Le jeu de gestion de ferme ultime fait son grand retour parmi nous en cette fin d’année, avec une toute nouvelle édition qui va ravir les fermiers en herbe. Sorti à la fin de l’année dernière, Farming Simulator 19 avait laissé un goûts amer dans la bouche des joueurs qui ne voyaient dans ce nouvel opus qu’une mise à jour de Farming Simulator 17.
La question est maintenant de savoir si Farming Simulator 19: Platinum Edition saura rectifier ses erreurs passées ou si au connaitre le jeu continuera à s’enfoncer dans le lisier dans lequel il a commencé à plonger, découvrez-le dans notre test .
(Test de Farming Simulator 19: Platinum Edition réalisé sur PlayStation 4 à partir d’un code donné par l’éditeur)
La vie à la ferme
On pense pouvoir vous annoncer sans trop de crainte le but de tous les Farming Simulator sans risquer de trop vous en dire. Ici il ne s’agit pas d’accomplir une noble quête ni de survivre à une terrible menace, mais au contraire de gérer convenablement sa ferme. Un objectif qui peut paraître simple au demeurant mais qui au contraire va se montrer beaucoup plus ardu que prévu, notamment avec ses trois modes de difficulté venant considérablement modifier le début de partie.
Vous devez donc choisir entre le mode Nouveau fermier, Gérant de la ferme et Partir de zéro, ce qui influence vos possessions et vos économies en début de partie, le dernier mode étant évidemment le plus difficile (et le plus réaliste) puisque vous ne partez de rien avec un budget très limité. Il ne vous reste plus qu’à choisir dans quelle région vous installer parmi les deux régions proposées, Ravenport qui est une grande étendue de terre typiquement américaine et Felsbrunnen qui nous laisse découvrir le charme des champs européens, sachant que le premier est doté de tutoriels pour vous aider.
Avec ses nombreux modes de difficultés et la présence de didacticiels en jeu, on peut imaginer que ce nouvel opus s’ouvre plus au nouveau joueur mais le constat est tout autre. Les joueurs devant switcher avec un grand nombre de véhicules et de connaissance, les néophytes vont avoir vite tendance à se perdre dans cet opus qui continue à privilégier les fans de la première heure. Ainsi, se lancer dans le dernier mode de difficulté réside presque du suicide économique tant le nombre d’informations à assimiler sera grand.
Si les nouveaux joueurs auront du mal à prendre le train en marche, les fans de la licence se sentiront dans Farming Simulator 19: Platinum Edition comme chez eux. Avec 13 types de cultures disponibles, dont deux apparus avec Farming Simulator 19, les travaux de la ferme n’ont jamais paru aussi diversifiés.
De plus, de nombreuses options ont été rajoutées pour augmenter le réalisme de la licence, ainsi vous devrez maintenant labourer régulièrement vos champs, y épandre de la chaux et lutter contre les mauvaises herbes afin de vous assurer d’un rendement optimal. De ce fait la gestion des champs n’a jamais était aussi poussée que dans cet opus.
Et pour satisfaire à ce besoin de rendement, le jeu ne fait pas dans la demi-mesure en termes de véhicule. Si l’édition originale pouvait déjà se targuer d’avoir 345 véhicules disponibles dans son garage, l’édition platinum met la barre encore plus haut en intégrant 35 nouveaux véhicules tous issus de la même marque, CLAAS. Principal leader mondial en termes de véhicule agricole, CLASS rejoint enfin les garages de la licence, faisant par la même occasion passer le nombre total de véhicule à 380. Des véhicules qui ont un coût certain, mais l’ajout de missions vous permet de gagner de l’argent plus facilement.
Semons les graines de la discorde
Si Farming Simulator 19: Platinum Edition a réussi à semer quelques jolies nouveautés pour cette édition, il a malheureusement laissé pousser un grand nombre de mauvaises herbes déjà présentes sur l’édition originale. C’est notamment le cas sur PlayStation 4 avec les contrôles qui sont pour le moins laborieux. Le joueur va devoir en permanence switcher entre les gâchettes pour pouvoir réaliser une tâche, une bonne idée dans les faits mais qui devient vite énervante une fois en mains.
