Alors que l’industrie du jeu vidéo du monde entier se mobilise pour soutenir l’Ukraine qui subit actuellement l’invasion de la Russie, le développement de plusieurs jeux (dont évidemment les studios basés en Ukraine) rencontre des difficultés sans précédent. C’est le cas de Stalker 2: Heart of Chernobyl. Originellement prévue pour le 8 décembre dernier et une première fois repoussée en janvier 2022, la sortie du titre du GSC Game Word a été retardée de manière indéfinie. La raison est plus qu’évidente. Le studio a annoncé cette triste nouvelle par le biais d’une vidéo making-of présentant quelques séances de motion-capture.
« Nous nous efforçons d’aider nos employés et leurs familles à survivre. Le développement du jeu est passé à la trappe. Mais nous allons certainement continuer, après la victoire. »
La guerre et ses conséquences sur le jeu vidéo dépassent les frontières de l’Ukraine. Toute l’industrie du jeu vidéo se met en pause en signe de solidarité. Riot Games a retardé la troisième semaine des tournois européens de son titre Valorant où plusieurs joueurs russes et ukrainiens participent. Respawn a également repoussé les Apex Legends Global Series. PUBG mobile a fait de même pour le lancement de la saison printanière de la ligue professionnelle. D’autant plus que le genre du Battle Royale ne se prête pas à l’actualité, même si ça reste du divertissement, il est difficile de s’extasier devant des affrontements à morts tandis que les civils ukrainiens tentent de survivre sous les feux des bombes.
Au-delà du genre, son contenu peut ne pas être adapté à la situation actuelle comme c’est le cas pour le titre du studio britannique The Chinese Room et son projet Little Orpheus, un platformer comique aux multiples références à la Russie soviétique qu’il serait malvenu de sortir pour l’instant. Certains éditeurs et studios continuent de témoigner leur solidarité comme, très récemment, The Pokemon Company International qui va faire une donation de 200 000 dollars pour l’organisation humanitaire GlobalGiving, en pleine intervention en Ukraine.
Tandis que certains prennent part à ce conflit en apportant leur aide, qu’elle soit directe ou non, d’autres ne se retiennent pas de partager leurs opinions. Cela a été le cas pour l’un des directeurs créatifs de Wargaming, une entreprise chypriote employant des développeurs dans la capitale ukrainienne. Il s’agit de Sergey Burkatovskiy, très vite licencié après avoir soutenu publiquement l’invasion, ce qui ne représente pas la position de Wargaming. Par crainte que son image soit mise à mal, ce dernier a fait un don de 30 millions de hryvnia (1 million de dollars) à la Croix-Rouge ukrainienne.
À la vue de toutes les sanctions infligées par la communauté internationale à la Russie, il était inévitable que l’industrie du jeu vidéo soit appelée également à prendre position. C’est donc pour ça que l’Ukraine a demandé à bon nombre d’acteurs de se retirer du marché russe. Le vice-Premier ministre ukrainien et ministre de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov, a interpellé les géants PlayStation et Xbox à quitter le marché russe à travers un communiqué où il appelle les deux marques à bloquer les comptes des joueurs russes ainsi qu’à suspendre les équipes e-sport des compétitions internationales. Il enjoint également certaines entreprises qui ont des locaux en Russie comme Riot Games, Electronic Arts ou encore Ubisoft, à les fermer. Pour l’instant, aucune n’a réagi.
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