SEGA semble beaucoup compter sur sa licence.
Comme le cinéma et la gastronomie, le jeu vidéo est de plus en plus global. À une époque où les Avengers font plus d’entrées en Chine qu’aux Etats Unis, où les fondateurs de la chaîne Sushi Shop sont français, et où l’Australie participe à l’Eurovision, le monde découvre des licences qui sont , comme Sakura Wars, restées longtemps exclusives au Japon, ou tout du moins confidentielles.
Ainsi, la série des Yakuza, démarrée il y a 15 ans, n’a jamais été aussi populaire. Longtemps resté réservé aux amateurs, Persona est devenu le hit qu’on connait avec son 5ème épisode (la licence Shin Megami Tensei a maintenant plus de trente ans !). Et même le très très japonais dernier épisode des Super Robot Wars (Super Robot Taisen) s’est plus vendu à l’étranger que sur ses propres terres !
Dans ses conditions, SEGA compte bien attirer un maximum de fans du monde entier autour d’une de ses licences cultes au Japon : Sakura Wars.
Le premier épisode de Sakura Wars sort sur SEGA Saturn en 1996. Succès critique et commercial, le jeu a connu depuis 5 suites canoniques et de nombreux spin-off. Le dernier en date, Sakura Wars : So Long, My Love est aussi le premier à avoir bénéficié d’une traduction anglaise grâce au travail de NIS America. Presque 10 ans plus tard, un sixième épisode de Sakura Wars est sur le point de voir le jour au Japon, mais aussi en Europe et sur le continent américain.
Alors Sakura Wars, qu’est-ce que c’est ? Dans un Japon steampunk uchronique, des armées de méchas fonctionnant à la vapeur défendent la ville contre les invasions de démons. Voilà plusieurs années que l’ennemi ne s’est pas montré, mais pour ne pas perdre la main, des tournois annuels sont mis en place afin de mettre les pilotes à l’épreuve, et de les garder parés à toute éventualité… C’est justement lors d’un de ces tournois qu’une menace va apparaître…
Sakura Wars, c’est un mélange de tactical RPG, de sim-dating et de visual novel. Une recette qui a fait ses preuves avec la série des Persona (le tactical en moins). Justement, faut-il voir en Sakura Wars le prochain hit planétaire de SEGA après Persona 5 ? L’éditeur a en tout cas mis le paquet. Jugez plutôt du casting :
Au chara design, ce ne sera rien de moins que Tite Kubo qui s’y collera. Si ce nom vous dit un gros quelque chose, c’est parce que c’est l’auteur de Bleach! soit l’un des mangakas les plus en vue de ces 20 dernières années. À la musique, c’est le vétéran Kohei Tanaka qui revient. Auteur de la bande originale du tout premier Sakura Wars, il a aussi travaillé sur des dizaines d’animes (One Piece…) ou encore sur la musique de Gravity Rush. Au scénario, SEGA fait confiance à Jiro Ishii, qui, s’il n’a jamais travaillé sur la série, a derrière lui la solide réputation de son travail sur Shibuya Scramble…
Et ce n’est qu’une toute petite partie de l’équipe qui travaille sur le jeu. Ajoutons à cela que SEGA a fait produire par un studio d’animation plus de 40 minutes de cutscenes animées en plus de celles réalisées avec le moteur du jeu, et on commence à avoir une idée de l’ambition de l’éditeur pour son jeu ! Si la sortie est imminente au Japon (on parle de cet été), il faudra patienter jusque 2020 pour voir arriver Project Sakura Wars chez nous !