Après un WRC 8 qui aura demandé à Kylotonn de prendre plus de temps qu’à l’accoutumée pour ravir les joueurs d’un titre solide à tous les niveaux, WRC 9 reprend le rythme annuel permettant de coller à la saison habituelle du Championnat du Monde des Rallyes. Après une belle refonte, nous nous doutions que le studio n’allait pas pouvoir réitérer pareille évolution en tout juste un an, mais pour autant, WRC 9 continue-t-il d’avancer dans la bonne direction ?
(Test de WRC 9 réalisé sur PlayStation 4 Pro à partir d’une version fournie par l’éditeur)
WRC 9 peaufine sa formule en restant dans les clous
Si dans le petit monde de la simulation de rallye nous avons sans conteste l’excellent DiRT Rally qui sort clairement du lot, ce dernier n’avait pas pour lui de proposer l’intégralité des licences ainsi que la saison officielle du Championnat du Monde des Rallyes (WRC). De l’autre côté, la licence WRC manquait de qualités pour se hisser au niveau de la concurrence, notamment en ce qui concerne le gameplay. Mais depuis WRC 8, la licence a très largement franchi un cap, et ce nouvel opus n’est donc pas là pour surpasser l’épisode précédent, mais bien pour capitaliser sur une nouvelle base, qui leur servira d’ailleurs de vitrine pour l’arrivée de la nouvelle génération de consoles.
Avec WRC 9, nous n’avons pas été dépaysés puisqu’en arrivant sur le menu principal, nous aurions presque pu nous demander si nous n’avions pas lancé WRC 8 sans le vouloir. Nous forçons un peu le trait, mais c’est pour mieux vous faire comprendre que ce nouvel épisode reste parfaitement ancré dans les ornières creusées par son prédécesseur, ce qui est à la fois sa plus grande qualité et son plus grand défaut. Le mode carrière a continué de nous conforter dans cette idée, puisque sans surprise, nous y avons retrouvé tous nos repaires.
La partie gestion est toujours aussi prenante et intéressante, avec la possibilité de choisir les différents techniciens, ou encore de renforcer les qualités de son écurie et de sa voiture, au moyen de points de compétences à placer dans un arbre de talent vraiment bien fichu. Mais nous ne pouvons que regretter, à l’instar de WRC 8, l’absence de réelle de mise en scène pour venir renforcer une immersion manquant cruellement d’intensité dès que l’on sort de la partie course qui n’a de cesse de nous tenir en haleine.
D’ailleurs, pour en venir au gameplay, ce dernier a été une très bonne surprise, car même si son évolution reste mineure, il faut bien avouer que le comportement des voitures en vient à rattraper doucement la concurrence, notamment grâce à un transfert de masse toujours mieux géré, nous faisant ressentir, même au travers d’une manette, des sensations de pilotage toujours plus complexes.
Si on ressent vraiment une certaine forme d’aboutissement sur la forme, on voit que le studio en a encore sous la pédale en ce qui concerne les sensations de pilotage, et certainement, mais c’est pour pinailler, en ce qui concerne la physique des voitures lors des impacts. Mais sorti de ça, WRC 9 fait du sacré bon boulot, et à l’instar d’un DiRT 2.0, arrive à se rendre très agréable même pour les joueurs manettes.
Du côté des nouveautés, il faut bien entendu parler des nouveaux rallyes du Japon, du Kenya et de Nouvelle-Zélande. Comme nous avions déjà pu le remarquer lors des différents trailers, ces nouveaux tracés volent complètement la vedette aux autres, surtout sur la partie graphique. Visuellement, vous allez en prendre plein la vue, et même si globalement le jeu manque un peu de finesse, c’est surtout dans les petits détails, sur ou hors de la piste, que vous allez vraiment être séduit.
Autre petite nouveauté visant à rendre la licence plus communautaire et l’inscrire un peu plus dans l’air du temps, c’est le Club System qui va vous permettre de rejoindre un Club, de créer et de participer à des championnats en ligne, auxquels vous pourrez participer à votre rythme tout au long des périodes d’ouverture de ces derniers. Impossible de ne pas penser au défunt DriveClub en voyant ce nouveau mode, et nous l’avions tellement aimé, que nous ne pouvons qu’encourager l’initiative de Kylotonn sur ce coup.
L’idée est donc excellente, la réalisation l’est un peu moins, ça manque d’options, d’ergonomie, mais la base est posée, et nous ne pouvons qu’espérer une formidable envolée pour ce mode venant s’ajouter à tous ceux déjà existant. La diversité des modes est d’ailleurs l’un des gros points fort de la licence depuis quelque temps maintenant et que vous soyez un joueur offline ou online (même en local !), vous allez en avoir pour votre argent.
Car comme nous, si vous êtes resté un peu sur votre faim avec un DiRT 2.0 manquant vraiment de diversité, WRC 9 pourrait bien être une excellente alternative, d’autant plus si vous souhaitez vous confronter régulièrement au reste du monde.
WRC 9 est un excellent épisode, et pour cause, il reprend toutes les qualités de WRC 8, qui était certainement à l’instant T le meilleur épisode de la licence, et notamment en termes de sensations. Nous sommes donc avec un nouvel opus qui se place dans la droite lignée de son prédécesseur, mais peut-être un peu trop. Si le jeu évolue de manière significative en termes de gameplay et sur le plan du online, il faut bien avouer que son manque de grosses nouveautés en fait plus un WRC 8.5 qu’un réel WRC 9.
Pour autant, si vous êtes fan de rallye et que vous avez fait le tour de DiRT 2.0 en ce qui concerne les simulations, nous ne pouvons que vous conseiller de foncer sur cet opus qui vous offrira d’excellentes sensations encore améliorées cette années, et surtout une belle intensification de sa composante multijoueur online avec l’apport du Club System.