioche, la hache, le marteau, les pièges de chasse, la canne à pêche… Vous aurez sur vous un kit complet d’outils et une barre de tâche pour y accéder. Le jeu n’aime pas trop les raccourcis clavier et la molette de la souris sera votre meilleure amie pour prendre le bon objet au bon moment.
Vous rencontrerez sur votre route de très nombreux personnages qui vous donneront toutes sortes de missions. En plus de ces quêtes, il y a toute une série de « succès » à déverrouiller, par zone. Gérer une ferme, pêcher, construire des ponts pour relier des zones… Je vous laisse le plaisir de découvrir toutes ces missions et succès par vous-même. En tous cas, vous en aurez pour de nombreuses heures de jeu, aucune inquiétude à avoir pour la durée de vie.
Vous êtes énervé ? Ce jeu est un remède !
Certes, dans Yonder: The Cloud Catcher Chronicles, vous ne tuerez personne si ce n’est des nuages d’obscurité. Vous ne subirez ni les caprices d’un boss de fin, ni le harcèlement d’un joueur en manque de violence. Ici, tout n’est que calme et contemplation. Vous profitez du voyage et du plaisir de la découverte, c’est tout ! La détente est totale, videz votre esprit et laissez vous porter.
Vous ne vous habillerez donc pas avec des armures et ne porterez pas d’armes. Dans ce jeu, vos habits sont uniquement un plaisir esthétique pour votre personnage que vous pourrez personnaliser au maximum durant la partie. Et vos armes ne seront que des outils pour récolter les nombreuses ressources du jeu. Vous croiserez d’ailleurs bien plus de petits animaux mignons que de monstres affreux !
Tous ceux qui cherchent un jeu défouloir peuvent passer leur chemin. Malgré tout, le potentiel de relaxation de ce jeu est réel. Il l’est tellement que, sur Steam, le jeu est tagué comme « relaxant ». C’est donc un jeu idéal pour se calmer après une journée stressante au boulot, après une multitude d’échecs sur un boss de Dark Souls III ou après une ranked frustrante sur League of Legends. Passez une petite heure sur Yonder: The Cloud Catcher Chronicles et tous vos problèmes s’évaporent.
L’émerveillement est tout ce qui reste lorsque l’on termine une partie sur Yonder: The Cloud Catcher Chronicles. Ce jeu n’est pas un jeu difficile, ni un jeu violent ou défoulant. Mais la beauté de l’open world vaste et généreux de cette d’aventure efface beaucoup ses petits défauts. Il promet de très nombreuses heures d’exploration et de découverte des innombrables secrets des îles de Gemea. Un jeu à conseiller à tous ceux qui veulent découvrir un jeu qui prouve que le jeu vidéo est bien un art et un divertissement à la fois !