Tous les gamers fans de cyclisme connaissent ce jeu de gestion/management sportif, le leader incontesté des jeux de cyclisme : Pro Cycling Manager. Focus Home Interactive et Cyanide Studio nous reviennent donc avec un nouvel opus de la série, devenue incontournable pour les amateurs de la Grande Boucle. En bon fans de sport et de jeu de gestion/management, c’est avec plaisir que nous entreprenons le test de ce Pro Cycling Manager 2017. On avait déjà joué à plusieurs numéros de la série mais plus depuis l’épisode 2011. Que devient Pro Cycling Manager aujourd’hui ? Un jeu innovant ou une ultime répétition ? Toutes les réponses dans notre test.
Pro Cycling Manager 2017 – Comment conserver le maillot jaune ?
On ne change pas une équipe qui gagne !
Les fans de la série ne seront pas perdus dans ce Pro Cycling Manager 2017 ! Les bases du jeu qui font son succès depuis de très nombreuses années sont toujours bien ancrées dans ce nouvel opus. C’est peut-être avec plaisir que vous retrouverez Patrick Chassé au micro. Sa voix et ses commentaires désormais mythiques dans la série ne peuvent que rappeler de bons souvenirs : « Il ne doit pas avoir étudié le parcours pour s’engager dans une telle échappée ! » ou encore « Certaines équipes ne doivent pas apprécier l’échappée du jour au vu de la montée en rythme du peloton ! »
Le fonctionnement des courses est assez semblable aux derniers opus. Vous contrôlez vos joueurs via une barre sur la gauche qui vous permet de donner des ordres. Les ordres sont assez habituels pour un Pro Cycling Manager : attaquer, rester en position, effort curseur, relais court, relais long… Fondamentalement, on ne refait pas le cyclisme alors pourquoi refaire les stratégies de base du jeu ?
L’ambiance musicale est toujours aussi ennuyeuse qu’au bon vieux temps, comme si les cyclistes ne savaient pas apprécier une bonne musique. C’est une sorte de constante dans les jeux de management sportif de ne pas travailler les musiques. C’est triste mais habituel, une nouvelle fois !
Les modes de jeu et le fonctionnement de ces derniers ne changent pas beaucoup non plus : mode Carrière pour diriger une équipe, mode Course simple pour ne faire qu’une course, mode Pro Cycliste pour vivre la carrière d’un coureur professionnel, mode Piste pour réaliser des épreuves de cyclisme sur piste… Le jeu est bien sûr agrémenté d’un mode multijoueur pour vous permettre d’affronter vos amis et de prouver que votre stratégie est la meilleure du peloton.
L’art de la stratégie, ça s’apprend !
Maîtriser les stratégies et dominer les courses n’est pas des plus simple. Gagner une course n’est pas facile et vous demandera beaucoup de connaissances et d’entraînement. De plus, l’IA de ce nouvel opus est plus réactive que dans les opus précédents et risque de s’adapter à votre stratégie. La gestion de la course se fera donc en temps réel, même si le mode « automatique », qui est assez bien fait, vous permet de vous concentrer sur certains joueurs clés et laisser les autres s’autogérer.
Pour ce qui est de la partie gestion de l’équipe, on retrouve les classiques du genre : sponsors, entrainement, gestion du calendrier, transfert, matériel, etc. Rien de bien innovant mais du matériel efficace, une fois de plus ! Notons malgré tout l’ajout du « pic de forme » qui permet de voir quand certains coureurs sont en très bonne condition. Cet ajout semble assez intéressant dans la gestion d’une équipe au quotidien, pour adapter les formations à la dernière minute par exemple.
Le mode Pro Cyclist offre pas mal de possibilités de jeu également. Même si le mode Carrière reste le plus complet et le plus jouissif en matière de gestion, ce mode de jeu individuel permet de changer complètement le gameplay habituel. Gérer au sein d’une course un seul coureur offre des perspectives tactiques inédites. Il s’agira ici, plus que de remporter des courses, de respecter les consignes de votre directeur sportif. On peut donc considérer ce mode comme un ensemble de « mini-quêtes » à réaliser pour progresser et devenir le meilleur cycliste de tous les temps.
Un jeu qui peut aller plus loin
Philippe Gilbam, Thomas Banonen… Pourquoi Pro Cycling Manager 2017, le jeu vidéo numéro 1 du cyclisme, ne possède-t-il même pas toutes les licences et doit changer les noms des joueurs ? Un mystère qui n’en est pas moins décevant. D’accord, ce jeu s’adresse peut-être aux fans de cyclisme qui reconnaîtront aisément les joueurs, mais tout de même, c’est assez gênant. Un souci d’économie ? Un manque de collaboration de l’UCI ou d’autres partenaires du cyclisme professionnel ? Difficile à dire mais contrariant pour les joueurs.
Le mode « cyclisme sur piste » est un des modes de jeu qui apporte le plus de variation. Il propose de nombreuses disciplines du vélo « indoor » qui méritent une place dans un tel jeu. Mais ce mode laisse une impression d’incomplet, il est assez simple à gagner. Quel que soit le type de la course, vous devez simplement aller plus ou moins vite et passer de droite à gauche. Il existe de nombreuses mécaniques utilisées dans les jeux de course ou d’athlétisme pour complexifier le gameplay d’un sport de ce genre, mais aucune n’est utilisée ici. Et le manque de profondeur de ce mode de jeu ne s’arrête pas là, vous n’avez le choix qu’entre très peu de coureurs et très peu de nationalités. Ce mode de jeu est une des possibilités d’innovation les plus grandes de Pro Cycling Manager mais dans l’état actuel des choses : il est juste inutile !
Conclusion de Pro Cycling Manager 2017
La stratégie de Focus Home Interactive et Cyanide Studio pour conserver le maillot de leader est assez simple : rester dans le peloton et empêcher les échappées. Finalement, le défaut principal de Pro Cycling Manager 2017, c’est de ne pas avoir de concurrence sérieuse pour pousser à l’innovation. Attention, ce n’est pas un mauvais jeu de cyclisme, que du contraire ! C’est sans aucun doute le meilleur jeu vidéo de cyclisme de la saison. Le jeu reste assis sur sa selle, certes, mais roule avec du très bon matériel et ne ressent pas le besoin de prendre des risques, tout simplement… Si la seule raison d’acheter ce nouvel opus est d’avoir une base de données et un calendrier à jour, alors les possesseurs de l’édition 2016 n’ont pas beaucoup de raisons de courir pour l’obtenir. Garder une mécanique qui gagne c’est bien, mais attention au ras-le-bol des habitués de la série !