Comme la dinde à Noël et la bise au Nouvel An, l’article « The Year in Number », l’année en chiffres, par GameIndustry.biz est une tradition de fin d’année. La mouture 2024 vient de paraître, et on y apprend que l’industrie du jeu vidéo poursuit sa croissance folle, malgré une atmosphère qui sent le sapin (ça, c’est la saison), mais surtout le krach de 83.
Comme en 83, nous avons un jeu enterré bien profond dans le désert : à l’époque, il s’agissait de l’adaptation d’E.T. pour consoles Atari, et aujourd’hui, c’est bien entendu Concord, passé au pilon après 2 petites semaines de commercialisation, du jamais vu. Mais surtout, nous voyons la courbe des licenciements grimper en flèche, avec pas loin de 15 000 postes supprimés cette année.
Et pourtant, ainsi que le montre l’infographie de GameIndustry, la croissance continue pour le secteur, avec 184,3 milliards de dollars de revenus, soit un petit +0,2% par rapport à 2023. Une croissance faible, mais une croissance tout de même, surprenante, alors que le monde a connu cette année une inflation record : on aurait pu imaginer un recul des dépenses en jeux vidéo au profit de l’alimentation ou des facture d’énergie…
Dans le détail, le mobile prend de plus en plus de place, et c’est le support qui entraîne véritablement cette croissance, avec 50% des revenus générés, et +2,8% de résultats. Les consoles et le PC sont tout deux en recul, respectivement de -4% et -0,2%.
C’est ainsi tout logiquement que le dématérialisé continue de s’imposer, représentant aujourd’hui plus de 95% des revenus de l’industrie, ne laissant que moins de 5% au jeu physique. Mais comparons ce qui est comparable, et en retirant le PC et le mobile de l’équation, pour ne garder que les consoles (là où se trouvent les éditions physiques), on voit que le marché des jeux en boîtes représente 16% des revenus de l’industrie, contre 84% pour le dématérialisé.
Cela reste peu, mais les chiffres ne sont pas détaillés, et on imagine qu’ils incluent les achats in-game et les DLC, ce qui signifie qu’il n’est pas vrai de dire que « seuls 16% des jeux sont encore vendus en boîtes », même si le recul est très net, avec encore presque -10% de résultat pour le marché physique cette année.
Du côté des jeux eux-mêmes, on constate que Nintendo réalise une superbe dernière année pour la Switch. À l’aube de la sortie de la Switch 2, trois jeux estampillés « Mario » se classent dans les Top 10 britannique (premier marché européen) et japonais, accompagnés de Zelda Echoes of Wisdom et Switch Sports au Royaume Uni, et de Zelda Echoes of Wisdom et Animal Crossing New Horizons (qui témoigne d’une belle durée de vie) au Japon.
À l’inverse, on note une absence remarquable des deux autres constructeurs dans les Top 10. Que ce soit au Royaume Uni, aux États-Unis ou au Japon, il faut creuser pour trouver une exclusivité Xbox (ce qui reste peu surprenant) ou même PlayStation. Bien sûr, Microsoft est présent avec Call of Duty: Black Ops 6, mais il y a fort à parier que ce sont des copies PlayStation 5 qui placent le titre dans le top ! Et Sony place difficilement un Helldivers 2 dans le top 10 US, mais pas ailleurs, ou FFVII Rebirth, mais uniquement au Japon. Et donc pas d’Astro, ni de Stellar Blade…
Qu’en conclure ? Que Microsoft a peut-être raison, et qu’il est temps de mettre un terme à la politique des exclusivités ? Mais Nintendo prouve le contraire. L’industrie du jeu vidéo est décidemment un domaine plus proche de l’alchimie que des sciences exactes…
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