Cette semaine, Nintendo a profité de la diffusion d’un Nintendo Direct surprise consacré à ses partenariats avec différents studios pour revenir sur le fruit de ses efforts avec Koei Tecmo, Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau, dont la sortie est toujours calée au 20 novembre prochain. Si l’éditeur nous a naturellement proposé de découvrir un nouveau trailer, il nous a également annoncé l’arrivée sur sa machine hybride d’une version de démonstration pour le jeu, une nouvelle loin d’être anodine puisque, la sortie du jeu approchant, il était temps de rassurer les fans de l’intérêt de se plonger dans ce titre.
Si maintenant nous sommes tous bien au fait que l’action devrait prendre court dans l’univers de The Legend of Zelda: Breath of the Wild, mais 100 ans avant le réveil de Link, il était alors difficile d’imaginer par quel moyen les partenaires se sont débrouillés pour raccrocher les wagons entre le dernier voyage de Link et le gloubi-boulga foutraque et bourré de fan-service qu’était Hyrule Warriors 1er du nom (une mixture infâme que nous avons néanmoins particulièrement appréciée).
Après un week-end passé à trancher des Moblins et des Gardiens, il est temps pour nous de partager notre première impression. Devriez-vous vous laisser séduire ?
Tout d’abord, gardons bien à l’esprit ici que, vu qu’il s’agit d’une version de démonstration, de nombreux éléments restent encore, à l’heure actuelle, inconnus. Nous allons donc ici partager ce que cette dernière nous permet de jouer du jeu définitif tout en imaginant ce qui sera présent dans la version finale du titre. Commençons par l’évidence, cette démo nous offre de découvrir le début de cette aventure.
Postulat de base clair : le Fléau (Ganon) revient et Hyrule se prépare à se défendre tout en notant que les monstres s’agitent et que la princesse, seul rempart contre les ténèbres, est toujours incapable de puiser dans ses pouvoirs divins…
Compte tenu que nous connaissons la situation future (Link plongé dans un sommeil afin d’abattre la menace plus tard, Hyrule dévasté, Impa vieille, etc.), on n’en attendait pas plus et donc rien de plus normal que d’avoir droit à ce résumé pour nous replonger dans l’ambiance d’un royaume sur le bord du déclin.
C’est donc dans ce climat tendu que nous faisons la rencontre de notre trio de base : Link (normal), Zelda (toujours normal) et Impa, jeune sheikah venue prêter main-forte à notre duo de légende. C’est avec deux missions scénaristiques (et quelques cinématiques) que nous nous plongeons dans la base du jeu.
Premier constat, c’est plutôt joli. Fini l’approche un peu brouillonne d’Hyrule Warriors 1er du nom qui, si elle permettait d’associer plus facilement des personnages d’univers et de tons très différents (oui, Ganondorf et Toon Link se mélangent quand même moyen), était quand même bien inélégante. Ici, Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau adopte l’esthétique de Breath of the Wild tout en se permettant d’être plus riche visuellement.
Les quelques décors qui nous sont offerts sont donc moins fouillis et plus étoffés, tout ça grâce à des missions dans des maps bien moins grandes que celle qui a accueilli le voyage de Link. En revanche, comme pour le titre dont il copie le look, ça aliase assez sévèrement et les textures sont très inégales par moment, vous êtes prévenu.
Côté gameplay, si le tronc principal repose toujours sur des combos coups faibles/coups forts, de véritables efforts ont visiblement été opérés pour que les personnages se distinguent les uns des autres. Si Link est comme d’habitude l’épéiste classique de la licence, Zelda se démarque en utilisant des combos avec la tablette sheikah reposant sur du timing et Impa crée des clones pour dévaster de larges troupes de monstres (c’est au moins tout ce qu’on a puisque trois personnages sont disponibles, on le rappelle).
On notera l’addition de nouvelles options permettant de faire appel aux différentes baguettes élémentaires (très efficaces dans ce jeu) et aux commandes de la tablette sheikah, que tous peuvent utiliser et qui constitue les contres des différentes attaques d’ennemis.
Effectivement, les monstres que l’on affronte (propres à l’épisode de Zelda dont ce jeu est la préquelle) répondent tous présents (apparemment) et jouissent tous d’une attaque signature. Les Lézalfos vous chargent, les Moblins cognent et les Imps vous lancent des armes à la figure ou frappent en tourbillonnant. Chacune de ces attaques peut être contrée avec la commande adaptée si placée avec le bon timing. Le timing sera la clé aussi pour l’évasion de dernière seconde qui, comme dans Breath of the Wild, permet de ralentir le temps et de maraver votre adversaire dans une orgie d’effets lumineux. Les différents coups de grâce sont bien entendu toujours de la partie, mais ça, on s’en doutait.
Dernier point, pas de visite d’un point A à un point B ici. Dans Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau, on « fête » le retour d’un hub parmi lequel choisir quoi faire. On y retrouve pêle-mêle les niveaux passés et suivants, des quêtes annexes, des missions de livraison et les boutiques. Toutes ces options ont l’effet que vous pouvez imaginer (rallonger le combo de base, débloquer des frappes supplémentaires ou fusionner vos armes pour leur faire prendre des niveaux). La carte devrait donc se remplir à mesure que vous débloquerez les personnages de la version complète.
Donc, conquis ou pas ? Et si nous vous répondions seulement « rassuré » ? Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau devrait, selon nous, être un voyage intéressant nous ouvrant les yeux sur certains aspects de Breath of the Wild. Si nous sommes convaincus que nous y passerons un agréable moment, nous ne sommes en revanche pas certains que le jeu tiendra sur la longueur ou nous donnera envie d’y revenir une fois l’histoire principale bouclée.
En effet, pas de costumes alternatifs (à part pour Link visiblement), pas d’armes alternatives (juste des skins d’après ce qu’on a pu observer avec le célèbre Hylien qui manipule boomerangs, épées et massues de la même manière) et aucun détail qui ne semble indiquer la présence d’un mode similaire au mode aventure (qui boostait franchement le premier volet d’Hyrule Warriors sur le plan de la durée de vie).
En gros, convaincu ? Mouais. Indispensable ? Probablement pas. Solide ? Oui. Il ne nous reste plus qu’à voir ce qu’Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau a en rayon après le mode scénario…
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