Sacré pavé dans la mare. Le 6 mai 2024, Hades II devient disponible en early access sur PC pour 28,99 € et déchaîne les passions. En quelques heures, le jeu devient un petit phénomène, le tout en shadow drop. Le succès est tel que certains studios indés retardent leur jeu pour donner une chance à leur projet.
S’il est assez amusant de constater que le duo Supergiant Games/Hades II est le Rockstar/GTA VI de la scène indé, quelques voix s’étaient déjà élevées sur leur scepticisme vis-à-vis d’un deuxième opus. Ce doute était d’ailleurs renforcé par l’ADN du studio qui n’avait jamais jusqu’à présent réalisé de suite, y mettant presque un point d’honneur.
Même si nous écrivons ces lignes après que la poussière est retombée, les plus dubitatifs se rangent du côté des conquis : Hades II semble faire l’unanimité. Si vous voulez vous préserver de tout spoil en attendant la 1.0, sachez que notre preview contient quelques divulgations sur les premiers événements narratifs du jeu que l’on peut débloquer en dessous des cinq heures de jeu environ.
Quoi de neuf aux Enfers ?
S’il y a bien quelque chose qui pouvait angoisser les fans de la première heure, ce sont les nouveautés apportées. Sommes-nous sur une 1.5 maquillée en suite ? Hades II ne réinvente pas la formule excellente du premier jeu et il s’avère qu’il possède les mêmes fondations, autant sur la DA, le game design que le gameplay. Pourtant, les ajouts sont intelligents et trouvent naturellement leur place.
Il vient simplement ajouter une couche supplémentaire sur tous ses fondamentaux. Pour le combat, c’est une barre de magie qui s’invite. En plus de vos coups (attaque, technique et glyphe), vous pouvez désormais charger votre attaque pour en obtenir une nouvelle, qui coûtera quelques points de magie. À savoir que les attaques et techniques chargées changent en fonction de l’arme utilisée.
Sur cette profondeur déjà notable se superposent les bienfaits, car si certains bienfaits boosteront votre attaque, d’autres viendront ajouter un effet seulement sur votre attaque chargée. Les possibilités sont donc évidemment beaucoup plus importantes. De toute évidence, Hades II est le superlatif de son vieux frère : plus dense, plus long, plus complexe, plus beau, encore plus tourné vers la narration… De quoi ravir les addictes du premier épisode.
Le jeu reste pour autant accessible pour les nouveaux venus : un mode permet même de devenir de plus en plus fort à chaque mort pour ceux qui veulent juste profiter de l’histoire, cette dernière étant toujours mise en avant, si ce n’est plus.
Ma sorcière bien-aimée
Dans Hades II, on incarne Mélinoé, une jeune sorcière ayant pour tutrice Hécate, une des trois figures mythiques des sorcières (Séléné et Artemis, que l’on croisera régulièrement, sont les deux autres). Toujours parentés à Hades, nous sommes toutefois dans la configuration inverse du premier opus : on ne veut pas sortir des enfers, mais y rentrer.
Si l’on ne veut pas spoiler davantage, beaucoup savent déjà que c’est Cronos, dieu du temps, qui sera l’antagoniste principal et qui aura évincé de son propre royaume Hades. De très bonnes idées de game design, comme le fait de ne pas pouvoir mettre le jeu en pause lors du combat avec le dieu du temps, pimentent l’aventure lors de vos nombreux runs.
Peut-être l’aspect qui aura le plus déconcerté, le craft et l’artisanat s’invitent dans la franchise. Il vous faudra dorénavant choisir un outil de récolte avant de commencer votre run : une pioche, une pelle ou encore une canne à pêche vous permettront de cibler un type de récolte en particulier. Parfois assez frustrante, car totalement aléatoire, la progression de la récolte se fait de plus en plus facilement au fur et à mesure des patchs.
Le HUB est toujours un moyen pour vous d’optimiser votre qualité de vie in-game via l’amélioration de votre personnage ou de votre environnement. Le tout utilise le folklore des sorcières : chaudron, cartes de tarot, utilisation de plantes… Encore ici, les améliorations sont plus nombreuses et plus complexes. En effet, les cartes arcaniques et les améliorations des personnages liées vous forceront souvent à faire des choix cornéliens.
Pour finir, il est clair que Supergiant Games nous livre un early access qui n’en a presque que le nom tant le polish est déjà avancé. Seuls quelques personnages ne possèdent pas encore leur artwork ou bien leur modélisation 3D, quelques dialogues sont encore en anglais, un outil de récolte et une arme manquent encore à l’appel, mais force est de constater que le jeu est proche de son état final.
Pas de doute à avoir, Hades II a tout pour faire encore parler de lui en 2025. Le contenu absolument gigantesque force le respect, là encore nous n’en dirons pas trop, mais les surprises semblent ne jamais s’arrêter. En tout cas, à San Francisco, on ne semble pas près de laisser tomber le dernier-né du studio. Les nombreuses mises à jour parlent d’elles-mêmes, tant le potentiel du jeu pour rafler quelques récompenses est évident.
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