En effet, certains outils vont vous demander d’utiliser plusieurs combinaisons de touches pour réaliser une tâche simple. Sachant que vos champs peuvent être immenses, on vous laisse imaginer l’agacement après avoir répété lesdites combinaisons une quarantaine de fois.Si ce défaut peut être aisément excusé, changer l’entièreté du système de contrôle pour la sortie d’une nouvelle édition semblant un peu complexe, d’autres défauts ont par contre beaucoup moins d’excuses.
C’est notamment le cas des problèmes techniques du jeu, en particulier les bugs et autres problèmes de physiques. Tout comme l’édition originale, cette nouvelle version comporte un grand nombre de bugs déjà présents dans la première version du jeu. Ainsi certains véhicules ne remplissent pas toutes leurs fonctions, alors que d’autres décident de ne plus fonctionner à leur guise.
Les problèmes de physique sont aussi légion, avec des véhicules qui buggent au moindre contact ou qui se bloquent parfois si par malheur votre champ n’est pas parfaitement plat du début à la fin de votre manœuvre. Un vrai problème, surtout que certains véhicules de la marque CLAAS ne sont pas connus pour leur finesse. Un constat d’autant plus dommage qu’un vrai effort graphique avait été noté dans cet opus, notamment avec une meilleure gestion des herbes et de la lumière.
Un constat qui se répercute aussi dans le mode multijoueur, qui propose de jouer jusqu’à 6 sur console. L’activité s’accroissant en même temps que le nombre de joueurs sur la partie, il n’est donc pas rare de voir les bugs et autres soucis de physique s’accumuler. Notons toutefois que le mode multijoueur reste malgré tout sympathique et casse un peu de la monotonie que peut engendrer une trop longue session en mode solo.
On vous laisse le champ libre
Si l’aspect technique ne fait pas forcément rêver dans ce nouvel opus, Farming Simulator 19: Platinum Edition a malgré tout pour lui un grand nombre de qualités, notamment sur son champ des possibles. Le joueur n’est contraint par aucune règle ni aucune restriction de début de partie si ce n’est son compte en banque. On peut ainsi vivre son expérience telle qu’on l’entend, et si l’agriculture ne nous dit rien il est tout à fait possible de se lancer dans la sylviculture ou l’élevage.
Cette dernière activité a aussi eu droit à une nouveauté pour le moins intéressante, l’élevage équestre. En plus des poulets, moutons et autres vaches, il sera désormais possible d’élever des chevaux à la manière des ranchs américains et même de monter nos chevaux pour notre plus grand plaisir. Si ces quelques nouveautés sont appréciables, on regrette malgré tout qu’elles soient si peu nombreuse, même si la marque CLAAS vient un peu changer la donne, surtout que plusieurs éléments de l’opus précédent ont été retirés.
Heureusement ce dernier point est souvent corrigé par les fans eux-mêmes qui n’hésitent pas à abreuver abondamment le menu des mods. Le jeu prend ainsi une tout autre tournure à partir du moment ou l’on intègre les mods dans sa partie, puisqu’il permet la résolution de certains oublis dérangeants in-game. On peut même y trouver certaines idées originales, telle que la possibilité d’obtenir de nouvelles cartes, voire d’autres cultures telles que des vergers.
Au final, les modifications apportées par Farming Simulator 19: Platinum Edition ne sont pas très nombreuses mais restent sympathiques. Et bien que le jeu originel présente un certain nombre de défauts, les habitués de la licence devraient y trouver leur compte.
C’est surtout par son souci du détail et son grand champ du possible que Farming Simulator 19 impressionne, et les mods ne font que conforter cette impression de liberté tout au long de nos parties.