Depuis 2001, la saga Halo a connu de nombreux opus jusqu’à devenir une série incontournable du monde du jeu vidéo. Malgré certaines critiques, chaque opus a su captiver les foules plusieurs mois avant sa sortie. C’est le cas de ce nouvel opus, Halo 5 Guardians. Annoncées lors de l’E3 2014, les nouvelles aventures de John « Spartan » 117 se sont montrées pour la première fois lors de la bêta multijoueur du jeu qu’ont pu tester les détenteurs de Halo: The Masterchief Collection. A la fois critiqué et acclamé, les équipes 343 Industires l’ont peaufiné jusqu’à sa sortie le 27 octobre dernier. De nombreuses nouveautés ont été ajoutées à Halo 5: Guardians mais quelles sont-elles et est-ce suffisant pour garder la fidélité des joueurs ? Réponse dans notre test.
Deux Teams sinon rien !
Halo 5: Guardians suit l’histoire de deux équipes que l’on incarne à tour de rôle. D’un coté, la blue Team menée par le Spartan John 117, de l’autre l’équipe Osiris, menée par le Spartan Jameson Locke déjà aperçu dans la mini-série Halo Nightfall. A la fin de Halo 4, nous avions laissé le Master Chief en bien piètre état. Après son combat contre le Ditacte et la perte Cortana, nous étions en droit de nous demander ce qu’il allait advenir de lui. On le retrouve à la tête de la blue Team, 6 mois après les événements de Spartan Ops et donc 1 an après Halo 4. Changement radical donc, puisque notre héros ne se bat plus seul. En mission dans la bordure extérieure, il reçoit un étrange message qui le pousse à enfreindre les ordres de l’UNSC (Commandement Spatial des Nations Unies) pour se rendre sur la planète Méridian à la recherche de son passé. Notre héros ne compte plus suivre les ordres aveuglement et cela risque de coûter cher à lui et son équipe.
C’est alors que surgit la team Osiris partie capturer la criminelle la plus recherchée par l’UNSC : le docteur Catherine Elizabeth Halsey, la créatrice du projet qui a donné naissance aux Spartans. Cette équipe d’intervention est chargée de traquer et de retrouver la blue Team à tout prix. Une course poursuite se lance alors entre les deux équipes. Et une chose est sûre, l’affrontement est inévitable. Mais qui gagnera ? Le Master Chief ou le Spartan Locke ? Chacun d’entre eux se trouvera changé suite à tout cela. Durant leurs périples ils découvriront de nouvelles machines Forerunners faisant passer les chevaliers prométhéens pour de piètres combattants : les Gardiens. Cette découverte, parmi d’autres, remettra en question le destin même de l’humanité (eh oui, encore !). Sans oublier les Covenants, dont une faction rebelle refuse le traité de paix et continue d’attaquer tous les peuples se mettant sur leur chemin. Mais le Master Chief ne reculera devant rien ni personne afin de venir en aide à une vielle amie, qu’il soit allié ou ennemi.
Halo 5: Guardians – Le retour du Roi !
Ce nouvel opus marque de nombreux changements, à commencer par les équipes. Quelle que soit celle que vous incarnez, le gameplay restera le même. Ce nouvel ajout permet une toute nouvelle façon de jouer car il est dorénavant possible de coordonner les attaques en donnant des ordres aux autres membres de la team. Cela s’avère particulièrement efficace lors de certains combats comme contre un hunter, en le désignant, toute votre unité fera feu sur lui, il ne vous restera plus qu’à vous glisser derrière lui pendant qu’il est occupé afin de pouvoir lui tirer dans le dos. Donner des ordres à son équipe se fait facilement avec la croix directionnelle. En mode coopération online, il est possible de jouer jusqu’à 4 joueurs, chacun incarnant un membre différent. Dans les précédents opus de la saga, toute mort en solo signifiait un retour au dernier checkpoint, et lorsque vous jouiez en co-op, vous deviez attendre que votre partenaire soit hors combat pour réapparaître. Ici il n’est plus question de ça. Si vous êtes mis à terre, un de vos compagnons, qu’il soit géré par l’IA ou par un joueur, peut venir pour porter assistance et vous remettre sur pieds.
Mais pas d’inquiétude, la difficulté du jeu peut paraître plus simple mais il n’en est rien car certains ennemis tuent en un seul coup et leur nombre en général a été revu à la hausse. Surtout que l’IA de vos compagnons pourra parfois laisser à désirer. Si vous vous retrouvez en danger et les appelez à l’aide, ceux-ci viendront sans se soucier de se mettre en danger. Il n’est donc pas rare de les voir tous se faire tuer à quelques mètres de vous, ce qui signera un retour au dernier checkpoint. Et de ce côté-la, le jeu est plutôt généreux. Les 15 missions qui composent le jeu sont truffées de checkpoint (trop ?), ce qui permet de ne pas tout refaire une fois la mort venue. Durant leur absence nos amis Spartans se sont entraînés et ont appris de nouveaux coups et mouvements. Comme la charge spartan, qui vous permet tout en courant de charger un ennemi ou un mur destructible. En plein saut, cette attaque permet d’assommer et d’envoyer valser de nombreux ennemis. Il est également possible de s’accrocher aux rebords afin d’atteindre des endroits plus hauts. Les Spartans sont aussi plus rapides et plus agiles et peuvent aussi réaliser des éliminations lorsqu’ils attaquent l’ennemi par derrière, ce qui donne droit à des « finish him« .
