Vous êtes capable de prédire l’avenir à travers votre PC ? Eh bien, Insidia est probablement fait pour vous ! En effet, ce jeu de combat stratégique au tour par tour, développé et édité par Black Seed, a la particularité de proposer des tours simultanés. Ainsi, l’essence même du gameplay se trouve dans vos capacités d’anticipation du jeu de l’adversaire, un concept original pour ce jeu sorti le 27 février dernier. Tient-on entre les mains une petite révolution ?
Insidia – Le renouveau du turn-based ?
Un jeu « pause midi »
Une partie d’Insidia dure entre 5 et 10 min environ. Le concept est extrêmement simple : vous devez faire une brèche dans la base adverse, y entrer et la détruire. Pour y parvenir, vous devrez composer une équipe de braves soldats ayant tous des caractéristiques différentes et quelques capacités spéciales. Simple et efficace, Insidia propose un jeu qui agrémentera peut-être quelques petites pauses entre collègues ou une courte détente en rentrant du boulot.
Cependant, pour être parfait pour de courtes parties, les temps d’attente devraient être raccourcis. Mais le jeu étant en early access, il ne bénéficie pas encore d’un public suffisant pour que l’on puisse réellement juger de l’efficacité de son système de file.
Le concept le plus original des combats est le fait que chaque joueur planifie son tour en même temps que l’autre avant de lancer la résolution. Ainsi, il faut anticiper tant que possible les actions de l’adversaire pour parvenir à ses fins. Le jeu est uniquement en ligne, il n’y a ni campagne solo ni réel mode hors-ligne. Il existe un mode « Practice » mais il est assez limité en termes de possibilités (il s’agit, comme son nom l’indique, de simples entraînements).
Un seul terrain de bataille, 10 champions et un seul mode de jeu… Le jeu manque vraiment de profondeur pour que vous y passiez des heures. Une petite partie de temps en temps vous rassasiera facilement, juste le temps d’une pause…
Une ambiance rock’n roll
La musique d’Insidia vous prend les oreilles dès les premiers instants. La guitare électrique envahit votre esprit et on a presque envie de dodeliner… Mais ne nous emportons pas ! L’ambiance sonore du jeu se démarque assez du gameplay réflexif des combats. Une fois de plus, les éditeurs parient sur l’originalité.
Outre cette bande-son décapante et agréable, le jeu se permet quelques notes d’humour dans le choix du didacticiel. Taquinant le joueur, il prouve dès les premiers instants que c’est un jeu décontracté dans lequel il ne faut pas se prendre la tête. Une nouvelle fois, le côté détente d’Insidia est mis en avant. Un esprit casual dans un jeu complexe…
Il pousse même le côté rock’n roll jusqu’à s’exprimer dans la langue de Shakespeare. En effet, le jeu n’est pas traduit du tout. On peut regretter ce fait mais rappelons qu’il est encore en early access et qu’il n’est pas édité par un grand studio. Il n’est donc pas vraiment critiquable sur ce point mais il est important de le relever pour que ceux qui n’ont pas la chance de maîtriser cette langue soient prévenus.
Un free to pay ?
Ce jeu est un free to play, et il est toujours intéressant de se demander s’il côtoie le côté pay to win de certains jeux en ligne. Vous pouvez en effet acheter des skins, des boosts, des champions avec de l’argent réel, mais ça s’arrête là. Impossible d’être plus fort que l’autre en payant, il va falloir travailler vos stratégies ! Vous êtes donc libre de payer mais c’est principalement esthétique (ou lucratif pour l’éditeur).
Rassurant dans un sens donc mais également inquiétant dans un autre. En effet, comme nous l’avons déjà dit, Insidia ne donne pas vraiment envie d’y passer de nombreuses heures. Les parties sont courtes et comme le jeu manque de profondeur et de contenu, on est peu tenté de s’entraîner tous les soirs pour devenir meilleur. On a donc vite l’impression de stagner, coincé entre l’envie de grimper en niveau et celle de ne jouer qu’occasionnellement.
Pour y remédier, les solutions sont multiples : ajout de parties classées, de nouvelles cartes, de nouveaux champions, de modes de jeu spéciaux, de petite campagne solo… On en demande plus car le concept est vraiment intéressant mais le contenu largement insuffisant !
Conclusion Insidia
Le renouveau du turn-based ? Il pourrait mais ils ont visé trop court. En effet, bien qu’il ait l’excuse de l’early access, ce jeu manque de profondeur et de contenu. Le concept du combat au tour par tour simultané est très intéressant, les parties de courte durée pourraient fonctionner mais ça s’arrête là ! En effet, on est vite lassé de la présence d’un seul mode de jeu, d’une seule carte, d’aucun scénario et de peu de champions. Le tout dans un jeu qui demanderait de nombreuses heures pour être maîtrisé correctement et vraiment apporter de la satisfaction… On aimerait bien y jouer plus longtemps mais on a vite fait le tour sans vraiment avoir le temps de performer, ce qui est un des besoins de base d’un joueur en ligne. Insidia n’est donc pas un mauvais jeu, il n’est juste pas fini !