Au sortir de Resident Evil 7 nous restions sur un sentiment étrange. L’expérience était vraiment très bonne, l’horreur avait atteint de hauts sommets… Et pourtant nous ne pouvions nous empêcher de penser à cette fin moins bien maîtrisée, ainsi qu’à toutes les questions qu’elle laissait en suspend. Voyant arriver les DLC, nous vous en parlions d’ailleurs au détour d’une news, l’espoir de découvrir de nouvelles révélations concernant le pourquoi du comment, nous tenait en haleine. Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.1 apportera-t-il son lot de réponses ? Découvrez-le dès à présent.
Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.1 – Il faut de tout pour faire un monde
Marguerite : une femme pas comme les autres
Resident Evil 7 Vidéos Interdites Vol.1 est le premier DLC du jeu éponyme et vient rajouter sa petite dose de contenu pour contenter les fans qui n’en auraient pas eu assez avec l’aventure principale. Ce DLC se compose de trois parties prenant la forme de cassettes vidéo, comme celles que l’on trouve disséminées dans le jeu. Nous avons alors La Chambre, Cauchemar, et Ethan doit mourir.
Peu importe par quoi vous aurez le plaisir de commencer, vous retrouverez avec délectation l’ambiance horrifique et suintante déjà bien présente dans le mode Histoire. Cependant, même si l’ambiance reste toujours aussi bonne, les lieux ne sont pas aussi variés et vous passerez votre temps à revoir des endroits déjà visités auparavant. Quelques variantes dans la disposition des éléments de décors sont bien entendu présentes puisque mis à part Ethan doit mourir, les deux autres VHS nous font vivre des événements antérieurs à ceux vécus par Ethan. C’est alors Clancy, le cameraman de l’équipe de tournage, qui sera à l’honneur ici.
Ce qui nous a le plus remis dans l’ambiance de l’aventure de base c’est la VHS La Chambre. Nous incarnons donc Clancy, chanceux (ou pas) d’avoir été repêché par la mama de la famille Baker, la douce et ravissante Marguerite. Toujours aussi soucieuse de la qualité de votre nutrition et la grandeur de votre appétit, celles-ci restera à votre chevet pour veiller à ce que vous ne manquiez de rien. C’est donc allongé et attaché à votre lit que tout commence.
Il sera alors question de s’échapper, quoi qu’il en coûte. Pour ce faire, après avoir réussi à vous détacher, il faudra résoudre une grosse énigme en prenant garde ne pas faire trop de bruit, sous réserve d’alerter aussitôt Marguerite. Au moindre bruit, celle-ci ne manquera pas de revenir surveiller votre détention, et si le moindre élément dans la chambre venait à ne pas être à sa place, c’est retour à la case départ avec en prime, un bon baiser aux insectes qui ne manquera pas de laisser des séquelles physiques.
Il s’agit là de ce que le DLC a de meilleur à offrir, en nous replongeant directement dans l’ambiance de Resident Evil 7 que l’on venait tout juste de quitter. L’énigme nous fait naturellement penser à celle du clown et parvient même à la surpasser en termes d’intensité et de réalisation. Plus malsaine que jamais, cette séquence qui reste malheureusement beaucoup trop courte, confirme que les développeurs ont encore de sacrées bonnes idées dans leur besace, et surtout en terme de mise en scène horrifique.
La difficulté monte d’un cran
La suite des événements est légèrement moins glorieuse. Plus orientés action, les modes de jeu Cauchemar et Ethan doit mourir se placent vraiment en marge et assument complètement cet état de fait, qui plaira à certains et ne manquera pas de décevoir les autres. En ce qui nous concerne nous sommes plutôt mitigés.
