Découvert lors de la Gamescom 2022, déjà, Where Winds Meet nous avait à l’époque tapé dans l’œil. Nous étions encore dans l’expectative, attendant de voir ce que les prometteurs jeux ambitieux chinois allaient pouvoir donner, tel que Black Myth Wukong, et étions plutôt enthousiastes après les promesses formulées par le premier trailer du jeu. Annonçant un jeu d’aventure aux faux airs de Ghost of Tsushima, le titre de Everstone Studios s’apprête à sortir ce 14 novembre 2025. L’occasion de refaire le point sur ce qui nous attend pour cette nouvelle épopée.
Il faut dire que depuis le temps, si nous avions gardé dans un coin de notre tête l’existence de ce jeu, force est de reconnaître qu’il subsistait encore de nombreuses zones d’ombre autour du projet. D’autant que la communication autour du titre, assez discrète, a pu laisser planer quelques doutes notamment sur le modèle économique du jeu. En effet, bien que cela ne transparaisse pas dans les différents trailers du jeu, très axés solo, Where Winds Meet reste un jeu free-to-play, jouable sur PS5 et PC.
Solo, multi ou les deux ?
Se déroulant dans la Chine du dixième siècle, nous y incarnerons un jeune maître épéiste tentant de se faire sa place dans le monde, au milieu de l’instabilité politique de l’époque et ses propres tourments et aspirations. Une aventure qui nous conduira à explorer un gigantesque monde ouvert composé d’une vingtaine de régions s’inspirant, esthétiquement parlant, du travail réalisé par Sucker Punch sur Ghost of Tsushima et Yotei. Aussi, et bien que ce ne soit pas le point qui ait le plus retenu notre attention, son système de combat s’annonce particulièrement dynamique et devrait laisser sa place à une personnalisation poussée de nos combos.
Ce qui nous a toutefois particulièrement enthousiasmé, c’est l’emphase a priori laissée au joueur concernant la trame scénaristique. Les présentations laissent entendre que nos choix auront un réel impact sur l’histoire et les personnages et nous sommes très curieux de voir ce que le studio a pu nous réserver sur ce point. On nous promet une profonde liberté de choix, avec ses conséquences, de vivre avec une épée de Damoclès (et une prime) au dessus de notre tête ou d’être le bon samaritain ami avec le moindre villageois. Mais dans quelles limites, et pour quels impacts réels (autre qu’une simple différence de récompense de quête) ?
Nous avons l’impression d’être face à un paradoxe qu’il nous est difficile d’expliquer tant Where Winds Meet sonne comme une anomalie. On a l’impression, en regardant les différentes présentations du jeu et en écoutant les discours des équipes de développement, qu’on a affaire à un jeu action-RPG solo traditionnel, comme nous en avons pléthore dans l’industrie. Le titre pue l’ambition, qu’elle soit technique, narrative ou ludique, et s’il ne semble pas réinventer la roue, on pourrait facilement croire qu’il s’agit d’un jeu premium vendu 70 euros en boutique. D’autant que Where Winds Meet, s’il proposera bien une composante multijoueur (compétitive ou coopérative jusqu’à quatre joueurs), l’aventure semble avoir été ficelée pour pouvoir être parcourue intégralement en solo (pour une durée de vie annoncé de plus de cent heures).
Et pourtant, nous avons bien affaire à un free-to-play, ce qui nous amène forcément à la prudence, nous laissant craindre que ces différents éléments ne soient qu’une chimère cachant l’objectif sous-jacent de nous vendre des trucs et machins plutôt que de nous faire vivre une aventure bien finie. Et si le titre semble n’axer son magasin que sur le cosmétique, au vu de son ambition affichée, cela pourra-t-il toujours être le cas ?
Mais ne faisons pas son procès avant de lui avoir offert sa chance car, malgré tout, les promesses sont bien là, et elles sont très aguicheuses. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir été attirés par Where Winds Meet puisque le studio revendique plus de dix millions de pré-inscriptions. Aurait-on affaire au premier free-to-play de l’envergure d’un AAA solo qui pourrait nous réconcilier avec un modèle économique rarement satisfaisant ?

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