Une restructuration visant à se concentrer sur son cœur d’activité : la rengaine, on commence à la connaître alors que s’allonge la liste des studios de jeux vidéo qui se délestent d’une partie de leurs effectifs. Cette fois, c’est la société Riot Games qui dit au revoir à 530 de ses collaborateurs, mettant du même coup fin à son label Riot Forge.
530 personnes, c’est environ 11% de la masse salariale de Riot Games. Dans un contexte économique défavorable pour l’industrie du jeu vidéo, il n’est pas impossible que cette filiale de Tencent souffre par ailleurs indirectement de l’effondrement en bourse de la maison mère suite aux annonces du gouvernement chinois concernant l’encadrement de la monétisation du free-to-play. Quoi qu’il en soit, on apprend que les postes concernés par ces licenciements ne sont pas, pour l’essentiel, liés au développement des jeux, qui ne devrait donc pas être significativement impacté. Cela à l’exception notable de Legends of Runeterra qui, déficitaire en exploitation, devrait désormais se concentrer sur le mode JcE.
Par contre, l’issue est plus sévère pour le label Riot Forge, qui va tout simplement disparaître. Celui-ci permettait à d’autres studios de développer des projets en rapport avec l’univers de League of Legends, et avait donné naissance à des titres tels que Song of Nunu par Tequila Works, The Mageseeker par Digital Sun ou encore CONVERGENCE par Double Stallion. Bandle Tale, le RPG de Lazy Bear Games annoncé pour le 21 février prochain, devrait donc mettre le point final à l’activité d’éditeur de Riot Games.
« Avec six titres s’étendant sur divers genres, régions et personnages, nous avons été impressionnés par ce que les devs avaient créé en partenariat avec l’équipe de Forge. Nous sommes fiers de ces collaborations qui ont permis de donner vie à certaines histoires, mais le moment est venu de recentrer nos efforts sur les projets internes ambitieux de Riot. «
Voici ce que l’on peut lire sur le blog de Riot Games concernant la fermeture de Riot Forge. Ce faisant, la société suit l’exemple de plusieurs autres studios qui, après avoir étendu leurs activités à l’édition ces dernières années, ont rétropédalé pour se concentrer sur leurs développements en interne. On peut ainsi citer Frontier qui a fermé l’été dernier son label Frontier Foundry, ou encore Digital Extremes qui a renoncé après la commercialisation d’un unique jeu tiers, Wayfinder. La période de faste de l’industrie semblant terminée, chacun se replie sur ses propres équipes.
Toutefois, même si Riot Games n’offrira plus l’opportunité à des développeurs tiers d’étendre, par le biais de Riot Forge, les univers qu’il a créés, ses ambitions pour faire rayonner ses licences restent intactes. La société annonce ainsi poursuivre ses efforts autour de l’esport, de la musique et du divertissement autour de ses jeux. Ce qu’il faut comprendre par là, c’est que Riot continuera de mettre les bouchées doubles lors de l’organisation des tournois et continuera de soutenir son groupe de musique K/DA et la série Arcane, développée par les Français de Fortiche Production, dont la saison 2 est très attendue sur Netflix.
Song of Nunu – Riot Games s’essaie au jeu d’aventure
Léo Delacroix
The Mageseeker: A League of Legends story – La magie se déchaînera
Peuzeulle
Arcane – La patience est de mise pour la saison 2
Lila