L’équipe de Silver Lining, qui nous avait déjà offert Behind the Frame il y a quelques années, revient avec un nouveau jeu de réflexion cozy : The Star Named EOS. Cette fois-ci, nous sommes dans la peau de Dei, un photographe qui va se plonger dans les souvenirs de sa mère pour découvrir un secret de famille.
Si Behind the Frame nous avait laissé une impression en demi-teinte à sa sortie, est-ce que The Star Named EOS va réussir à convaincre davantage ?
(Test de The Star Named EOS réalisé sur PC via une copie du jeu fournie par l’éditeur)
Une expérience toute douce
Tout comme son prédécesseur, on peut dire que The Star Named EOS est un jeu particulièrement soigné. Tous les environnements sont superbement dessinés, ainsi les quelques personnages animés qu’on voit parfois à l’écran. Chaque scène est accompagnée d’une musique douce et une jolie chanson nous récompensera en guise de générique de fin. On explore un café, on observe le paysage qui défile par la fenêtre d’un train, ou on profite du ciel étoilé dans une forêt… Bref, c’est très beau et le jeu dégage une atmosphère réconfortante, très plaisante.
Le gameplay repose sur un principe assez poétique également : au début de chaque niveau, on déplie une lettre de la mère de Dei, accompagnée d’une photo polaroid. Notre mission : arriver à recréer cette scène dans un tout autre environnement, en trouvant un peu partout des objets similaires et en les plaçant correctement avant d’immortaliser le moment avec notre appareil pour accéder au souvenir suivant.
Ainsi, il faudra observer en détail chaque recoin de la pièce et, comme dans un escape game, dénicher des indices pour ouvrir coffres et boîtes, dans lesquels on obtiendra les objets dont on a besoin. Les puzzles, sans être très difficiles, ont le mérite de proposer des mécaniques diversifiées : on doit parfois faire glisser des objets, parfois écouter des sons, parfois assembler des indices récoltés à différents endroits pour former un code secret…
Comme une étoile filante
Finalement, le gros défaut de The Star Named EOS, c’est sa durée de vie. En réalité, le jeu ne nous offre que quatre tableaux à explorer, et ce n’est pas la difficulté des énigmes qui va nous faire rester plus longtemps dans ces environnements. Il faut certes se creuser un peu les méninges, mais ces dernières sont tout de même assez logiques et évidentes. Sans divulguer l’intrigue, on finit par retourner aux mêmes endroits et là, les casse-tête deviennent beaucoup trop faciles (on parle ici d’assembler six pièces d’une photo pour la reconstituer).
On peut aussi lui reprocher sa narration, en fin de compte assez simple et peu profonde. Mais est-ce vraiment ce qu’on recherche dans ce genre de jeu ?
The Star Named EOS est une expérience aussi plaisante que frustrante. Les premiers tableaux sont très agréables à parcourir, avec une ambiance cozy comme on les aime et des puzzles ni trop simples, ni trop difficiles.
On est alors forcément déçus que le jeu s’arrête si vite et nous laisse une impression d’avoir joué à une démo. Le titre peut se terminer en 1h30 si on ne se préoccupe pas des succès, ce qui semble tout de même bien trop court compte tenu de son prix affiché (14,99€). Ce dernier reste néanmoins sympathique pour s’occuper le temps d’un après-midi, mais attendez peut-être une réduction pour en profiter pleinement…