Alors que la guerre du F5 faisait rage le 19 novembre dernier pour tenter d’obtenir sa PlayStation 5, nous avons récupéré la nôtre à l’heure dite chez notre petit commerçant de quartier. Enfin à l’heure dite, pas exactement, puisque le temps de se faire beau, de savoir quel pantalon mettre et quelles chaussures y associer, l’heure de l’ouverture était déjà passée depuis une poignée de minutes. Rien de bien grave, après des mois d’attente, il n’y avait pas le feu au lac. Et puis entre nous, quoi de plus normal que de vouloir être présentable pour un premier rendez-vous ?
Entre excitation et appréhension, nous n’avons pas eu le temps de beaucoup réfléchir à notre première phrase d’accroche durant les 50 mètres nous séparant du magasin. De là, tout est allé très vite, « Bonjour », « C’est pour quoi ? », « Carte bleue ? », « merci », « au revoir ». Sourire figé, cheveux au vent, cœur empli de joie, c’est avant tout le compte en banque à l’agonie que nous sommes rentrés, pour nous abreuver de l’ivresse de la découverte de cette nouvelle machine.
Nous sommes encore en pleine lune de miel, il va sans dire que nous acceptons encore les défauts de la PS5 comme des qualités qu’on lui a promis de ne jamais détester. Nous allons donc vous faire part de notre avis à chaud sur cette nouvelle console PlayStation au détour de quelques points clés qui ont su nous faire monter au septième ciel. Extase de la découverte, ou réelles qualités dont un retour en arrière ne saurait être envisagé, ça, nous le saurons avec le temps. Pour l’heure, on savoure.
Une PlayStation 5 aux courbes généreuses
Autant vous dire que le déballage ne s’est pas fait sans mal puisque la console était si grosse, qu’elle s’est retrouvée prisonnière du sac taille maxi de la boutique. Tant et si bien que ne pouvant pas l’en extirper, nous nous sommes demandé comment le vendeur avait bien pu la fourrer là dedans. Dans la vie, il y a des mystères que l’on ne s’explique pas. Cutter à la main, sac découpé, c’est le moment de découvrir la bête, et on ne vous l’apprendra sûrement pas, mais la boîte est aussi énorme qu’on pouvait l’imaginer.
Dans un sens, on ne sait pas vous, mais la satisfaction était bien plus grande en rentrant avec un carton immense après avoir dépensé 500 balles, que lorsqu’on s’est offert le dernier smartphone à 1200 euros. La console est imposante, courbée, et ça, on adore.
Après avoir glissé trois consoles format magnétoscope dans le meuble TV, autant dire que ça fait vraiment plaisir d’avoir enfin une console qui ressemble à un vrai appareil de divertissement, et non pas à notre box Orange que l’on camoufle autant que faire se peut. N’en déplaise aux joueurs PC, ceux-ci n’ont à présent plus le monopole du tuning ! La PlayStation 5 est grande, mais en ce qui nous concerne, on adore sa longue robe grise (ou blanche, on vous laisse en débattre), et l’allure qu’elle a une fois installée.
La manette Dualsense est une révolution !
En ouvrant le carton, c’est la première chose que l’on découvre, la fameuse Dualsense, et c’est avec fébrilité que l’on a pris ce petit ange entre nos mains. Celle-ci étant sujette à de nombreuses louanges, les journalistes ont bien souvent eu le superlatif facile, et pour cause, la Dualsense nous a fait une énorme impression dès les premières vibrations ressenties sur le jeu gratuit de la PlayStation 5 : Astro’s Playroom. Peut-être est-ce justement parce que nos manettes n’ont finalement que « peu » été sujettes à des innovations réellement pertinentes, mais cette Dualsense vous fait tout de suite sentir que plus rien ne sera jamais comme avant.
Vibrations intenses et ultra précises, sensations encore jamais ressenties auparavant, gâchettes redéfinissant en partie la valeur du mot immersion dans un jeu vidéo, voilà plus ou moins ce que l’on peut dire à la découverte de cette superbe manette qui pourrait bien apporter à terme une fracture aussi violente que lors du passage de la SD à la HD. Ça, c’est ce que l’on peut en dire à chaud, bien entendu, et tout va dépendre de la manière dont la manette sera exploitée à l’avenir par les studios.
Le SSD qui change la vie
Alors, on va mettre les pieds dans le plat dès à présent et parler du gros défaut du SSD. Autant vous n’êtes certainement pas passé à côté de tout ce que cet aspect de nouvelle génération apporte en positif, autant on peut vous dire qu’il y a un gros point noir à mettre en avant. Au risque de vous décevoir, et sachez que l’on comprend parfaitement votre désarroi, il ne vous sera malheureusement plus possible, à présent, de partir faire une pause pipi, café ou clope pendant les temps de chargement interminables auxquels nous avions droit depuis des années.
Pas de bol, votre rythme de vie va devoir être reconfiguré au point que vous allez vous demander « mais quand vais-je pouvoir faire une pause ? ». Après dix morts dans Demon’s Souls ? Quand Spider-Man Miles Morals plante ? Une fois que le seau est plein ? Blague à part l’apport du SSD est tout simplement bluffant, et il ne nous a pas fallu plus d’une heure pour nous y habituer. Ne plus avoir, ou ne presque plus avoir de temps de chargement va changer beaucoup de choses pour vous.
En tout cas, pour nous, c’est un confort extraordinaire dont nous allons oublier le revers de la médaille (sa taille) pour le moment, nous vous gardons ça au chaud pour notre retour à froid plus sérieux et conventionnel.