Le jeu vidéo, ce n’est pas qu’une histoire de gros sous et de blockbusters dont le budget est équivalent à celui du PIB de toute l’Asie du Sud-Est. Le jeu vidéo, c’est aussi des histoires de rencontres, de personnes dont les chemins se croisent pour donner lieu à des projets loin des sentiers battus. Roguebook est de ceux-là.
Le titre d’Abrakam Entertainment est né de la collaboration entre les créateurs du très bon Faeria, sorti en 2016 sur PC (imaginez la parfaite fusion entre Les Colons de Catane et Hearthstone) et de Richard Garfield, illustre personnage qui n’est autre que le père de Magic: The Gathering (ça en jette sur un CV, non ?).
Alliant des éléments de jeu de deckbuilding (oui, c’est étonnant venant de Mr Garfield…) et les mécaniques propres aux Rogue-like, Roguebook prend place dans le même univers que Faeria. Pour ce qui est du scénario, les joueurs contrôlent des héros qui sont piégés dans le Book of Lore de Faeria et doivent se frayer un chemin à travers ses pages, dévoilant ses secrets au fil de leur progression.
Le dernier trailer en date, intitulé « L’Art de la Guerre », nous permet d’en apprendre plus sur les mécaniques de jeu et la boucle de gameplay du titre. Celles et ceux qui ont joué à Slay the Spire, un autre Rogue-like deckbuilder, seront immédiatement familiers avec le système, qui consiste en des batailles de cartes au tour par tour vous opposant à une belle galerie de monstres qui n’ont « pas des gueules de porte-bonheur. »
Les mécanismes de base, comme attaquer, défendre, dépenser de l’or pour débloquer plus de cartes, et collecter des reliques qui donnent des capacités spéciales sont au cœur du jeu. Cependant, si le système semble classique pour un deckbuilder, Roguebook possède de nombreux éléments qui lui confèrent une véritable personnalité.
D’abord, le titre d’Abrakam dispose d’un univers généré de manière procédurale à parcourir en dehors des combats. Les joueurs commencent chaque nouveau chapitre du livre en découvrant une petite partie de la map, constituée de tuiles hexagonales. Vous devrez vous y frayer un chemin jusqu’au boss de la page. Bien que vous puissiez aller directement vous jeter sur le boss, il vaut mieux tout d’abord explorer la carte, construire votre deck et élaborer une véritable stratégie avant de de vous jeter dans la gueule du loup.
Ensuite, à la manière d’un Heroes of Might and Magic, vous vadrouillez librement sur la map, passant de tuile en tuile, découvrant nouveaux ennemis ou bonus pour aider votre progression. Mais vous déplacez vous coûtera des encres et des pinceaux, une ressource rare qui, une fois épuisée, vous obligera à aller tataner ce boss de fin de chapitre qui vous toise.
Mais ce que révèle surtout ce « combat trailer », c’est le dynamisme des affrontements. Aidé par une 2D chatoyante, le rythme est soutenu, les effets de lumière nombreux, et le tout semble très lisible. Si le bestiaire s’avère suffisamment varié, et que la dimension stratégique est bel et bien au rendez-vous (avec Richard Garfield aux manettes, on ne peut que l’espérer), il se pourrait bien que Roguebook puisse tirer son épingle du jeu et se faire un nom dans le club des Rogue-like deckbuilders.
Pour tout ce qui est de l’aspect deckbuilding et des mécaniques de Rogue-like, nous y reviendrons plus longuement dans notre prochain test de Roguebook. D’ici là, nous gardons le titre à l’œil et nous ne manquerons pas de vous tenir informé si mouvement il y a.
Le titre d’Abrakam Entertainement sera disponible sur Steam le 17 juin 2021.
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