Yo-kai Watch est une série créée est développée par le studio Level 5, grandement spécialisé dans le cross-média et la production de jeux tirés d’animes (Inazuma Eleven, Little Battlers, etc.), mettant en scène, à l’origine, Nathan, un jeune garçon découvrant la fameuse Yo-kai Watch lui permettant d’interagir avec les Yo-kai. Ces créatures, fortement inspirées des contes et légendes japonaiss, ont eu un tel succès dans l’archipel nippon qu’ils en ont même réussi à s’émanciper pour obtenir un jeu leur étant totalement dédié : Yo-kai Watch Blasters. Ce titre paru sur Nintendo 3DS en juillet 2015 au Japon saura-t-il séduire le public occidental près de trois années suivant son édition originale (le 7 septembre 2018 pour nous) ? Petite information avant le démarrage, le jeu étant disponible sous deux versions Escadron du Chien Blanc et Peloton du Chat Rouge, certaines différences mineures telles que le déroulement des événements ou la disponibilité de certains Yo-kai peuvent être à noter.
Yo-kai Watch Blasters – Vas-y, chope-le, Ray !
Ça fait un sacré Twinkie !
Yo-kai Watch Blasters débute avec un Yo-kai bien connu du grand public : Jibanyan. Ce dernier est à la tête d’une équipe de chasseurs de mauvais Yo-kai qui agissent durant une heure particulièrement maléfique, l’horr-heure ! Malheureusement pour cette petite équipe de Blasters, leurs performances sont pour le moins… décevantes. Et les pauvres bougres se font généralement botter l’arrière-train par des créatures bien plus imposantes, tant et si bien que leur seule option reste la fuite. Alertée par leurs médiocres résultats, la Fédération des Blasters leur envoie le coach Antonic, qui sera chargé de les remettre sur de la voie de la réussite à grand renfort d’entraînement ! Reste donc à nos petits Blasters de se retrousser les manches pour reprendre en main leur quartier général et devenir suffisamment forts pour affronter les terribles menaces qui se profilent à l’horizon.
Comme vous pouvez le constater, le scénario de Yo-kai Watch Blasters est d’une grande simplicité, puisque pensé pour un jeune public, mais aborde néanmoins le thème inspirant de la persévérance et l’effort pour atteindre ses objectifs (ce qui a le mérite d’être un jeu au scénario moins abrutissant qu’une émission de télé-réalité). De plus, les jeunes joueurs pourront retrouver les créatures issues du dessin animé mises en scène dans une ambiance qui rappellera sans problème Ghostbusters à leurs parents, une raison supplémentaire de s’intéresser au jeu de leurs chères têtes blondes ?
Un peu de beat’em up dans ce monde de brutes !
Alors que les jeux de la série principale sont plus apparentés à des RPG classiques, Yo-kai Watch Blasters propose une formule plus axée sur l’action. Centralisé autour d’un hub principal, le QG de vos Blasters vous permettra de sélectionner, équiper et améliorer vos Yo-kai, mais aussi de choisir une mission et de vous y rendre directement après une courte cinématique de vos mascottes dégringolant de leur barre de pole-dance passage avant de sauter dans leurs Blasters-mobile (qui est un bon gros hommage à celle des Ghostbusters, tout comme l’agencement du QG, en y réfléchissant bien) !
Une fois sur le terrain, votre équipe de Blasters (pouvant aller de un à quatre membres) devra remplir les objectifs de la mission, ceux-ci étant parfois susceptibles d’être modifiés en cours de route selon le scénario (en même temps, si un monstre géant mettant vos Yo-kai un à un au tapis sans sourciller ne justifie pas une fuite…). Mais pas d’inquiétude, le jeu étant soigneusement scripté, il sera très rare de vous retrouver dans une telle impasse.
D’ailleurs, abordons un peu les contrôles du jeu. L’interface supérieure présente une action avec une vue aérienne, vous pouvez déplacer vos Yo-kai à l’aide du stick et utiliser vos actions avec X, Y ou A. Notez que les trois boutons peuvent être assignés à différentes capacités et que vos personnages pourront en débloquer à mesure que vous avancerez dans le jeu. Le bouton B, quant à lui, sera cantonné au sprint (attention à la consommation de votre jauge d’endurance). L’interface de l’écran tactile, présentera la carte, les objectifs, quelques informations utiles (comme les Yo-kai que vous avez ou pourrez recruter, par exemple), mais aussi la commande de l’Âme-Ultime (la super-technique de votre personnage) ou bien le bouton de changement de personnage (puisque vous pouvez à tout moment décider de contrôler un des autres membres de votre équipe). Rien de bien complexe, et une fois quelques missions dans les pattes, vous serez très vite à l’aise avec l’organisation de toutes ces commandes.
Aussi, nous parlions des coéquipiers, mais nous ne vous avons pas précisé que chaque Yo-kai avait une spécialisation ! En effet, outre les attributs élémentaires liés aux différentes familles de Yo-kai, ces derniers sont également répartis entre quatre rôles bien connus des amateurs de RPG : combattant, ranger, tank et soutien/soigneur. Le combattant aura pour rôle d’infliger un maximum de dégâts aux ennemis (au corps à corps ou à l’aide de la magie, en fonction de son orientation), les rangers seront spécialisés dans les afflictions (réductions des statistiques, empoissonnement, etc.), les tanks seront quant à eux focalisés sur la défense et tenteront d’attirer l’adversaire pour protéger leurs alliés, et enfin, les soutiens/soigneurs, augmentant les statistiques de vos Yo-kai, et leur prodiguant leurs soins (une rôle vital, s’il en est). Bien entendu, vous pourrez tester divers compositions, mais le jeu aura la gentillesse de vous fournir un Yo-kai de chaque rôle au début du jeu afin de familiariser les débutants avec les termes et leurs usages.
Who you’re gonna call? Yo-kai Watch Blasters!
Abordons à présent l’aspect visuel, l’un des points forts du jeu. Comme souvent dans les productions signées Level 5, le visuel est à la hauteur des espérances, avec un jeu très coloré, fidèle au dessin animé et dont les graphismes font honneur à la console. Même si la Nintendo 3DS n’est pas une bête de puissance, Level 5 a su proposer un jeu agréable à regarder et qui n’agressera pas vos mirettes.
Et pour ce qui est de la partie son, nous aurons eu la surprise de trouver un jeu avec un doublage français ! Énorme surprise quand nous comparons ça à d’autres productions destinées à la jeunesse et qui ne traduisent généralement que les textes. Les musiques, quant à elles, font leur travail et devraient rappeler l’ambiance un peu « outre-tombesque », mais mignon, de l’univers Yo-kai Watch.
Conclusion Yo-kai Watch Blasters
Nous n’en attendions pas grand chose et avons finalement été agréablement surpris. Yo-kai Watch Blasters est un jeu très bien produit, là où d’autres licences ne proposeraient qu’une bête capitalisation sur le nom de leur IP. Avant tout destiné à un jeune public, le jeu n’en reste pas moins riche en contenu et proposera même des clins d’œil aux joueurs plus âgés. L’univers des Yo-kai et les créatures, au design parfois sauvagement loufoque, disposent d’un très bon rendu visuel sur l’écran de la console et sans ralentissement (même lorsque de nombreux ennemis sont à l’écran).
Nous ne pourrons que recommander le jeu aux fans de la licence Yo-kai Watch, mais les néophytes pourront tout de même y trouver un contenu intéressant et qui aura le mérite de les introduire à des mécaniques de jeu assez fines sous une apparente simplicité.