C’est en 2001 qu’est apparu sur nos PlayStation 2 Devil May Cry. Ce jeu, développé par Capcom sous la houlette de Hideki Kamiya, et qui devait être un Resident Evil, a changé de direction en nous proposant cette fois-ci de faire des monstres nos proies. Dans le manteau écarlate de Dante le chasseur de démons, on visitait une île infestée de créatures infernales qu’on démolissait avec style. Avec son héros cool, son univers gothique et sombre et son gameplay profond qui laissait la part belle à l’imagination, le titre n’a pas tardé à rencontrer un franc succès et à se draper d’une aura culte. Aussi des suites sont-elles survenues, de qualité assez inégale. Ainsi, le deuxième volet était-il décevant, tandis que le troisième redorait le blason de la série. Après un DmC qui a divisé les fans, Dante et Nero (de Devil May Cry 4) font leur retour dans Devil May Cry 5.
On a pu jouer à Devil May Cry 5 : nos premières impressions.
Let’s Rock, Baby !
C’est la panique à Red Grave City. Un arbre géant a poussé en plein milieu de la ville, apportant avec lui des démons assoiffés de sang qui se nourrissent de tous les humains qui se trouvent sur leur passage. Nero, flanqué de sa comparse Nico, décident donc de mener l’enquête et de débarrasser le monde de la plante maléfique. Voilà le postulat de départ de ce Devil May Cry 5. A quelques égards, l’intrigue peut un peu faire penser à celle du troisième volet avec sa tour plantée en plein milieu d’une ville. C’est donc en plein Red Grave City que nous avons retrouvé Nero, prêt à en découdre.
La première grosse baffe que l’on prend, lorsqu’on entre dans le jeu, est d’ordre graphique. Devil May Cry 5 est beau. Les environnements sont superbes et les modèles de personnages sont détaillés. Les animations, très fluides, ne sont pas en reste. Un travail impeccable a été effectué sur l’ambiance. On a vraiment l’impression de se retrouver dans une ville figée, frappée à l’improviste. Quelques effets de mise en scène ajoutent à cette atmosphère, par exemple l’ombre d’un démon qui se découpe au loin, bien avant qu’on ne croise notre première créature. Cette beauté graphique est parfaitement soutenue par le moteur RE Engine qui fait des merveilles. Le jeu tourne avec fluidité à 60fps. Nous n’avons constaté aucun ralentissement sur la version Xbox One que nous avions entre les mains. Enfin, de nombreux éléments étaient interactifs. Ainsi il est possible de détruire quelques éléments du décor afin de glaner des bonus et renforcer l’immersion.
La démo à laquelle nous avons joué comprenait également un combat de boss, et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’affrontement était épique. Outre le fait que la créature était immense (ce qui, remarquez, n’intimide pas Nero plus que ça), le combat était également mouvementé. En effet le démon a provoqué pas moins de trois changements de décor en nous trimbalant un peu partout. La musique, dynamique, accompagne nos performances ainsi que le déroulé du combat avec fluidité et naturel.
Pull my devil trigger
Une fois qu’on s’est émerveillé devant les graphismes du jeu, il est bon de se pencher sur le gameplay. Et celui-ci est à la hauteur de l’aspect visuel. La maniabilité de Nero est fluide, et c’est une très bonne chose pour un jeu comme Devil May Cry 5. Les combos à l’épée et au flingue sont super instinctives, et les combats sont un véritable bonheur. Les enchaînements sortent naturellement et Nero a vite fait de bondir partout tout en punissant les démons. L’impression de puissance et de maîtriser le cours du combat est bien présente. Il est bien entendu possible de locker les ennemis afin de se concentrer sur eux et pouvoir effectuer des esquives.
Outre son épée et son flingue (dont on peut charger les coups même alors qu’on est en pleine combo), Nero a également accès à diverses prothèses de bras appelées Devil Breaker. Celles-ci peuvent être achetées à Nico (qu’il sera possible d’appeler à partir des cabines téléphoniques) ou trouvées dans les niveaux. Chaque prothèse propose des compétences particulières. On avait ainsi accès à deux types de bras dans la démo. L’un, Overture, était chargé de pouvoirs électriques, l’autre, Gerbera, permettait entre autres d’améliorer notre mobilité en facilitant les sauts et de tirer des lasers. Il est possible de changer de bras pour varier les pouvoirs en fonction des situations mais également d’utiliser une super-attaque appelée Break Away, bien pratique pour se sortir de diverses situations (par exemple, tirer un énorme rayon dévastateur). Cependant, ces techniques détruisent le bras qui sera remplacé par un nouveau, si vous en avez en réserve.
N’ayez aucune crainte, si vous tombez en rade de bras. Nero peut toujours compter sur un grappin intégré à la base de sa prothèse et qui agit comme sa Devil Hand de DMC 4. Vous pourrez ainsi attraper vos ennemis et les attirer à vous pour les bourrer de coups. Si votre adversaire est bien plus grand que vous, le grappin vous permettra de vous ruer sur lui. Entre les combos, l’utilisation des bras et le grappin, inutile de vous dire que le gameplay de Devil May Cry 5 promet d’être riche. Et on ne parle ici que de Nero. Nous savons déjà que Dante sera jouable et qu’il aura son propre style que nous brûlons d’essayer (se battre avec une demi-moto dans chaque main, c’est la classe, y a pas à dire). Un autre personnage, qui n’a pas encore été dévoilé, sera également de la partie. Cependant, il reste encore mystérieux.
Si on devait définir les points de style de la démo à laquelle nous avons pu jouer, la note serait sans hésiter Super Stylish. Devil May Cry 5 est très prometteur. Avec son bestiaire qui revient aux sources de la série, et un gameplay fluide et nerveux, le titre promet de mixer ce qu’il y avait de mieux dans le très décrié DmC et un feeling très proche des premiers épisodes de la série. Agréable autant pour les yeux que pad en main, Devil May Cry 5 s’inscrit d’ores et déjà au panthéon des Beat Them All les plus cool du Jeu Vidéo. Il ne reste plus qu’à attendre le premier trimestre 2019 pour nous assurer que ces excellentes premières impressions soient confirmées. De notre côté, nous savons bien que nous n’avons eu là qu’un aperçu de ce que proposera la bête, et nous attendons avec impatience la sortie du titre. Devil May Cry 5 devrait sortir le 8 mars 2019 sur Xbox One, PlayStation 4 et PC.