Il y a bien longtemps, dans une galaxie pas vraiment lointaine, le géant français Ubisoft s’illustrait avec les premiers jeux Far Cry et un nouveau genre de jeu en monde ouvert. Une formule depuis maîtrisée et essorée à l’extrême par le studio au point de la voir surgir dans d’autres franchises et, notamment, d’arriver dans Star Wars Outlaws, le premier jeu signé Ubisoft situé dans l’univers sacré de George Lucas.
Non pas que la formule d’Ubisoft soit mauvaise, mais elle n’est pas incroyable non plus et, surtout, elle semble figée dans le temps, réapparaissant chaque année dans un Far Cry, un Assassin’s Creed ou autre adaptation à la Avatar. Proposer un jeu Star Wars dans lequel le joueur évolue dans un monde ouvert avec une liberté de choix et d’actions, saupoudré de paysages sublimes invitant à l’exploration et à la contemplation, n’est pas une mauvaise idée. Loin de là, et les jeux Star Wars signés Bioware le prouvent aisément : Star Wars The Old Republic et Knights Of The Old Republic sont des monuments vénérables du genre, mais aussi de la franchise.
Mais cette fois, la recette d’Ubisoft semble indigeste. Toujours les mêmes ingrédients, le même goût, la même texture, les mêmes maladresses, les mêmes déceptions et les mêmes moments de grandeur. Star Wars Outlaws est un jeu Ubisoft bien plus qu’il n’est un jeu Star Wars, tant et si bien que le sentiment de déjà vu surgit trop rapidement et demeure ensuite permanent.
Malgré des ventes en-deçà des espérances du studio, la direction d’Ubisoft souhaite néanmoins corriger autant que possible la trajectoire de leur Star Destroyer en perdition et s’est engagée sur un certain nombre de mises à jour visant à améliorer la qualité du titre. La première d’entre elles, la mise à jour 1.4, se dévoile ainsi au travers d’un blog et représente la portée des bonnes intentions du géant français :
« Le premier domaine clé d’amélioration du jeu est le combat, où nous voyons une réelle opportunité d’ajouter plus de profondeur et de satisfaction à l’expérience, en récompensant davantage votre tactique et votre précision. Notre deuxième domaine clé est la furtivité, qui ne consiste pas seulement à améliorer la lisibilité et la cohérence de la détection des ennemis, mais aussi à vous donner le choix de la manière dont vous voulez aborder chaque rencontre. Enfin, notre troisième domaine clé est centré sur les contrôles du personnage, ce qui signifie améliorer la fiabilité de la couverture, augmenter la réactivité de l’escalade et de l’accroupissement, et améliorer de manière générale la cohérence des contrôles.
Nous allons progressivement révéler plus de détails sur la façon dont nous allons célébrer et refléter le choix du joueur plus que jamais ; qu’il s’agisse de se faufiler pour éviter les mauvaises rencontres, d’aller à l’assaut blasters en main, ou de tout ce qui se trouve entre les deux. Nous vous donnerons plus d’informations sur les changements à venir au cours des prochaines semaines. Tout cela aboutira à la publication de la mise à jour 1.4, qui sortira le 21 novembre, en même temps que le lancement sur Steam et le premier pack d’histoire, Star Wars Outlaws : Wild Card. »
L’autre information majeure donnée par le blog est le remplacement de Julien Gerighty par Drew Rechner au poste de Creative Director pour Star Wars Outlaws.
Il est douteux que ces améliorations suffisent à rendre l’expérience substantiellement meilleure. Même si de nombreuses vidéos virales ont mis en avant l’IA catastrophique du jeu et à quel point il est facile de vaincre à peu près tout le monde à coups de poing, la principale faiblesse du titre est d’être fondée sur une formule éculée qui donne l’illusion d’un monde ouvert.
Une formule Bioware ou Bethesda aurait certainement bien mieux rendu justice à jeu Star Wars en monde ouvert (et l’on pense au mod Thrawn pour Skyrim qui démontre le potentiel monstre d’un véritable RPG Star Wars). Dans tous les cas, rendez-vous le 21 novembre pour voir si l’empereur Ubisoft parviendra à redresser la barre de son vaisseau amiral où s’il se suicidera pour la quatrième fois, aveuglé par sa propre puissance mal dirigée.
« Apathy, apathy is death » constatait une Kreia dépitée lors de l’âge d’or du règne de Bioware.
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