Décidément, les amateurs de RTS sont aux anges en ce moment : avec un Civilisation VII en développement, un Ara prometteur, un Dune: Spice Wars qui doit encore faire ses preuves mais qui a beaucoup de potentiel, un Total War Pharaoh attendu de pied ferme, un Millennia qui a fait hausser le sourcil à plus d’un, la concurrence du jeu stratégique est rude.
Alors, en quoi Solium Infernum, un énième jeu de stratégie, peut-il encore éveiller l’intérêt du joueur aguerri qui a vu passer Crusader Kings ou encore Civilization ? Là où la mode est à la complexification et à la ramification à outrance des constructions, des unités, des technologies à déverrouiller, Solium Infernum prend le contrepied et porte surtout son gameplay sur la politique.
Revenons au contexte du jeu : vous incarnez un démon primordial qui lorgne sur le trône de Satan, laissé vacant par celui-ci depuis son départ inexpliqué. Problème : vous n’êtes pas seul en Enfer. Les autres archidémons sont tout aussi intéressés que vous par cette place (au soleil ?) et vous allez devoir trahir, manipuler et rallier vos ennemis pour provoquer leur chute.
Le Conclave Infernal, lieu où toutes les décisions politiques sont entérinées, représente bien cette bureaucratie à laquelle vous aurez affaire pour mener à bien votre petit jeu démoniaque. Bien que le pouvoir militaire puisse s’avérer essentiel à la victoire, surtout lorsque vous incarnez Astaroth (un archidémon qui s’appuie fortement sur l’axe militaire), Solium Infernum est plus pensé comme un jeu de manipulation psychologique.
Si vous voulez déclarer la guerre à un adversaire, insultez-le devant ses pairs et voyez s’il mord à l’hameçon. Si vous voulez l’écraser de l’intérieur, faites-vous passer pour son vassal, agissez selon sa volonté, puis enfoncez-lui un couteau dans le dos lorsqu’il s’y attendra le moins. On a déjà hâte d’y jouer avec nos meilleurs amis…
Solium Infernum propose une DA originale alliant cartoon et artworks qui iront droit aux cœurs des fans de Diablo. Mais ce qui suscite vraiment notre intérêt, c’est cet alignement entre narration, gameplay et ressenti du joueur. Le jeu nous promet une paranoïa constante envers tous nos rivaux (et même nos alliés), renforcée par un système de tour asynchrone, et nous forcera toujours à commettre les pires exactions pour nous garantir la victoire (Caligula et consorts approuvent cet axiome).
Si trahir vos amis vous intéresse déjà, sachez que Solium Infernum sera disponible en démo lors du prochain Neo Fest sur Steam, du 9 au 15 octobre. Rendez-vous en Enfer !
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