Le mode Cauchemar est de loin le plus réussi des deux car il s’agit de celui qui offre les meilleures sensations. On incarne encore une fois Clancy à qui il est arrivé quelques nouveaux malheurs. Enfermé dans le sous-sol de la maison des Baker, il devra tenir face à des vagues successives de monstres, et ce jusqu’à ce que le jour se lève. Entrecoupé de phases plus complexes où le bon vieux père Baker passera faire un petit coucou, il vous faudra pour tenir bon, user des éléments du décors et bien gérer votre progression.
En effet, nous commençons dans une pièce avec un compacteur nous fournissant régulièrement des ressources pour acheter de l’équipement, et plusieurs compacteurs disséminés dans le niveau, vous permettront de maximiser vos ressources pour acheter toujours plus de matos. Il faut donc bien gérer les phases d’accalmie pour se refaire une santé, s’équiper, et déverrouiller les compacteurs manquants avant que les vagues ne reprennent.
Très agréable à jouer, ce mode donne toujours cette petite envie d’y revenir pour réaliser une meilleure progression, mieux agencer ses pièges ou encore plus simplement, pour le plaisir de défourailler tout ce qui bouge. Fun et addictif c’est vraiment le mode que l’on retiendra de ce DLC, car comme nous allons le voir, Ethan doit mourir relève plus de l’anecdotique qu’autre chose.
Il y a deux types de joueurs, vous savez, ceux qui aiment s’en prendre plein la gueule… et les autres. En ce qui nous concerne, même si un jeu comme Dark Souls peut s’avérer punitif, il n’en est pas pour autant aléatoire, et c’est donc le skill du joueur qui détermine si oui ou non l’avancée se fera sans encombre. Ce qui ne nous a justement pas plu avec Ethan doit mourir, c’est ce caractère aléatoire couplé à l’aspect punitif relatif à ce mode de jeu.
Pour faire simple, nous sommes lâché dans la propriété des Baker, un ciel rouge sang planant au-dessus de nos têtes. Autour de nous, les environnements sont plus sombres que jamais et c’est à tâton qu’il faut récupérer si possible de l’équipement aux alentours. Malheureusement pour nous la répartition des objets est aléatoire et d’une partie à l’autre, à l’instar d’un Binding of Isaac, vous pourrez passer d’un bon début de partie à un scénario catastrophe vous empêchant à terme de réaliser de bonnes performances.
Les monstres sont plus résistants, plus fort et les confrontations directes risquent de rapidement se terminer en bain de sang pour vous. Il est donc conseillé d’user de la plus grande prudence dans votre progression afin d’éviter une mort qui mettra fin à la partie, surtout qu’il n’y a aucun point de sauvegarde pour tenter de calmer une certaine frustration grandissante.
Dans un jeu comme Binding of Isaac, le fait de pouvoir recommencer une partie rapidement à la volée ou de parcourir rapidement les différents niveaux évite de nous frustrer à outrance. Ici, la rapidité n’est pas de rigueur et en plus de ça, même avec le meilleur skill possible, il sera bien compliqué de vous sortir de certaines situations où vous ne serez pas assez bien équipé. L’idée était bonne, mais dans les faits cela ne fonctionne vraiment pas, tout du moins pas assez pour nous donner envie de relancer plusieurs parties.
Conclusion Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.1
Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.1, en tant que premier DLC visant à prolonger une certaine expérience de jeu, ne fait pas complètement le job. Le contenu n’est globalement pas mauvais, avec même une jolie fulgurance (La Chambre), mais les nouveaux modes de jeu tranchent beaucoup avec l’ambiance insufflée dans l’histoire de base. La Chambre et Cauchemar constituent les deux gros temps fort de ce DLC. Il faudra cependant passer votre chemin sur le mode Ethan doit mourir qui ne comblera certainement pas vos attentes. On restera aussi sur notre fin concernant des révélations espérées, mais qui n’auront finalement pas montré le bout de leur nez.
Resident Evil – Deux remakes de prévus finalement ?
Al
Resident Evil 7 Biohazard – le cauchemar continue en DLC
Misan
Test Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2 – L’anniversaire de trop ?
Danceteria