Sans que ce soit véritablement la cause du problème, Ubisoft semble être en « damage control » permanent depuis le scandale révélant les différentes affaires de harcèlement sexuel commis dans de multiples structures de la société. Si on moquait gentiment Ubisoft pour les fuites qui précédaient systématiquement ses opérations de communication, ou les bugs qui accompagnaient les sorties Day One, l’image qui colle à la société actuellement est surtout celle de l’échec.
Les ratages se sont en effet multipliés depuis quelques années, entre un Beyond Good and Evil 2 probablement recyclé en Star Wars Outlaws et qui ne sortira jamais, des jeux-service ambitieux qui n’auront pas réussi à s’imposer (HyperScape fermé hyper rapidement, et XDefiant en chute libre, qui pourrait même, selon certaines rumeurs, être abandonné dès novembre), ou encore une tentative risible de se lancer dans l’arnaque des NFTs (Ubisoft Quartz, dont la page est toujours en ligne).
Tout récemment, un Assassin’s Creed Mirage honnête (sans toutefois être un chef-d’oeuvre) et un Rogue Prince of Persia très bien accueilli (mais développé par un tiers, Evil Empire) ont pu laisser penser qu’Ubi était de retour. D’autant qu’au moment où sortaient ces deux titres à l’envergure relativement modeste, Ubisoft faisait de belles promesses avec deux jeux AAA très attendus : un open world dans l’univers de Star Wars, Outlaws, et un Assassin’s Creed se déroulant dans le Japon médiéval, un décor réclamé par les joueurs depuis de longues années.
Hélas, Star Wars Outlaws est sorti, et, bien qu’étant plutôt une sortie Ubisoft de qualité, il aura déçu. La presse et les joueurs, d’abord, qui lui ont attribué des notes légèrement en deçà des attentes de l’éditeur, et par ricochet, les équipes d’Ubisoft, qui espéraient un succès plus important.
Sans prolonger la série noire évoquée ci-dessus, le jeu ne remet pas non plus assez franchement le développeur et éditeur sur les rails du succès, et l’action dévisse. Son titre, après avoir perdu 50% de sa valeur en un an, est actuellement à son niveau le plus bas depuis dix ans. Et malgré la sortie de Star Wars Outlaws, l’action a encore perdu 10% cette semaine.
On le répète, Outlaws n’est pas un échec. Il figure même à lui seul sur les trois marches du podium du top des ventes de jeu en France, avec la version standard PS5 en n°1, la Gold Edition du jeu en n°2, et le jeu pour Xbox en n°3. Néanmoins, ce succès n’aura pas suffi à enrayer la chute du cours de l’action. Si un jeu réussi, assorti d’une licence aussi puissante que Star Wars, ne réussit pas à sortir la société des sables mouvant desquels elle semble prisonnière, quelle est la solution ?
Il est possible qu’Ubisoft joue sa peau sur la sortie d’Assassin’s Creed Shadows, attendu pour le 15 novembre prochain. Une « sous-performance » supplémentaire, comme celle du dernier Just Dance ou de Mario + Les Lapins Crétins 2 pourrait être la dernière pour le groupe.
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