Connus pour leurs travaux en VR et la série des SingStar, les directeurs du studio de Londres présentent leur nouveau projet : un jeu de combat en ligne dans un univers de fantasy. C’est une première pour eux. Le jeu n’emploiera pas de nouvel accessoire. Pour le studio, spécialisé dans la recherche et développement, l’innovation fait partie de leur ADN, et ce jeu ne fera pas exception à la règle :
« L’innovation sera toujours au cœur de ce que nous faisons. Si on regarde notre héritage, les titres que nous avons fait, il y a beaucoup de nouveautés. Et ce sera toujours le cas. » – Stuart Whyte, co-directeur du studio
Les deux directeurs du studio dévoilent un peu plus d’informations dans une interview faite pour le Studio Spotlight de Sony Interactive Entertainment. Tara Saunders précise des détails qu’évoque déjà le seul concept art sorti à ce jour (ici en haut de l’article).
Ce jeu d’action prendra place dans un Londres fantastique, et sera une exclusivité PlayStation 5. Il est développé sur un moteur conçu spécialement par le studio Londres, le moteur Soho. Plutôt que d’avoir repris un moteur existant et de l’avoir adapté pour la dernière machine de PlayStation, c’est bel et bien un moteur reconstruit de A à Z, spécifiquement fait pour prendre avantage des caractéristiques de la console.
Ce moteur est au cœur du développement du jeu, qui profitera de tous les avantages. S’il leur est difficile d’être beaucoup plus ouvert au sujet du contenu du jeu à ce moment du développement, Tara et Stuart précisent la manière dont ils en sont venus à ce concept d’un jeu de combat dans une ville de Londres fantastique.
« Nous avons créé un document résumant clairement les attentes du genre de titre que nous recherchions, mais c’était encore très large, et laissait de la place pour la créativité. En fait, cela ressemblait au processus que Guerrilla [un studio de développement néerlandais, notamment connu pour Killzone] avait utilisé pour créer Horizon Zero Dawn, ce qui nous a motivés à utiliser un processus très similaire. »
Par la suite, les têtes du projet auraient échangé avec des développeurs d’autres studios PlayStation. Il faut dire qu’il s’agit d’un sacré saut : le studio de Londres passe de projets pouvant s’appuyer sur des accessoires extérieurs, comme SingStar, EyeToy, ou un bon nombre de titres tournant autour de la VR, à un projet ne pouvant pas se reposer sur des outils extérieurs, tout en devant s’efforcer de donner une expérience nouvelle.
Point d’autant plus compliqué, puisque pour le meilleur comme pour le pire, le jeu semble s’inscrire dans la logique actuelle de Sony, qui désire créer de plus en plus de jeux à service. Un choix qui peut laisser perplexe, en tant que joueur, au vu de la prolifération du genre : de l’acquisition de Bungie, aux prochains projets de Naughty Dogs, Sony promet déjà une dizaine de projets du genre.
Il faut alors remarquer que PlayStation fait le choix de rediriger sa branche la plus expérimentale dans un genre de jeu surtout présent pour mettre en avant des micro-transactions en usant des pires techniques de manipulation. Selon comment le studio Londres s’en débrouillera, on pourra soit faire face à une énième déception, soit, et on l’espère, à une bonne surprise.