Ratchet et Clank: Rift Apart a accompagné la sortie de la PlayStation 5, à l’été 2021. Un peu faute de mieux, il devait aussi servir de démo technique pour illustrer les promesses de la nouvelle console de Sony, équipée d’un SSD magique. Ce dernier permettait de charger les niveaux du jeu extrêmement rapidement, leur permettant d’apparaître instantanément à l’écran derrière une fenêtre dimensionnelle.
Cependant, les joueurs ayant mis les pads sur le jeu se sont rapidement rendu compte, peut-être pas de la supercherie, mais en tout cas de l’emphase hypertrophiée avec laquelle Sony avait présenté à la fois le jeu et aussi son SSD sur-mesure, qui est finalement à peu près aussi magique que l’Emotion Engine de la PS2 était douée de sentiments…
Des astuces de mise en scène et des routines d’animation se déclenchant lors du passage d’un niveau à un autre permet en effet à la console de se dégager le temps nécessaire pour charger le niveau suivant. Rapidement, très rapidement, même, mais pas instantanément. Ce que la sortie du jeu sur PC est venue confirmer : Ratchet et Clank: Rift Apart n’a pas besoin du SSD (pseudo-) magique de la PS5 pour tourner.
Pire, d’après Digital Foundry, le spécialiste du désossage high-tech, il n’aurait quasiment pas besoin de SSD tout court, et serait en très grande partie jouable sur HDD :
« Quand Ratchet et Clank: Rift Apart est sorti comme exclu PS5, on a fait tout un plat du parti qu’il tirait du SSD super rapide de la (alors) nouvelle console. Cependant, comme nous l’avons prouvé, le jeu est aussi bien jouable sur disque dur. Sur une grosse configuration, il est simplement aussi rapide qu’avec un SSD – au moins pour 80 pourcents du jeu. » – Digital Foundry sur Eurogamer (traduit par la rédaction)
Alors, le jeu ne serait pas exempt de bugs et autres soucis d’optimisation, mais un peu comme tous les portages PC, sans rapport avec les spécificités de la technologie PS5. Le titre d’Insomniac n’est pourtant pas une arnaque : Ratchet et Clank: Rift Apart reste un joli 3D platformer plutôt réussi, qui a la bonne idée de pouvoir plaire aux petits comme aux grands ; un jeu qui ne réinvente pas le genre, mais en applique la recette avec style et brio.
La critique ici vise plutôt Sony, et les constructeurs en général, qui ne sont jamais à court d’imagination pour nous vendre des features qui n’existent pas vraiment… Paradoxalement, quand Nintendo est venu avec un vrai effort technique (la 3D sans lunettes de ses 3DS), le public n’en a pas voulu ! À croire qu’on préfère se faire « charlataniser ».
De vaines promesses, la tech en est chargée. On s’étonne d’ailleurs qu’aucun constructeur ne se soit encore saisi de la grande mode de l’intelligence artificielle pour nous vendre sa soupe. Cela arrivera probablement sous peu. En attendant, Ratchet et Clank: Rift Apart est toujours disponible sur PlayStation 5, et désormais sur PC. Il est même « Deck Verified », comme quoi…
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