Il est enfin là ! Après presque quatre mois de report, Killing Floor 3 vient d’arriver sur nos supports préférés. Fier représentant de l’affrontement en arène par vagues, Killing Floor a toujours eu ce petit côté addictif nous poussant à essayer différentes armes sur les Zeds et les différents opérateurs aux capacités différentes les uns des autres. L’expérience prenait tout son sens en multijoueur et nous ne comptons plus les heures passées à pulvériser des légions de Zeds entre amis, où chacun avait son rôle à jouer. Gore, fun, addictifs et défoulants, voilà ce qui caractérise les jeux Killing Floor. Et après 9 ans d’absence de la licence, ce troisième opus a pour mission de ramener la série sur le devant de la scène, après le très efficace Killing Floor 2.
La recette fonctionne toujours-t-elle après autant de temps ? Killing Floor 3 est-il la suite tant espérée ou une proposition au goût amère ?
(Test de Killing Floor 3 réalisé sur PlayStation 5 via une copie fournie par l’éditeur)
Tueurs de Zeds un jour, tueurs de Zeds toujours
En 2091, les horribles Zeds de la compagnie Horzine continuent de dévaster l’Europe. Toujours sans vaccins pour contrer l’épidémie, différentes équipes du Killing Floor redoublent de courage pour combattre les créatures. Dans Killing Floor 3, vous incarnez un opérateur de l’équipe Nightfall, dernier rempart de l’humanité et seul espoir dans la quête d’un remède. Toujours aussi gore et over the top dans ses effets, le jeu reste dans l’esprit de son prédécesseur : un défouloir simple qui prend tout son sens en coopération avec des amis.
Le principe de Killing Floor 3 reste inchangé par rapport aux deux premiers opus : des vagues d’ennemis belliqueux s’enchaînent sous vos balles jusqu’à la vague finale et son terrifiant boss. L’accomplissement des vagues et l’anéantissement des Zeds vous octroie de l’argent vous permettant d’acheter ou d’améliorer vos armes, votre armure et vos gadgets. Cette fois-ci, vos opérateurs possèdent des pouvoirs et des compétences à améliorer via un arbre. Ce dernier est propre à chaque classe d’opérateur et vous permet ainsi d’être petit à petit plus efficace face aux hordes de Zeds.
Au lancement du jeu, 6 classes sont disponibles : commando, pyromane, ingénieur, tireur d’élite, ninja et médecin. Chacune possède un pouvoir qui lui est propre et, contrairement à Killing Floor 2, vous pouvez utiliser les armes spécifiques à chaque classe avec n’importe quel opérateur de Nightfall. Ce changement facilite les affrontements, notamment quand le médecin du groupe a désormais le droit d’utiliser un lance-flamme. La répartition et l’équilibre des rôles sont de ce fait moins importants et permettent à chacun de se tirer d’une situation complexe plus facilement sans avoir à compter sur son collègue.
Toutefois, le développeur annonce une prochaine mise à jour censée rééquilibrer ces notions de classes et d’importance dans le choix des armes. Mais en l’état, et surtout suite à un report de 4 mois, il est difficile d’excuser cette manœuvre.
Une stabilité plus que bancale
Nous l’avons déjà souligné, Killing Floor 3 est avant toute chose une expérience multijoueur; le parcourir en solo retire une grande partie de l’intérêt du titre. Et un jeu presque exclusivement basé sur le multijoueur se doit d’être stable, ce qui n’est pas le cas pour le jeu du jour.
Nous tenons à préciser que le titre a été testé dans de très bonnes conditions et avec une connexion fibre. Malgré ces conditions, Killing Floor 3 se permet de présenter des problèmes et bugs d’un autre temps. Sont présents d’importants temps de latence entre l’action sur la manette et l’action en jeu lors des phases de tirs, des ennemis qui se bloquent dans les murs, des téléportations lors des déplacements, des exclusions de serveur aléatoires ou encore des temps de matchmaking anormalement longs.
En plus de ces petites curiosités, le jeu ne permet pas (du moins sur PlayStation 5) de se renseigner sur notre ping actuel et il n’est pas rare d’apparaître en plein milieu d’une partie lors d’un matchmaking, ce qui peut être relativement embêtant compte tenu du temps passé dans les files d’attente.
Reste que Killing Floor 3 est une expérience toujours plaisante à parcourir malgré ses défauts de stabilité et son manque de contenu.
Des nouveautés d’un autre temps
Au rayon des nouveautés, en plus du système de pouvoirs et d’arbre de compétences plus complet par opérateur, une nouvelle manière de gérer son armement a vu le jour. Vous aurez la possibilité de customiser vos armes avec différents accessoires, vous permettant alors de gagner en précision, en stabilité et tout un tas d’autres choses. Mais cette nouveauté est une fois de plus contrebalancée par un défaut majeur : le faible nombre d’armes présentes. Contrairement à Killing Floor 2 et ses presque 70 armes à disposition, Killing Floor 3 n’en compte qu’une vingtaine. Moins de choix et de variété donc, mais le développeur a également sorti la carte mise à jour pour ce manquement.
Au fur et à mesure des saisons, Killing Floor 3 se verra doté de nouveaux opérateurs, de nouvelles cartes et de nouvelles armes. L’effort et la proposition sont louables, mais pourquoi ne pas avoir implémenté tout cela dès le départ ? Cet opus est le troisième de la série et le développeur connaît l’amour des joueurs pour Killing Floor 2. Faire moins bien que ce dernier, 9 ans après sa sortie, paraît surréaliste.
Et comme beaucoup avant lui, Killing Floor 3 est tombé tête la première dans le piège du passe de combat et des cosmétiques payants. Un système économique qui est, au fur et à mesure des années, devenu la norme et qui participera ici à la survie du jeu au long terme, la feuille de route des prochaines saisons ayant déjà été dévoilée.
Malheureusement Killing Floor 3 n’est pas la bouffée fun et addictive que nous attendions. Le jeu n’est pas mauvais en soi, mais est trop souvent parasité par plusieurs défauts qui, à long terme, viennent ternir l’expérience.
Nous avons beaucoup comparé ce troisième opus à son prédécesseur dans ce test, et pour cause. Killing Floor 3 arrive à faire moins bien qu’un jeu de la même saga sorti il y a 9 ans. Le jeu ayant « profité » d’un report non négligeable, il est étonnant de voir le titre sortir dans un tel état. Manque de coordination dans les équipes ? Manque de temps ? Manque de moyens ? Même si ces hypothèses peuvent être entendues, un nouveau report aurait été plus que profitable à ce Killing Floor 3.