Il y a treize ans, en 2002 précisément, Final Fantasy X débarquait dans nos contrées européennes sur PlayStation 2 tel un raz-de-marée fulgurant. Les avis sont partagés sur ce nouveau chapitre de la saga mythique des J-RPG signés Square Enix (Squaresoft à l’époque) mais une chose est sûre, le titre est un véritable succès commercial. Ce dernier a dépassé les huit millions d’exemplaires à travers le monde, se plaçant ainsi en deuxième position des Final Fantasy le plus vendus (après FFVII).
Final Fantasy X a connu une suite en 2004, une réédition en 2010, une première compilation en 2014 sur PlayStation 3 et PlayStation Vita incluant Final Fantasy X, Final Fantasy X-2 et quelques suppléments inédits. Aujourd’hui, seulement un an après, cette même compilation revient sur PlayStation 4 pour le plus grand plaisir des fans. Alors titre avec gain d’intérêt ou encore une réédition dont on pourrait facilement se passer ? Réponse dans ce test.
Il me semble utile de préciser que je n’ai pas joué à la version PS3/PS Vita, j’ai connu cet épisode de légende directement à sa source, via la PS2. Par conséquent, je fais partie des joueurs qui redécouvrent Spira après plus de dix ans d’absence. Rassurez-vous, cela ne va pas m’empêcher d’indiquer les apports de la version PS4 sur son ancienne édition.
Final Fantasy X/X-2 HD Remaster – Retour à Spira
Listen to my story… once again
Final Fantasy X/X-2 HD Remaster est en réalité une compilation comprenant Final Fantasy X, Final Fantasy X Eternal Calm (une vidéo montrant Spira deux après les événements du jeu principal), Final Fantasy X-2 et Final Fantasy X-2 Last Mission (une quête supplémentaire survenant après les événements de FF X-2 où notre trio de choc doit grimper en haut d’une tour truffée de créature).
Final Fantasy X/X-2 HD Remaster dispose également d’une petite nouveauté par rapport à sa précédente édition : des musiques réarrangées. En réalité, la réelle nouveauté réside dans le fait de pouvoir changer à tout moment entre les musiques d’origine et celles réadaptées. Qu’on se le dise, ces dernières apportent un petit vent de renouveau à nos tendres oreilles mais si vous souhaitez garder votre nostalgie intacte, gardez les musiques initiales.
Il est toutefois à préciser que ces réarrangements sont d’excellente qualité et ne viennent en aucun cas endommager les œuvres d’origine (un peu déçu par le morceau de Besaid Island qui a trop changé pour le coup). La légende Final Fantasy X s’est faite également à travers son OST signé Nobuo Uematsu (toujours utile de le rappeler) et cette possibilité de switcher entre les musiques d’origine et réarrangées est un réel plus pour cette compilation. Spira est également un voyage auditif.
Une différence graphique est également à noter pour sa version PlayStation 4. Le titre se veut plus beau avec des textures plus détaillés. Il suffit de regarder les deux illustrations en-dessous, à ma droite, la version PS3/PlayStation Vita, à ma gauche, la version PlayStation 4, flagrant n’est-ce pas ?
Le studio chinois Vistuos en charge du portage a réalisé un travail minutieux et même si certains personnages paraissent un poil différent, le rendu total est une vraie réussite. Final Fantasy X/X-2 HD Remaster sur PlayStation 4 bénéficie également de temps de chargement réduit. Autre nouveauté : le cross-save. Par contre, attention, cette version n’est pas cross-buy. En d’autres termes, il faudra repasser par la case « money » pour acquérir cette version PlayStation 4, même pour les possesseurs de l’édition PlayStation Vita/PlayStation 3, dommage surtout qu’un an, c’est très court.
Spira : Home Sweet Home
Dévoiler les nouveautés de cette nouvelle édition est une chose mais qu’en est-il du jeu lui-même ? La magie opère-t-elle toujours avec un même effet ? Le temps a-t-il eu un impact négatif sur le titre et ce malgré l’optimisation graphique ? Soyez rassuré, Final Fantasy X/X-2 HD Remaster ne souffre en aucun cas des aléas du temps et offre toujours une aventure unique. Spira est un monde extraordinaire qui marque d’une pierre blanche notre expérience de joueur.
Alors oui, certains ne seront pas sensibles à cet univers précurseur (et qui le reste treize ans après). Il faudra compter plus de 200 heures de jeu si vous souhaitez tout faire, c’est colossal. Passons maintenant à un sujet un peu plus fâcheux : Final Fantasy X-2. Toutes les critiques élogieuses que nous pouvons lire sur les sites spécialisés (et ce test en fait partie) concernent directement Final Fantasy X, véritable porte-étendard de cette compilation.
Pourtant, Final Fantasy X-2 a bénéficié du même intérêt niveau développement. Cette suite reste une erreur même avec les années passées et son gain d’intérêt graphique. Je suis prêt à parier que les possesseurs de Final Fantasy X/X-2 HD Remaster n’ont soit jamais joué au titre, ou alors très peu. C’est un fait, Final Fantasy X-2 n’a, pour moi, aucune raison d’être (c’est dire pour Last Mission) et Square Enix le sait pertinemment. Comment expliquer qu’aucun trophée ne concerne Final Fantasy X-2 ? Rassurons-nous, cette suite ne vient en aucun cas endommager l’expérience de Final Fantasy X mais payer pour un titre qu’on jouera peut-être jamais fait un peu mal finalement.
Conclusion Final Fantasy X/X-2 HD Remaster
Alors oui, on serre des dents à chaque annonce de remasterisation. Oui, on ne compte plus le nombre de rééditions des titres (plus ou moins) anciens sur les consoles récentes. Mais Final Fantasy X/X-2 HD Remaster est bien un titre à acquérir d’urgence. Repartir pour Spira a été un réel plaisir et on se rend compte (encore une fois) que le titre frôle le chef d’œuvre par son scénario profond, son univers étendu, son gameplay traditionnel et ses personnages charismatiques.
Les possesseurs de la compilation PlayStation 3/PlayStation Vita n’auront ici aucun renouveau d’intérêt, seuls les vrais fans du jeu décideront de repartir pour l’aventure. Quant aux autres : les vieux joueurs PlayStation 2 (comme moi) ou ceux qui n’ont jamais joué, jetez-vous dessus avec une fougue incontrôlée. Final Fantasy X/X-2 HD Remaster vous fera rêver et pendant un long moment. Les rêveurs ne sont pas prêts de se réveiller finalement…