Un héros en décadence
Cette nouvel opus montre également le Major sous un nouveau jour. On découvre son coté humain, ses attentes, ses doutes, ses peurs. C’est toujours une machine à tuer mais avec une conscience. On comprend que la perte de Cortana ne l’a pas laissé indemne. Ces combats incessants contre les Covenants, les Floods, les Prométhéens et les Forerunners ne le laissent pas sans séquelle. Heureusement que son équipe est là. L’équipe Osiris quant à elle n’est que peu développée. On ne sait que peu de choses d’elle si ce n’est qu’elle se lance sans relâche à la poursuite du Major et de son équipe, allant jusqu’à mettre en doute leur loyauté aux yeux de tous. Pour plus d’infos, il faudra aller fouiner dans les fichiers de Halo Channel ou regarder les vidéos décrivant les événements qui se déroulent entre les différents épisodes de la série.
Comme dans les autres Halo, il vous faudra toujours récupérer des dossiers cachés dans les 15 missions qui composent la campagne. Les crânes sont eux aussi toujours de la partie, ainsi que les différents modes de difficulté dont le mode légendaire qui en laissera plus d’un sur le carreau. Le bestiaire n’a que peu été étoffé mais le rendu des ennemis a été grandement amélioré. Halo 5: Guardians garde le meilleur tout en le peaufinant et nous offre un des meilleurs épisodes de la série. Les graphismes sont à la hauteur des consoles de salon actuelles. Les cinématiques sont de toute beauté et la bande-son est toujours aussi immersive. On prend autant de plaisir à regarder qu’à écouter et à jouer. Le seul gros point noir du jeu est la disparition, purement et simplement, du mode coopération en local. Car il faut bien l’avouer, les parties de Halo en co-op locale avec des amis un samedi soir, ça n’a pas de prix !
Que serait Halo sans ses modes multi !
Malgré toutes ses bonnes qualités, la série des Halo doit une partie de sa notoriété à ses modes multijoueurs qui au fil des épisodes ont su captiver des millions de joueurs. La sortie de Halo: The Master Chief Collection avait relancé l’intérêt des joueurs pour la série un an avant la sortie de Halo 5: Guardians. Autant dire que les fans l’attendaient avec impatience. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’attente valait le coup. On retrouve la plupart des modes connus regroupés sous le nom Arène : capture de drapeau, élimination, chacun pour soi, assassin, combat en équipe… pour ne citer que les plus connus. Mais un nouveau mode permettant à 24 joueurs de jouer simultanément fait son apparition, il s’agit du mode zone de combat. Il est divisé en deux parties.
Dans zone de combat, les joueurs se rencontrent sur des cartes énormes avec des réquisitions et des IA adverses. Dans assaut sur zone de combat, le nombre de participants reste inchangé mais cette fois-ci ils s’affrontent pour détruire ou protéger un générateur. Comme cité précédemment, ce mode introduit également les réquisitions, ce sont des packs qui permettent de récupérer aussi bien des éléments utilisables directement en jeu, comme des armes, des véhicules et des bonus ou alors des éléments de personnalisation pour votre personnage. Certains de ces éléments sont courants alors que d’autres porteront la mention rare, super rare ou encore spécial. En revanche, ces éléments ne peuvent pas être utilisés n’importe quand lors des parties, il faut pour cela réaliser des objectifs et des frags pour permettre à votre équipe de débloquer des réquisitions pouvant aller jusqu’au lvl 8 (les réquisitions de niveau 8 étant plus fortes que celles de niveau inférieur).
Au fil de vos parties, vous augmenterez de niveau, le maximum étant le level 152, ce qui offre de nombreuses heures de jeu pour tous ceux souhaitant atteindre le niveau maximum. Surtout que 343 Industries et Microsoft ne comptent pas abandonner leur dernier bébé. En un mois, le jeu a déjà connu deux mises à jour conséquentes ajoutant du contenu pour les différents modes multijoueurs et pour les réquisitions.
Conclusion de Halo 5: Guardians
Avec Halo 5: Guardians, le Major réussit un retour en fanfare. En nous offrant de nouveaux ennemis et des retournements de situation dans le scénario, 343 Industries nous montre que l’univers de Halo nous réserve encore pas mal de surprises. Que ce soit au niveau du gameplay, de la bande originale, des graphismes ou du multijoueurs, le jeu vaut le coup sur tous les points, à condition bien sûr d’aimer ce genre de jeu. Car Halo 5: Guardians ne fait que bonifier les mécanismes de la série déjà existants. Et c’est tant mieux. Une fois la campagne terminée, on en redemande et le multi est là pour nous faire patienter pendant la longue attente qui nous sépare des prochaines aventures du Spartan « John » 117. Reste à savoir si le contenu ajouté à l’avenir saura nous captiver et nous faire garder la manette en main.